L'une des accusatrices de Denis Baupin porte plainte pour "dénonciation calomnieuse"

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Par AFP
Publié le 25 septembre 2017 - 18:48
Mis à jour le 26 septembre 2017 - 01:35
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L'élue écologiste Sandrine Rousseau, le 12 février 2016 à Paris
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© THOMAS SAMSON / AFP/Archives
L'élue écologiste Sandrine Rousseau, le 12 février 2016 à Paris
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Sandrine Rousseau, l'une des quatre élues écologistes qui avaient accusé publiquement en mai 2016 Denis Baupin de harcèlement et d'agressions sexuels, a porté plainte vendredi contre l'ancien député d'EELV pour "dénonciation calomnieuse", a-t-on appris lundi par son avocat.

"Après le classement (sans suite NDLR) de l'enquête visant Denis Baupin, se faire traiter de menteuse par celui qu'elle accusait d'agression sexuelle est quelque chose d'insupportable pour elle", a dit l'avocat de l'ancienne porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Jean-Yves Moyart, qui confirmait une information du Figaro.

Selon lui, cette plainte déposée au parquet de Paris fait suite aux poursuites en "diffamation" lancées par l'ex-député de Paris Denis Baupin contre France Inter et Mediapart en mai 2016.

Dans cette procédure, Sandrine Rousseau a été mise en examen le 24 mars pour "diffamation", ce qui constitue pour elle "un déshonneur, une double peine", a affirmé son avocat. Selon lui, plusieurs autres accusatrices ont également été mises en examen dans ce cadre.

Les premières révélations de Mediapart et de France Inter avaient créé une onde de choc au sein du parti écologiste et relancé la question de la loi du silence en politique. Huit femmes, dont la moitié témoignaient à visage découvert, accusaient dans ces médias Denis Baupin, alors vice-président de l'Assemblée nationale, de harcèlement et d'agression sexuels sur une période remontant à plusieurs années. L'ex-député avait nié farouchement ces allégations, en arguant de "jeux de séduction", entre "adultes".

Après plusieurs mois d'enquête, le parquet de Paris avait classé sans suite la procédure, considérant que si certains faits étaient "susceptibles d'être qualifiés pénalement", ils étaient prescrits car trop anciens. Le parquet relevait aussi l'existence de "déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages".

"A l'occasion du procès pour dénonciation calomnieuse, nous expliquerons que nous disions la vérité et que nous avons des éléments pour l'étayer", a ajouté l'avocat de Sandrine Rousseau.

Sandrine Rousseau, secrétaire nationale adjointe d'EELV, publie le 27 septembre un livre intitulé "Parler" dans lequel elle revient sur ses accusations. Elle y invite les femmes victimes de violences sexuelles à briser "la loi du silence".

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