Les AVC font plus de 30.000 morts par an en France

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 21 février 2017 - 10:53
Image
Malgré des progrès réalisés ces dernières années, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) continue
Crédits
© PHILIPPE LOPEZ / AFP/Archives
Malgré des progrès réalisés ces dernières années, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) continuent de tuer plus de 30.000 personnes par an en France, en majorité des femmes, se
© PHILIPPE LOPEZ / AFP/Archives

Malgré des progrès réalisés ces dernières années, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) continuent de tuer plus de 30.000 personnes par an en France, en majorité des femmes, selon une étude publiée mardi.

Selon cette étude, parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'agence Santé publique France, l'AVC constituait la première cause de mortalité chez les femmes, devant le cancer du poumon, avec 18.343 décès enregistrés en 2013, et la troisième cause de mortalité chez les hommes (13.003 décès) après le cancer du poumon et les causes externes (accidents, suicide).

L'AVC ou "attaque cérébrale" est dû à l'arrêt brutal de l'irrigation sanguine qui prive d'oxygène les zones du cerveau touchées. C'est une urgence absolue, le traitement devant intervenir dans les quatre heures et demie suivant l'AVC, le plus tôt étant le mieux afin d'éviter le décès ou des séquelles motrices ou intellectuelles importantes.

Les principaux facteurs de risque sont l'âge, l'hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, l'obésité et la sédentarité.

Grâce au développement d'unités neuro-vasculaires spécialisées permettant une prise en charge plus rapide de cette pathologie, le taux de mortalité par AVC a diminué globalement d'un peu plus de 13% entre 2008 et 2013 dans toutes les classes d'âge, à l'exception des femmes âgées de 45 à 64 ans et des personnes de plus de 85 ans, précise l'étude.

Selon ses auteurs, la stabilisation de la mortalité chez les femmes de 45 à 64 ans pourrait notamment s'expliquer par une forte augmentation du tabagisme dans cette tranche d'âge.

Ils relèvent également l'existence d'importantes disparités régionales, les taux de mortalité les plus importants étant observés dans les départements ultramarins (notamment à la Réunion et en Guyane) et pour la métropole, dans les régions Hauts-de-France et Bretagne, alors que l'Ile-de-France affiche un taux deux fois plus bas qu'à la Réunion.

La situation reste par ailleurs "préoccupante" en ce qui concerne les hospitalisations pour AVC, qui sont passées de 97.000 en 2008 à 110.000 en 2014, selon une seconde étude publiée par le BEH.

Le taux d'hospitalisation pour des AVC ischémiques (dus à des caillots) a baissé chez les personnes les plus âgées alors qu'il a enregistré une hausse significative chez les 35 à 64 ans, pour des raisons "probablement multiples", estiment les auteurs qui citent le tabagisme et la sédentarité, mais également la consommation de cannabis, les alcoolisations ponctuelles ou la pollution de l'air.

Selon l'étude, près de 25% des AVC surviennent chez des personnes de moins de 65 ans qui, dans 30% à 50% des cas, ne sont ensuite pas en mesure de reprendre leur activité professionnelle.

Pour limiter le retentissement économique et humain de cette pathologie, l'étude recommande une intensification des campagnes de prévention ainsi qu'une meilleure connaissance des signes de l'AVC (paralysie ou engourdissement d'un coté du corps, troubles du langage, diminution soudaine de la vision d'un oeil, vertiges, troubles de l'équilibre).

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.