Grève SNCF - Une cagnotte d'un million d'euros offerte aux grévistes

Les cheminots peuvent compter sur la solidarité dans leur combat contre la réforme de la SNCF. Alors que le mouvement social perlée est entrée mercredi 2 dans son deuxième mois, un chèque symbolique d'un million d'euros a été remis aux grévistes ce jeudi 3 devant l'Ecole militaire.

Il symbolise le résultat d'une cagnotte lancée le 23 mars en soutien aux fédérations de cheminots. Elle avait été lancé à l'initiative d'une trentaine d'écrivains, réalisateurs ou encore universitaires, parmi lesquels Laurent Binet, Annie Ernaux ou Robert Guédiguian.

"Nous avons de la sympathie pour les cheminots grévistes. Ils défendent un de nos biens communs, une entreprise de service public que le gouvernement cherche à transformer en +société anonyme+", soulignaient-ils au début de la grève. "Nous nous souvenons des grèves de 1995 et 1968 durant lesquelles les cheminots avaient arrêté le travail. La solidarité entre voisins et collègues mit en échec le calcul gouvernemental de dresser les usagers contre la grève", avaient-ils encore écrit.

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Interrogé sur BFMTV sur la manière dont cette cagnotte sera redistribuée, le secrétaire général de la CGT Cheminots Laurent Brun a expliqué que "tous les cheminots grévistes y auraient droit, indépendamment de leur appartenance syndicale", en fonction du nombre de jours de grève réalisés par chacun.

"On demande à ce que les dossiers soient ceux des cheminots les plus en difficulté financièrement, de manière à les aider significativement. Sinon, si on réduit même un million à l'ensemble du nombre des grévistes ça ne fait pas grand chose", a-t-il. Et de se féliciter: "C'est un soutien important symboliquement".

"Il y a plus de 26.00 donneurs. Plus de 6000 témoignages de soutien", s'est félicité de son côté Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT cheminot interrogé par LCI.

A noter que plusieurs syndicats possèdent d'ailleurs des "caisses de grève". C'est le cas de la CFDT-Cheminots qui a une "caisse nationale d'assistance syndicale" (CNAS) sur laquelle se trouve "plusieurs dizaines de millions d'euros". "Le principe: à partir du deuxième jour de grève, tous les adhérents seront indemnisés à hauteur de 6,50 euros par heure de grève", précise LCI. La CGT-Cheminots et Sud Rail possèdent également des "caisses de grève" dont ils ne souhaitent pas dévoiler le montant.