Airbus : un "record" de 635 livraisons en 2015
L'avionneur européen Airbus s'est imposé comme le numéro un des commandes d'avions en 2015 devant son concurrent américain Boeing, mais reste numéro deux des livraisons d'appareils, après la publication des bilans commerciaux des deux géants de l'aviation. Il a également enregistré deux commandes nettes de son vaisseau amiral l'A380, une "bonne nouvelle" pour le constructeur après deux années de vaches maigres.
Airbus a annoncé mardi avoir enregistré 1.036 commandes nettes d'avions pour une valeur de 137 milliards de dollars en 2015, et livré un nombre "record" de 635 appareils. Le constructeur a ainsi dépassé ses objectifs et augmenté le nombre de ses livraisons pour la 13e année consécutive (629 en 2014).
Son concurrent de Seattle a lui enregistré 768 commandes nettes d'avions l'an dernier, pour une valeur totale de 112,4 milliards de dollars, et livré 762 appareils. Il a ainsi établi un "nouveau record historique de livraisons", selon ses termes.
"2015 a été une très bonne année", s'est félicité le PDG d'Airbus Fabrice Brégier en présentant mardi ce bilan commercial. "Cette performance commerciale et industrielle prouve sans aucune équivoque que la demande globale pour nos avions est restée solide", a-t-il souligné. "En 2015, Airbus a également posé des bases solides pour l'avenir, en augmentant la variété et la capacité des avions que nous sommes en mesure d'offrir à nos clients", a-t-il ajouté.
"En 2016, notre objectif global sera de livrer plus de 650 appareils à nos clients", a déclaré Fabrice Brégier. Cette performance sera réalisée à la faveur de la montée en cadence de production de son best-seller sur le segment moyen-courrier, l'A320, et de son dernier-né sur le long-courrier, l'A350. Il table ainsi sur plus de 50 livraisons d'A350 cette année, contre 14 en 2015.
A ce titre, Fabrice Brégier a vertement critiqué l'équipementier Zodiac Aerospace, qui a connu d'importants retards dans les livraisons de sièges pour avions l'an dernier, et annoncé qu'il avait été "désélectionné" du programme A330neo.
L'année dernière, "nous avons beaucoup souffert avec Zodiac, et j'attends qu'ils réussissent à faire beaucoup mieux cette année, notamment parce que beaucoup de livraisons d'A350 sont directement liées à leur performance sur les toilettes et sièges. Oui, c'est un message", a-t-il asséné en affirmant que l'équipementier était encore aux prises à des difficultés. Il lui a demandé d'améliorer sa performance afin d'assurer les livraisons d'A350 en 2016, et regretté que l'équipementier ait été "dans le déni" des difficultés qu'il rencontrait.
L'entrée en service de l'A320neo, la version remotorisée de son monocouloir, reste par ailleurs prévue en janvier, avant une montée en cadence vertigineuse qui prévoit 60 appareils par mois en 2019.
L'appareil, qui domine le segment moyen-courrier, a capté 67% des parts de marché face à son concurrent de Boeing le 737 MAX l'an dernier, s'est félicité le directeur commercial d'Airbus. Il a enregistré 966 commandes en 2016, contre 588 à son concurrent.
Côté perspectives, Airbus prévoit au moins autant de commandes que de livraisons cette année, soit plus de 650 également, et un "book-to-bill", le ratio de commandes par rapport aux livraisons, "au moins égal à 1". Au total, 491 appareils de la famille de son moyen-courrier vedette, l'A320, ont été livrés, et dans le long-courrier, 103 A330, 27 A380 et 14 A350 XWB.
Enfin, la commande de deux A380, par une compagnie qui a souhaité que son nom ne soit par révélé, est venue conforter un programme qui n'a atteint son équilibre qu'en 2015. "Il y a eu une bonne nouvelle pour le vaisseau amiral A380, dix ans après son premier vol", s'est réjoui Airbus.
A fin 2015, le carnet de commandes d'Airbus s'élevait à 6.787 appareils pour une valeur totale de 996,3 milliards de dollars, selon Airbus, qui parle de "niveau record pour l'industrie". Boeing n'a pas dévoilé le montant précis de son carnet de commandes, mais avec 5.795 appareils, il représente plus de sept années et demi de production, contre plus de 8 ans pour l'Européen.
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