Jérusalem : Pour Bayrou, Trump "verse de l'huile sur le feu"
"Pour moi, l'initiative de Trump, c'est verser de l'huile sur le feu", a dénoncé jeudi l'ex-garde des Sceaux François Bayrou au lendemain de la décision du président américain de reconnaître Jérusalem capitale de l'Etat d'Israël.
"Qu'est ce qui est frappant dans le moment que nous vivons? c'est qu'il y a des gens qui jouent avec des allumettes sur des barils de poudre. Si vous pensez à la Corée du Nord, si vous pensez à Trump, les deux ensemble, alors vous voyez qu'il y a d'immenses crises prêtes à exploser et qu'il y a des gens qui n'hésitent pas à allumer tous les détonateurs pour que l'explosion devienne de plus en plus critique", a asséné le président du MoDem lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
"Pour moi, l'initiative de Trump, c'est verser de l'huile sur le feu (...) Ce n'est pas selon moi pour faire progresser une solution au Moyen Orient, c'est pour favoriser son propre statut dans la vie politique américaine et mobiliser des soutiens autour de lui", a-t-il renchéri.
"Si j'étais le président des Etats-Unis, ou si j'étais autour du président des Etats-Unis, je m’inquièterais pour l'image de l'Amérique dans cette région du monde et pour les Américains (...) Vous voyez bien les appels à l'intifada. Tout se met en branle. Je ne sais pas jusqu'où ira la réaction en chaîne (...)", a-t-il dit.
Alors que la communauté internationale craint l'embrasement dans cette partie du monde, le mouvement islamiste Hamas a appelé jeudi matin à un nouveau soulèvement populaire palestinien (intifada).
Interrogé sur sa vision du conflit, M. Bayrou plaide pour une solution à deux Etats: "il n y a d'avenir pour ce pays et cette région du monde (...) que dans la reconnaissance réciproque des deux entités qui sont dans cette tension extrême, il n y a d'avenir que comme ca. Cela se traduit dans la langue diplomatique française par la solution à deux États avec Jérusalem comme capitale unique".
A Alger, le président français Emmanuel Macron a qualifié la décision américaine de "regrettable" et appelé à "éviter à tout prix les violences".
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