Bruxelles impose un dernier arrêt pour "le train des primeurs"

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France-Soir
Publié le 28 juin 2024 - 21:15
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Près de la gare Matabiau à Toulouse le 2 décembre 2022 lors d'une grève des contrôleurs de la SNCF
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AFP/Archives - Lionel BONAVENTURE
AFP/Archives - Lionel BONAVENTURE

Tout juste rouverte, la ligne de train spécialisée dans les fruits et légumes Rungis-Perpignan risque déjà de (re)fermer. Malgré le second souffle que Jean Castex a tenté de lui offrir en 2021, de nombreux rebondissements entourent son fonctionnement. Aujourd’hui, Bruxelles impose l’arrêt de la ligne SNCF.

Symbole écologique s'il en est, ce train aux wagons réfrigérés permet de relier Perpignan à Rungis entre juillet et septembre, en effectuant des allers-retours cinq fois par semaine. Le hic, c'est que le Fret SNCF est menacé de liquidation. Comme le rapportent Les Échos, le ministère des Transports cherche donc quelqu'un pour reprendre les rênes, à grands coups d'appels à manifestation d'intérêt (AMI). 

Un autre obstacle se pose alors : les importants travaux qui sont prévus sur le terminal de Rungis, voués à durer un an et demi dans le meilleur des cas. En effet, la vétusté de la ligne de fret a pour l'instant tendance à repousser les potentiels intéressés. Rail Logistics Europe affirme que « les wagons ne sont pas au niveau, coûtent cher en entretien, et en exploitation ». De quoi contraindre à des coûts supplémentaires, malgré l’argent déjà investi à l’époque pour cacher la misère. Par ailleurs, le retour à vide des trains pose lui aussi un problème et représente un coût supplémentaire non-négligeable, que le ministère des transports n’a pas trouvé bon de régler rapidement jusqu’à maintenant.

Résultat, les AMI sont pour l'instant infructueux, et le gouvernement s'épend en promesses : « Des travaux vont être réalisés à Rungis pour augmenter et moderniser les capacités du fret ferroviaire combiné. Le train des primeurs reste plus que jamais une priorité et l'Etat va relancer un AMI pour garantir la relance d'un service ferroviaire » assurait Patrice Vergriete, ministre des Transports, en avril dernier. L’attente se fait encore pleine de suspens, avec une clôture des candidatures normalement prévue le 19 juillet, selon les informations des Échos.

Comme d'habitude, la ligne cessera donc de fonctionner ce dernier vendredi de juin, mais cette fois, elle n'est pas certaine de redémarrer en octobre. Le manque de garanties quant à son avenir ne laissent pas voie à l'espoir, pour le malheur des défenseurs du fret ferroviaire.

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