E-cigarette : 90% des liquides utilisés seraient "non conformes"
Si les professionnels de santé sont plutôt dithyrambiques quant aux mérites de la cigarette électronique qui selon eux est moins nocive que le tabac, tout le monde ne partage pas cet avis.
Un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pointe en effet de "nombreuses anomalies" concernant la sécurité de ces substituts au tabac dans les résultats d'une enquête publiés mardi 29 septembre. Près de 90% des "e-liquides" seraient non-conformes aux normes en vigueur. Pire encore, 6% d'entres-eux représentent un danger. Le problème se situe notamment sur les recharges de liquides et l'organisme dénonce de nombreuses anomalies d’étiquetage et un manque d'informations relatives aux dangers de la cigarette électronique.
De plus la quasi-totalité des chargeurs de cigarettes électroniques seraient également non conformes. Sur les 14 modèles pris au hasard et analysés par la DGCCRF, la quasi totalité sont non-conformes et 9 sont même déclarés dangereux en raison du risque de choc électrique lié à un défaut d'isolation.
La DGCCRF compte donc continuer ses enquêtes dans ce secteur d'activité. Elle a également indiqué être "en contact permanent avec les professionnels du secteur (fabricants, importateurs, distributeurs, buralistes, etc.) afin que la réglementation soit davantage respectée".
En mai dernier, un jeune homme avait été sérieusement blessé à la main suite à l'explosion de sa cigarette électronique. Selon le baromètre de l'Inpes paru en février, près de trois millions de Français vapotent régulièrement, dont la moitié chaque jour, faisant de la France le premier marché européen en nombre de vapoteurs, devant le Royaume-Uni.
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