Le vaccin contre le papillomavirus n'incite pas les adolescentes au sexe
C'est une étude qui tord le coup à une idée reçue étrange et qui a pu amener les parents à des comportements dangereux. Selon le Canadian Medical Association Journal (CMAJ), la vaccination contre le papillomavirus n'a pas d'impact sur le comportement sexuel des adolescentes. Ces dernières ont même tendance à débuter plus tard leur vie sexuelle.
Certains parents, notamment en Amérique du Nord, craignaient en effet que vacciner leur adolescente contre ce virus qui est à l'origine de 99% des cancers du col de l'utérus puisse les inciter à la sexualité.
L'étude s'est penchée sur l'évolution de la vie intime de 300.000 collégiennes canadiennes entre 2003 et 2013 en sachant qu'une vaste campagne de vaccination a été initiée en 2008 contre le papillomavirus. Or, il apparaît que la proportion de jeunes filles ayant eu des relations sexuelles avant l'âge de 14 ans a baissé depuis la campagne de vaccination: 21,3% en 2003, 20,6% en 2008 et 18,3% en 2013.
Autrement dit, les débuts précoces de sexualité chez les jeunes filles canadiennes sont en baisse alors que la proportion de jeunes filles vaccinées est en hausse. Le vaccin n'est donc pas à l'origine d'une quelconque "libération des mœurs" (ou "dévergondage" selon le point de vue) chez les jeunes filles.
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Le papillomavirus est un virus très courant à laquelle la majorité de la population, hommes ou femmes, sera exposée. Si celui-ci est en général expulsé sans dommage par l'organisme, il peut, s'il s'installe, générer des lésions précancéreuses qui peuvent évoluer vers un cancer du col de l'utérus. Le préservatif est sans effet pour empêcher la transmission.
Si les femmes peuvent être vaccinées à tout âge, il est recommandé de se faire vacciner avant le début de la vie sexuelle, lorsque l'adolescente n'a encore jamais été en contact avec le virus.
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