Elevage de porcs : une vidéo choc sur l'origine "des jambons des supermarchés"
L'association DXE France a publié une nouvelle vidéo choc montrant les conditions de vie et de mort des porcelets dans une "ferme-usine" de Meurthe-et-Moselle. Des images qui se veulent représentatives de l'élevage et de la viande "industriels".
Des porcs agonisants dans la pénombre, des animaux blessés ou incapables de bouger laissés aux côtés des carcasses de ceux qui ont déjà succombé. De nouvelles images dénonçant les conditions de vie des animaux face à l'élevage intensif ont été dévoilées ce lundi 25 janvier, cette fois-ci par l'association DXE (Direct action everywhere) France.
A l'image de L214, celle-ci n'en est pas à son coup d'essai lorsqu'il s'agit d'infiltrer des élevages ou des abattoirs pour témoigner des conditions de vie et de mort des animaux. C'est un élevage de porcs de Meurthe-et-Moselle, à Juvrecourt qui a été visité par ses "enquêteurs" début février.
Voir: L214 dévoile les images terribles de l'abattoir pour chevaux d'Equevillon
"S’ils ne meurent pas d’écrasement par leur durant leurs premiers jours, 20% (des porcelets) mourront avant d’atteindre l’âge de départ à l’abattoir (6 mois) de maladie, ou lors d’une bagarre avec leurs congénères. Les truies, elles, passent la moitié de leur vie dans des cages de maternité où elles n’ont même pas la place de se retourner. Elles seront envoyé à l’abattoir quand elles ne «produiront» plus assez de porcelets ou qu’elles soufreront d’abcès et de maladie dû à leur trop grande exploitation", affirme l'association dans un communiqué.
DXE France souhaite à travers ces images montrer aux consommateurs d'où viennent "les jambons des supermarchés". Elle pointe ainsi du doigt les "fermes-usines", c'est à dire les élevages où les animaux sont trop nombreux compte tenu de la surface et qui répondent à une demande trop importante des consommateurs en viande. "Chaque année, 25 millions de cochons sont abattus en France pour produire 4 kg de jambon par seconde", relève-t-elle.
Une situation qui pour l'association est à metttre en relation avec les pratiques de 95% des élevages français de porc. Un chiffre qui fait référence à la part d'élevages, non pas épinglés pour mauvais traitements, mais ayant recours aux sols en caillebotis (quadrillage).
Ce système est censé faciliter l’évacuation rapide des déjections animales et de l’eau de lavage du sol. Les sols recouverts de paille ou de sciure comme l'élevage en plein air sont reconnus par les professionnels du porc comme "liés à des démarches qualité spécifiques" car ils demandent plus de travail et d'espace, mais ne représentent qu'une toute petite partie du jambon qui se retrouve dans l'assiette des Français.
Lire aussi:
Viande avariée: neuf entreprises françaises "dupées" par un abattoir polonais
Le bien-être animal, argument-clé des éleveurs face aux consommateurs
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.