Le couvre-feu "fonctionne très bien", selon Salomon
Le couvre-feu "fonctionne très bien", a estimé le directeur général de la santé Jérôme Salomon, sans exclure pour autant "des mesures plus strictes" au niveau national en cas d'aggravation de l'épidémie de Covid, dans un entretien au Journal du Dimanche.
"La situation est évidemment très tendue" mais "le gouvernement a pris des mesures de freinage fortes en particulier avec le couvre-feu. Ce dernier fonctionne très bien", a jugé le responsable dans le JDD à paraître dimanche.
Cette mesure "répond bien à la problématique des rassemblements privés et intéresse d’ailleurs beaucoup nos voisins qui ont été surpris de ses effets", a poursuivi Jérôme Salomon, alors que le couvre-feu à 18H00 a été mis en place mi-janvier sur l'ensemble de la métropole.
Quant au confinement local le week-end -inauguré samedi dans la région de Nice et autour de Dunkerque-, "nous allons étudier ce que donne (cette mesure) mais nous savons, au vu de l’exemple en Guyane que cela fonctionne", a poursuivi le DGS, estimant que "ce sont des mesures difficiles mais (qui) ont un vrai impact".
Interrogé sur l'éventualité de mesures plus larges, Jérôme Salomon a estimé qu'outre des mesures possibles au niveau des départements, "des régions pourront aussi être concernées par des mesures plus strictes. Et si la situation s’aggrave vraiment, l’ensemble du territoire pourra être concerné".
"Le variant britannique est majoritaire sur le territoire français (53% des cas selon les derniers résultats)", a relevé M. Salomon.
Pour autant, "on peut encore éviter le confinement si tout le monde se mobilise", a-t-il ajouté.
"C’est l’arme absolue quand la courbe explose, mais c’est une arme très lourde", a-t-il insisté, évoquant un "dernier recours".
A la veille de la rentrée scolaire dans plusieurs régions, dont l'Ile-de-France, M. Salomon a aussi affirmé que le protocole sanitaire "très strict" dans les établissements scolaires "fonctionne" et que "le déploiement massif des tests salivaires" allait encore le "renforcer".
En outre, il évalue une "immunité collective" (taux minimum de personnes immunisées pour qu'une épidémie s'éteigne) à 80%.
"Aujourd’hui, entre 15 et 20% de la population française est immunisée et 5% est vaccinée," a -t-il relevé.
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