Santé : un "creux" démographique d'au moins 10 ans pour les médecins

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 25 mars 2021 - 22:18
Mis à jour le 26 mars 2021 - 10:10
Image
Toutes les régions de France métropolitaine sont désormais entrées en phase d'épidémie de grippe saisonnière, maladie virale qui fait des milliers de victimes chaque hiver
Crédits
© Fred TANNEAU / AFP/Archives
Le nombre de médecins va diminuer jusqu'en 2024 et ne retrouvera son niveau actuel qu'en 2030, selon une étude
© Fred TANNEAU / AFP/Archives

Le nombre de médecins va diminuer jusqu'en 2024 et ne retrouvera son niveau actuel qu'en 2030, mais en tenant compte des besoins croissants d'une population vieillissante, ce "creux" ne sera rattrapé qu'en 2035, selon une étude de la Drees publiée vendredi.

Les projections du service statistique des ministères sociaux tombent à point nommé, alors que la "conférence nationale" chargée de fixer le nombre d'étudiants en santé pour les cinq prochaines années se réunit pour la première fois vendredi matin.

L'enjeu est crucial pour les médecins et pharmaciens, dont le déclin à court terme est inévitable: pour les premiers, les effectifs "diminuent jusqu'en 2024" puis "retrouvent le niveau actuel à l'horizon 2030"; pour les seconds, le point bas sera atteint en 2027 et le retard rattrapé en 2033.

Sauf qu'entre-temps la population française va continuer de croître et de vieillir, augmentant ses "besoins de soins". En intégrant ces données, "un creux plus important" se profile, qui ne serait résorbé qu'en 2035 pour les médecins, et même en 2049 pour les pharmaciens.

Mais une hausse de 20% du nombre d'étudiants en médecine dès la rentrée 2021 permettrait de "combler ce creux avec une avance d'environ trois ans". En pharmacie, cela ferait gagner plus de dix ans, avec un "niveau initial dépassé dès la deuxième moitié des années 2030".

Reste à voir quel serait l'effet de cet appel d'air sur le flux de diplômés étrangers, qui n'a cessé de progresser au cours de la décennie écoulée, porté notamment par les nombreux jeunes Français partis étudier en Europe afin de contourner le "numerus clausus" alors en vigueur dans l'Hexagone, avant de revenir s'y installer.

C'est particulièrement vrai pour les dentistes, dont les effectifs devraient a priori gonfler de 48% d'ici 2050, mais de seulement 5% sans diplômés étrangers - avec un creux jusqu'en 2040 environ.

Même chose pour les sages-femmes, dont le nombre n'augmenterait que de 19% sur la période, au lieu de 27% avec les diplômés étrangers.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.