La prise de certains antidépresseurs lors de la grossesse favoriserait les troubles du langage chez l'enfant
Si 10% des femmes enceintes souffrent de dépression lors de la grossesse, il est recommandé de ne pas prendre d'antidépresseurs afin d'éviter les risques pour le nourrisson. C'est ce que vient de démontrer une étude américaine menée par une équipe de l'Université de Columbia se penche sur le lien possible entre la prise d'antidépresseurs ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, type Prozac) pendant la grossesse et l'apparition de troubles du langage et de l'apprentissage.
Les résultats, parus dans la revue JAMA Psychiatry, établissent donc un lien entre la prescription de ces médicaments et la survenue de troubles du langage chez les enfants exposés in utero. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques se sont penchés sur un échantillon de 56.000 naissances entre 1996 et 2010 en Finlande.
Les enfants ont été divisés en 3 groupes distincts: 15.596 naissances entrent dans le groupe des bébés "exposés", dont les mères se sont vues prescrire des ISRS une ou plusieurs fois pendant la grossesse. Quelques 9.537 se placent dans le groupe des "sans médicaments". Enfin, 31.207 bébés se classent dans le groupe des "non exposés", dont les mères ne souffrent pas de troubles et n'ont jamais pris d'antidépresseurs.
Il apparaît que les enfants des mères ayant acheté des antidépresseurs au moins deux fois pendant la grossesse avaient un risque de trouble du langage accru de 37 % comparativement à ceux dont les mères souffraient de dépression et d'autres troubles psychiatriques et qui n'ont pas été traitées avec ces médicaments. Le taux monte à 67% comparativement aux enfants dont la mère était en bonne santé.
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