Les lieux de culte ne rouvriront pas en mai

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Par AFP - Paris
Publié le 21 avril 2020 - 23:05
Mis à jour le 22 avril 2020 - 09:20
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Une église à Etretat, le 13 avril 2020, durant le confinement
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© Sameer Al-DOUMY / AFP/Archives
Une église à Etretat, le 13 avril 2020, durant le confinement
© Sameer Al-DOUMY / AFP/Archives

Les lieux de culte ne rouvriront pas le 11 mai, a indiqué mardi Emmanuel Macron aux responsables des cultes, en prévoyant une évaluation vers début juin ou mi-juin pour étudier la possibilité de réouverture, ont rapporté à l'AFP des responsables de culte et de loges maçonniques ainsi que l'entourage du chef de l'Etat.

Le chef de l'Etat a également indiqué, au cours d'une audioconférence avec les responsables des grandes religions, qu'il n'y aurait "pas de grand rassemblement jusqu'à la fin de l'été", toujours en raisons de la pandémie.

"Il ne s'agirait pas de rouvrir les lieux de culte le 11 mai pour deux semaines après les refermer. Le déconfinement propose une injonction paradoxale, retrouver la liberté mais avoir peur du virus. Donc il faut être très prudent dans la construction progressive de cette sortie", leur a-t-il expliqué, selon son entourage.

La réouverture des lieux de culte, "ce sera sans doute plutôt pour le mois de juin plutôt que tout de suite, et encore, il faudra connaître les conditions très spécifiques de sécurité sanitaire", a déclaré le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly, précisant que le plan actuellement préparé par le gouvernement donnerait des détails.

"On n'ouvrira pas nos lieux de culte si on n'est pas certain qu'il n'y pas de risques, et le président nous a dit que ce ne serait pas avant début juin-mi juin", a confirmé le grand rabbin de France Haïm Korsia. Pour M. Macron, "ce serait ridicule de prendre le risque d'ouvrir et de devoir refermer après. On n'a aucune idée des conséquences du déconfinement", a-t-il ajouté.

Dans tous les cas, une réouverture se ferait avec respect des gestes barrières et des mesures de distanciation, ont-ils précisé.

Pour Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, "ce sera extrêmement progressif. On sent que la tendance générale est à une très grande prudence, en particulier dans tout ce qui pourrait être brassage de gens venus de régions différentes".

"On a compris qu'il y aurait une période d'observation d'un mois et que si tout se passait bien, il y aurait une réouverture", a noté Jean-Philippe Hubsch, grand maître du Grand Orient de France (GODF), dont les temples maçonniques sont également fermés.

Les participants ont également échangé sur les thèmes de la santé - en rendant hommage aux personnels de soins - ou encore de solidarité - en abordant la question des personnes âgées, des plus démunis, des sans-papiers, des détenus, selon leurs propos.

Selon M. Korsia, le chef de l'Etat "a affirmé que nous sortirions plus humbles de cette crise".

La question de l'"après", de la "résilience" de la société française ou encore de la manière de "garder la mémoire" de cette crise ont aussi été discutés.

Le chef de l'Etat "les a tous invité à l'accompagner dans le travail d'explication auprès des Français", ajoutant qu'il "ne faut pas croire que les certitudes d'aujourd'hui étaient celles d'hier", a précisé son entourage.

Etaient également présents, entre autres, les cultes musulman, bouddhiste, orthodoxe, ainsi que plusieurs obédiences maçonniques, le Comité Laïcité République, et côté gouvernement le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

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