Brexit : EDF maintient son projet à Hinkley Point, même dans un Royaume-Uni hors de l'Union européenne
Cela aurait dû être un risque de coup d’arrêt pour EDF, il n’en sera finalement rien: malgré le Brexit, et donc la sortie à terme du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’entreprise publique a annoncé ce lundi 4 qu’il n’y aurait pas de changement sur le projet des deux réacteurs d’Hinkley Point.
Le projet était pourtant décrié, alors même que la question du Brexit ne se posait pas encore: pour construire une telle installation, EDF va devoir débourser 16 milliards d’euros (le projet total coûte environ 21 milliards d’euros). Problème: EDF est déjà endetté à hauteur de 40 milliards d’euros. Des voix, notamment chez les syndicats, s’étaient élevés pour dénoncer une "aventure" qui n’allait pas arranger la situation budgétaire de l’entreprise.
Lors de la réunion du 4 juillet, le comité central d’entreprise d’EDF a refusé de rendre un avis sur le projet lors d’une réunion à caractère consultatif. Les représentants CGT, FO et CFE-CGC ont reproché à la direction de ne pas leur avoir fourni les éléments nécessaires pour pouvoir se prononcer.
Une action en référé a été engagée par les syndicats. L’audience est déjà prévue en septembre. Cependant la procédure n’étant pas suspensive, le projet va se poursuivre. Prochaine étape: l’aval du son conseil d’administration courant juillet qui devrait sonner le top départ des investissements sur le futur chantier. Il est même possible que le Brexit, loin de saper le projet, l’accélère: EDF pourrait vouloir s’assurer qu’aucun retour ne soit possible avant que n’arrive un nouveau gouvernement à Londres, suite à la démission de David Cameron, qui serait moins emballé par l’installation des réacteurs EPR à Hinkley Point.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.