Métro du Grand Paris : des retards, mais objectif global de 2030 maintenu
Le Premier ministre a annoncé jeudi des retards importants sur certains tronçons du futur métro du Grand Paris et dit viser une réduction de son coût d'environ 10%, même s'il a assuré que l'ensemble serait achevé comme prévu en 2030.
Exprimant sa volonté de "rendre totalement irréversible" le projet, Edouard Philippe a souligné "la nécessité de le recaler, de lisser la réalisation de certains tronçons, de les prioriser, pour en assurer la réalisation dans des délais réalistes".
Dans le détail, la ministre des Transports Elisabeth Borne a confirmé les prolongements de la ligne 14 au Nord et au Sud - de Saint-Denis Pleyel à l'aéroport d'Orly via Paris - et le tronc commun des lignes 16 et 17 de Pleyel au Bourget RER, lancés au début du mois.
Ils sont stratégiques pour les jeux Olympiques de 2024, le village olympique devant être construit à Pleyel, et devraient donc être prêts à temps.
Mme Borne a indiqué que le Grand Paris Express pourrait également aller à cette échéance jusqu'à l'aéroport du Bourget - où doit s'installer le village des médias des JO - si cela est "techniquement possible".
La ministre a également annoncé que le super-métro devrait bien arriver dans les quartiers sensibles de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en 2024, comme le président Macron l'avait encore promis à l'automne.
Le Grand Paris Express n'atteindra en revanche le pôle scientifique de Saclay (Essonne) qu'en 2027, avec trois ans de retard, selon le dernier calendrier du gouvernement.
Les autres tronçons devraient prendre entre trois et six ans de retard.
Le chef du gouvernement a par ailleurs demandé à la Société du Grand Paris (SGP) - la structure publique chargée de construire le métro - "de préparer un plan d'optimisation permettant de comprimer le coût global du projet".
Il a précisé qu'il visait "une optimisation de l'ordre de 10%" de ce coût, soit 3,5 milliards d'économies à trouver sur une facture de 35 milliards.
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