Le G20 redoute le "choc" d'un éventuel Brexit
Les grands argentiers du G20, réunis à Shanghai, ont apporté ce samedi 27 un soutien unanime au gouvernement britannique, s'alarmant du "choc" que constituerait un Brexit pour l'économie mondiale.
Le communiqué publié par les ministres des Finances des pays les plus riches de la planète cite, dès le premier paragraphe, "le choc d'une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne" parmi les risques pesant sur la reprise économique mondiale.
Certes, le sujet "n'a pas donné lieu à un débat à proprement parler" durant la réunion, a observé devant la presse le ministre français des Finances, Michel Sapin. Pour autant, "dès le début des échanges", il a été d'emblée décidé d'inclure cette mention dans le texte, a indiqué la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, a de son côté insisté sur l'enjeu du scrutin. "Nous pensons qu'il s'agit d'une question de sécurité nationale et économique pour le Royaume-Uni, l'Union européenne et les Etats-Unis", a-t-il affirmé.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, va faire voter ses concitoyens sur la question le 23 juin, après avoir obtenu des concessions de la part des 27 autres pays de l'Union pour assurer le respect des intérêts britanniques. Le leader conservateur fait campagne pour le maintien dans l'UE mais son parti est profondément divisé, jusqu'au sein du gouvernement où certains de ses ministres font campagne pour une sortie, et il a échoué à rallier le charismatique maire de Londres, Boris Johnson.
C'est un sujet "extrêmement sérieux", et non "un voyage aventureux dans l'inconnu", a lancé le ministre britannique des Finances, George Osborne, sur la BBC, depuis Shanghai. "Les responsables financiers des plus grandes puissances du monde ont rendu un verdict unanime en décrétant qu'un Brexit serait un choc pour l'économie mondiale", s'est-il félicité. "Si c'est un choc pour l'économie mondiale, imaginez ce que cela serait pour la Grande-Bretagne".
Signe de la fébrilité des milieux d'affaires, la livre britannique est tombée cette semaine à son plus bas niveau face au dollar en près de sept ans. "Cela nous rappelle à tous que cela n'est pas un jeu politique", avait-il déjà dit vendredi. "L'économie mondiale est confrontée à plus de risques et d'incertitudes qu'à aucun moment depuis la crise financière de 2008, donc ce serait le pire moment pour que la Grande-Bretagne se lance dans l'énorme pari économique de quitter l'Union européenne".
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