Femmes enceintes : mieux vaut éviter les fruits de mer à Noël
Crevettes, langoustes, huîtres: à l'approche des fêtes de fin d'années, nombreuses sont celles qui se réjouissent à l'idée de manger des fruits de mer. Mais les femmes enceintes se doivent de faire attention car une consommation excessive de ces aliments pourrait avoir des conséquences néfastes sur leur santé et sur celle de leur enfant à en croire une étude publiée mardi 19 par Santé publique France.
Ainsi, d'après ses conclusions, les femmes enceintes en France seraient plus imprégnées au mercure et à l’arsenic que celles d'autres pays, un phénomène qui pourrait en partie s’expliquer par des différences de comportements comme la consommation de produits de la mer. Pour parvenir à ces résultats, l'organisme s'est appuyé sur un échantillon de 4.145 femmes ayant accouché en 2011 dans l'Hexagone.
Les chercheurs ont fait des tests afin de savoir si leur organisme était imprégné d’aluminium, d’antimoine, d’arsenic total, de cadmium, de césium, de chrome, de cobalt, d’étain, de mercure, de nickel, de plomb, d’uranium mais aussi de vanadium. Des substances cancérogènes ou suspectées d'être des perturbateurs endocriniens. Et ils se sont rendus compte qu'à "l’exception de l’uranium, l’ensemble des polluants mesurés étaient présents dans l’organisme des femmes enceintes étudiées".
Une mauvaise nouvelle puisque l’exposition à ces polluants peut avoir des répercussions sur le déroulement de la grossesse (prématurité, malformations congénitales) et sur le développement de l’enfant (atteintes du système reproducteur, du métabolisme, du développement psychomoteur et intellectuel, etc.). Et même si les taux sont plutôt faibles, l'organisme a appelé à être vigilant et à limiter sa consommation de fruits de mer.
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Dans un rapport publié en 2016, l'Anses (source) avait recommandé aux femmes enceintes et allaitantes de prendre des précautions particulières. Elles doivent ainsi éviter à titre de précaution de consommer les poissons les plus contaminés au mercure comme les requins, lamproies, espadons, marlins et sikis (variété de requin).
Mais aussi de limiter la consommation de poissons susceptibles d'être fortement contaminés à 150 grammes par semaine pour les femmes enceintes et allaitantes et à 60 grammes par semaine pour les enfants de moins de 30 mois.
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