Paris : un plan anti-bruit pour lutter contre les nuisances sonores
C'est l'un des gros chantiers de la ville de Paris: réduire les nuisances dues au trafic automobile sur le périphérique et dans Paris intra-muros. Pour lutter contre ces désagréments, la mairie de la ville présentera au prochain Conseil de Paris, lundi 16 mars, un plan anti-bruit pour les années 2015-2020. Parmi les actions souhaitées: la limitation des poids lourds sur le périphérique, la réduction de la vitesse sur la plupart des axes de Paris intra-muros mais encore la mise en place d'une campagne de sensibilisation pour changer les habitudes de conduite des Parisiens comme l'utilisation du klaxon.
Ce plan, qui comprend 34 actions, se décline en trois axes: "évaluer, sensibiliser, agir". "C’est un problème que subissent les Parisiens, mais c’est aussi un enjeu de santé publique", a déclaré Célia Blauel, adjointe à la mairie en charge de l’environnement.
Si le niveau sonore est plus élevé le long des axes routiers les plus empruntés, et tout particulièrement aux abords du périphérique, aucun arrondissement de la capitale n'est épargné par le bruit. Dans le détail, 231.000 Parisiens, soit 11 % des habitants de la capitale sont "potentiellement exposés" à un niveau sonore supérieur à 68 décibels (dB) en moyenne par jour. Soit le seuil limite réglementaire.
Selon l'Agence européenne de l'environnement, les nuisances sonores sont à l'origine de plus de 10.000 décès prématurés par an en Europe. Parmi eux, quelque 6.700 victimes du bruit ambiant succomberaient à des crises cardiaques et 3.300 à des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Mais ce plan anti-bruit n'est pas au goût de tous. Alors que certains jugent cette initiative de "timorée", "incomplète", "tardive" ou encore "sans ambition", l'élue UMP du 15e arrondissement, Clermont-Tonnerre, est même allée jusqu'à dire que ce plan fait "beaucoup de bruit pour pas grand-chose". Face à ces critiques, la tension est montée d'un cran."Plutôt que de s'enferrer dans une posture politicienne, la droite ferait mieux de faire des propositions constructives", a rétorquée Célia Blauel, adjointe chargée de l'environnement.
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