Un jeune sur deux se dit sujet à l'anxiété, la phobie ou la dépression
Une écrasante majorité des 15-25 ans se déclarent "heureux" bien que 37% d'entre eux se sentent "souvent stressés" et plus de la moitié (55%) aient été gênés par des symptômes de troubles mentaux (anxiété, phobie, dépression, paranoïa, etc.), selon un sondage publié ce jeudi 17.
"Les trois quarts des maladies mentales se déclarent avant l'âge de 25 ans, 80% des troubles psychotiques se révèlent entre 15 et 25 ans", explique la Fondation Pierre Deniker pour la recherche et la prévention en santé mentale qui a commandé à l'institut Ipsos-Le Point cette étude ciblant simultanément les jeunes, leurs parents et leurs enseignants.
Il en ressort que "contrairement à une opinion répandue, l'immense majorité des jeunes (95%) se déclarent +heureux et intéressés par la vie+", un sentiment partagé par leurs parents (98%) et leurs enseignants (86%).
"Cependant un peu plus d'un tiers d'entre eux (37%) se sentent souvent +stressés+, ce que perçoivent beaucoup moins leurs parents (18%), mais mieux leurs enseignants (43%)", explique la Fondation dans un communiqué.
En outre, plus d'un jeune sur deux a été gêné dans sa vie quotidienne par des symptômes tels que l'anxiété, la phobie, la dépression, la paranoïa, etc, et, 22% "de manière importante". Pourtant, jeunes, parents et enseignants se disent mal informés et démunis.
Ainsi 92% des enseignants "ignorent la conduite à tenir en cas de problème de santé mentale" avec des connaissances "contrastées entre une bonne appréciation de certains facteurs de déclenchement (choc émotionnel, consommation de drogues, etc) et la survalorisation de certains autres dont la nocivité n'est pas prouvée (télévision, jeux vidéo, Internet)", note le sondage.
Plus des trois quarts d’entre eux pensent qu'un membre de leur famille est la personne la mieux placée pour apporter de l'aide.
Viennent ensuite la psychothérapie (respectivement 66, 67% et 80%) et loin derrière les médicaments psychotropes (respectivement 17, 21 et 16%).
"La plupart de ces symptômes sont transitoires et ne signent pas forcément le début d’une maladie psychiatrique", commente le Professeur Marie-Odile Krebs, chef de service de l'hôpital Sainte-Anne, citée dans le communiqué.
"En revanche, il est important que les jeunes (...) puissent être évalués par un professionnel car selon leur fréquence, l'importance de la gêne, leur contexte, ces symptômes peuvent être des signes d'alerte d'un trouble débutant", explique-t-elle.
Le sondage s'est déroulé du 2 au 12 février auprès de trois échantillons représentatifs: 603 jeunes, 601 parents et 235 enseignants.
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