La destruction des paradis naturels, effet secondaire du télétravail et des “digital nomads”

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FranceSoir
Publié le 22 juillet 2021 - 13:11
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Le nombre de digital nomads a presque doublé en 2020 selon un rapport de recherche de MBO Partners
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Alors que le télétravail massif permet à de nombreux actifs, surtout freelances et trentenaires, de fuire leurs petits studios à Paris, à la recherche de plages et de beau temps, certaines villes françaises s’adaptent au phénomène en essayant d’attirer cette cible qui pourraient amener du dynamisme à leur territoire. Cependant ces travailleurs du numérique en profitent parfois pour partir loin et dans des endroits moins bien adaptés, ce qui peut causer des surcharges des infrastructures locales et détruire des zones protégées.

Les travailleurs indépendants à la rescousse du tourisme ?

Alors que le tourisme reprend petit à petit, après des mois d’arrêt, certaines villes offrent des packs mi-touristiques, mi-professionnels, avec des espaces de coworking et des promotions attractives pour que les travailleurs à distance puissent profiter de leur destination au maximum, tout en travaillant. Ce type de demande est en forte croissance, et c’est une opportunité à ne pas négliger pour les destinations touristiques. Selon un reportage de Business Insider, il existe aussi un type de freelances aventuriers à la recherche de paradis exotiques, et d’une bonne connexion Wi-Fi.

Digital nomads : une volonté d’explorer les endroits les plus reculés du monde

Ces expatriés de courte durée se sont installés, selon l’article, dans les endroits les plus reculés du monde, où ils peuvent vivre et travailler, dans de véritables paradis. Cette tendance s’est affirmée avec la pandémie, qui a généralisé le télétravail. Le nombre de digital nomads a presque doublé en 2020 selon un rapport de recherche de MBO Partners. À l’image des villes françaises transformant leurs modèles touristiques pour attirer les télétravailleurs, certains pays comme la Barbade, Aruba, l'Estonie et la Géorgie offrent des visas spéciaux qui permettent aux étrangers de rester jusqu'à six mois en télétravail, avec une possibilité de renouvellement. Dans le monde, les hôtels s'adaptent aussi aux digital nomads. Des vues paradisiaques, eco friendly, et une bonne connexion internet sont quelques conditions que recherchent ce type de travailleurs touristiques. Cependant, ne pas toutes les villes sont équipées pour ce fort afflux de télétravailleurs.

Certaines villes paradisiaques ne peuvent pas faire face à la demande boostée par la pandémie

C’est le cas de Tulum, une ville mexicaine située sur la côte caraïbe de la péninsule du Yucatan. Alors que la ville souffre d’un réseau électrique défaillant, et d’un système d'assainissement obsolète, le problème de surcharge des infrastructures et de la pollution est aggravé par les expatriés, qui importent souvent leurs pratiques et façons de vivre dans ces endroits, à savoir : l’exigence de la climatisation et une utilisation intense de courant électrique. Et cela, à la différence des touristes de courte durée, pendant des périodes beaucoup plus longues. La préservation environnementale est aussi un problème, et selon Heather Froeming, chef de projet pour un groupe environnemental local appelé Red Tulum Sostenible, les entreprises profitent de cette demande pour combler cette niche malgré le prix environnemental à payer : "Ils n'ont pas la moindre idée que ce qu'ils font contribue à détruire la jungle. Ils paieront l'argent qu'il faut pour vivre ici et cela incite pas mal de gens à faire de mauvaises choses".

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