Brexit : les banques accusent déjà le coup... en attendant la suite
Avant même de toucher les représentants politiques britanniques favorables au maintien dans l’Union européenne, le Brexit a déjà fait une victime: les banques. Vendredi 24 juin en effet, quelques heures seulement après que le résultat du vote soit confirmé, les établissements bancaires se sont effondrés sur les différentes places de marché. L’indice européen des valeurs bancaires à décroché de 14,28%, une chute bien plus brutale que la baisse moyenne des bourses européennes.
A Londres, Barclays a perdu 17,7%, Lloyds 21% et Royal Bank of Scotland 18,04%. Le principal tort de ces banques? Etre en zone “livre sterling”, la devise anglaise n’étant peut-être qu’au début d’une dévaluation d’ampleur. Mais en zone euro aussi les banques ont dévissé: BNP Paribas et Société générale, l’allemande Deutsche Bank, l’espagnole Banco Santander ou encore l’italienne Intesa Sanpaolo accusent des reculs compris entre 14% et 23%. Et de l’autre côté de l’Atlantique, à Wall Street, le vendredi ressemblait à une journée noire qui restera dans les annales: Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase, Bank of America et Citigroup ont perdu entre 6,95 % et 10,15 %.
Si les banques réagissent si mal au Brexit, c’est à cause de l’incertitude que la situation décidée par l’opinion publique va générer. Des négociations vont en effet débuter pour redéfinir la manière dont fonctionnera la finance européenne maintenant que le Royaume-Uni n’en fera plus partie. Or les banques anglo-saxonnes vont sans doute perdre leur accès au marché européen qui permettait de distribuer dans toute l’Europe des produits financiers élaborés à Londres. Un coup très dur pour ce qui est la principale place de marché au monde.
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