Mais, de qui se moque-t-on  ?

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 13 juillet 2024 - 11:13
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Lettre de Macron
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France-Soir, Pixabay
Mais, de qui se moque-t-on ?
France-Soir, Pixabay

« Boum ! » édito du mardi 9 juillet 2024 spécifiait qu'Emmanuel Macron avait « appelé de ses vœux » (traduisez : « annoncé en off ») une coalition hyper large « pour sauver la République » immédiatement après les résultats définitifs du second tour des élections législatives anticipées qu'il a provoquées avec la dissolution de l'Assemblée nationale. Et, bien, depuis, avant-hier matin, c'est désormais officiel.

En effet, sans doute êtes-vous déjà au courant, mercredi 10 juillet 2024, Emmanuel Macron a publié sur le site officiel de l’Élysée, une « Lettre du Président Emmanuel Macron aux Français » (1) (2)  datée du même jour, dans laquelle il en fait état en ces mots :

« Seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige à bâtir un large rassemblement. »

Ah mince !  Il existerait donc, en France, des « forces non-républicaines » ?

Excellente nouvelle.

Ah si ! Si par « forces non-républicaines », Emmanuel Macron entend des citoyens français résolus à combattre la mainmise totale qu'ont mis sur les institutions du pays, les membres de cette entité parasite qui, cachée derrière l'appellation « République », accapare tous les pouvoirs depuis 1958 (pour ne parler que de la Vème), au détriment des habitants et des intérêts du pays, par collusion, menteries, traîtrises, fourberies, magouilles et compagnie (une ingénierie sociale permanente opérée via l'éducation nationale et grâce à des médias aux ordres) ; si c'est ça qu'Emmanuel Macron entend par « forces non-républicaine », j'insiste : c'est une excellente nouvelle.

Pardi !

Puisque les « forces non-républicaines » auxquelles Emmanuel Macron fait référence, a contrario, dans sa lettre, avec l'expression « forces républicaines », ce sont les 10 millions de Français qui ont voté pour le RN et ses alliés, et les sept millions qui ont voté pour le « Nouveau Front Populaire », il convient de leur ajouter les Français qui ont refusé de participer à la partie de bonneteau politique du 7 juillet 2024, à savoir les 1,5 million d'électeurs qui ont voté blanc ou nul, les 14,5 millions d'électeurs qui se sont abstenus, et les 11 millions de Français (en âge de l'être) qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Cela fait un total de 44 millions de Français.

Ah ça, c'est sûr ! Si un jour le refus et/ou ras-le-bol de cette caste parasite qui sévit cachée derrière l'appellation « République », dont font ainsi état ces 44 millions de Français, se matérialise ailleurs que dans les urnes, les membres de cette caste parasite devront numéroter leurs abattis, s'ils veulent pouvoir se reconstituer aux fins de perpétrer leur forfaiture en un autre lieu ou à une autre époque.

Puisque même s'il advient que le renversement de cette caste parasite intervient de manière pacifique (c'est ce à quoi j'aspire) ; par exemple, par un changement de régime obtenu via un référendum portant adoption d'un texte excluant toute possibilité d'avoir de nouveau une caste parasite de cet acabit au pouvoir ; les membres de la caste parasite qui sévit actuellement en France, devront répondre des crimes qu'ils ont commis, devant la justice populaire et libre ainsi instituée.

C'est justement parce qu'il est parfaitement conscient de cela, qu'Emmanuel Macron en appelle aux « forces républicaines » dans sa lettre : il veut sauver sa peau. La sienne et celle de ses amis, membres comme lui de cette caste néfaste. La France, il n'en a cure. Et, pareillement ses habitants. Qu'ils soient Français ou étrangers. Je vous l'ai déjà dit, pour lui et ses amis, nous ne sommes pas des « êtres » humains. Nous sommes les « autres » humains. Des animaux. Leur cheptel humain. Des « mougeons » (contraction de « mouton » et « pigeon ») : ces animaux, mi-hommes mi-bêtes, demandeurs à se faire tondre et plumer. Des esclaves automoteurs, car enfermés dans la croyance républicaine soi-disant démocratique et sa religion laïque, ces illusions qui nous sont inculquées (« inoculées » plutôt), de force, à l'école, et ressassées en permanence et à outrance dans les médias. Les esclaves automoteurs que s'emploient à faire du peuple français, les membres de cette caste parasite, via cette ingénierie sociale permanente dont je vous ai fait état plus haut dans cet édito.

D'où cette phrase dans le premier paragraphe de la lettre d'Emmanuel Macron, relative au taux de participation (3), passage où il s'adresse à ses amis membres comme lui de cette caste parasite : « Je salue cette mobilisation, signe de la vitalité de notre République. »

Eh oui ! Le système politique qu'il appelle « notre République », c'est la leur. Un leurre. Le leurre qu'ils utilisent pour nous mystifier. Accaparer tous les pouvoirs à notre insu et à notre préjudice. Tels les vrais mensonges et fausses vérités que l’on nous a délivrés à l’occasion de la crise sanitaire ou l’enfumage continu sur le conflit russo-ukrainien. Au point que l’on s’interroge si « s’interroger est encore possible »

D'où le méga foutage de gueule dans celle-ci, de phrase, troisième paragraphe de sa lettre :

« Président de la République, je suis à la fois protecteur de l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix. »

Diable ! 

La nation dont il parle, ce sont précisément les membres de cette caste parasite. La caste qui se sert des institutions de leur République : le système politique qu'ils nous imposent pour maintenir leur mainmise totale sur le pays. Car tel est le choix qu'ils ont fait en 1792 (Première République), réitéré en 1848, 1871, 1946 et 1958 (Deuxième, Troisième, Quatrième et Cinquième Républiques), de substituer à l'intérêt général, leurs intérêts privés, contraires à ceux de la France et des Français.

D'où l'ardeur et l'implication de tous les instants que mettent dans l'accomplissement de leurs basses besognes, ces membres-ci de cette caste : les ténors des partis politiques qui sont catalogués « extrêmes » (de gauche et de droite) par le pouvoir en place, l'éducation nationale et les médias. « Basses », car leur mission consiste à coopter la colère légitime des Français qui veulent exprimer leur refus ou ras-le-bol de cette caste parasite qu'ils appellent « le système », par un vote en faveur de ses partis politiques « extrêmes », ignorants qu'ils font pleinement partie de ce « système. » Bernés, trompés et systématiquement trahis ils sont, à chaque élection, par les ténors de ces partis politiques « extrêmes » : séduits par le chant des sirènes. « Les promesses électorales démagogues, illusoires, hasardeuses et autres que les responsables politiques de tous bords font. À savoir, respectivement, celles qu'ils n'ont aucune intention de tenir, celles qu'ils savent impossibles à tenir, celles que pouvoir ou non les tenir ne dépend pas d'eux, et, enfin, celles que dans la plupart des cas, ces messieurs et dames ne tiennent jamais, une fois élus, faute de temps ou d'une majorité suffisante, ou cédant à la pression de la rue ou à l'influence d'un lobby. » (4)

C'est la raison pour laquelle j'ai opté en titre pour « Mais de qui se moque-t-on ? », et non pas pour « Mais de qui se moque-t-il ? ». Ce titre aurait à tort circonscrit au seul Emmanuel Macron, signataire de cette lettre, la mascarade continue à laquelle se livrent les marionnettes politiques, leaders et seconds couteaux qui tous sans exception, servent « le système. »  1100 milliards de dettes supplémentaires en sept ans, cela peut aider ! 

Et pour cause !

Aussi doué et performant soit-il, le maître du jeu ne peut, à lui seul, faire en sorte que ce bonneteau politique permanent fonctionne à plein régime. Que l'illusion soit totale, faute de quoi les personnes qui eux y participent de force, se rendent vite compte qu'ils sont les dindons d'une farce qui n'a rien de drôle, bien au contraire.  En tout cas pas, en ce qui les concerne. Le fonctionnement optimal de cette pièce de théâtre sordide et mortifère (5) exige que beaucoup d'autres membres de la caste parasite au pouvoir y prennent part. Absolument tous les intervenants doivent en faire partie : politiciens, journalistes, experts, animateurs et chroniqueurs télé et radio qui racontent la messe, nous vendent la salade dans les médias. Et idem pour les comédiens, acteurs, chanteurs et sportifs vedettes et autres influenceurs, qui relaient la propagande officielle en parfaite connaissance du fait que faisant cela, ils participent à l'entourloupe. Une fois bien capturés, bien captifs d’un système à sa main, il est d’autant plus facile de les faire aller à l’encontre de leurs valeurs, des principes naturels, entrainant par là même la dissolution de la devise de la France « Liberté, Égalité, Fraternité ».  Elle y perd tous ses degrés (de liberté, d’égalité, de fraternité).

« C’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre. », assure Emmanuel Macron, dans l'antépénultième paragraphe de sa lettre.

Sur ce point, là oui ! on peut lui faire confiance. 

Hormis si certains comme moi, interpellés par la situation, le travestissement des mots, l'enfumage permanent dans ce qui s'apparente à la nouvelle Comedia del Arte ou la société du spectacle qui nous est offert à nos frais, accompagnés de l'absence de bulletin de santé du président, saisissent le Conseil constitutionnel pour constater son empêchement

 

 

1) dans l'intitulé de ce message écrit, « Lettre du Président Emmanuel Macron aux Français », l'intéressé n'a pas adjoint l'ajout surabondant « et aux Françaises » qu'il utilise habituellement, lorsqu’il s'adresse à nous, mes chers compatriotes. Cette faute grossière de français, je l'ai relevée à maintes reprises dans mes éditos consacrés à sa prose. Comme quoi, il les lit. N'en déplaisent à ceux qui me taxent de mégalomanie, quand j'affirme qu'il le fait.

2) « Lettre du Président Emmanuel Macron aux Français. Publiée le 10 juillet 2024

Chères Françaises, chers Français,

Les 30 juin et 7 juillet derniers, vous vous êtes rendus aux urnes en nombre pour choisir vos députés. Je salue cette mobilisation, signe de la vitalité de notre République dont nous pouvons, me semble-t-il, tirer quelques conclusions.

D’abord, il existe dans le pays un besoin d’expression démocratique. Ensuite, si l’extrême-droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au Gouvernement. Enfin, personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires. Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige à bâtir un large rassemblement.

Président de la République, je suis à la fois protecteur de l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix. 

C’est à ce titre que je demande à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française, d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays. Les idées et les programmes avant les postes et les personnalités : ce rassemblement devra se construire autour de quelques grands principes pour le pays, de valeurs républicaines claires et partagées, d’un projet pragmatique et lisible et prendre en compte les préoccupations que vous avez exprimées au moment des élections. Elle devra garantir la plus grande stabilité institutionnelle possible. Elle rassemblera des femmes et des hommes qui, dans la tradition de la Vème République, placent leur pays au-dessus de leur parti, la Nation au-dessus de leur ambition. Ce que les Français ont choisi par les urnes – le front républicain, les forces politiques doivent le concrétiser par leurs actes. 

C’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre. Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun. D’ici là, le Gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine.

Plaçons notre espérance dans la capacité de nos responsables politiques à faire preuve de sens de la concorde et de l’apaisement dans votre intérêt et dans celui du pays. Notre pays doit pouvoir faire vivre, comme le font tant de nos voisins européens, cet esprit de dépassement que j’ai toujours appelé de mes vœux.

Votre vote impose à tous d’être à la hauteur du moment. De travailler ensemble.

Dimanche dernier, vous avez appelé à l’invention d’une nouvelle culture politique française. Pour vous, j’y veillerai. En votre nom, j’en serai le garant.  

En confiance.

Emmanuel Macron »

 

3) un taux de participation réajusté officiellement à 66,6 % le lendemain des élections, pour mieux coller au caractère de grande messe satanique que leur attachent les adeptes de Lucifer, très attachés aux symboles qu'ils sont. Ésotérisme, hermétisme et occultisme sont les trois piliers de la religion maçonnique. Cette religion secrète (car ses fondements et ses finalités véritables sont inavouables), que le pouvoir illégitime rend inaccessible aux mougeons (cachée derrière la laïcité), faute de quoi ils se transformeraient immanquablement en loups sanguinaires assoiffés de justice et de vengeance. À savoir s'ils passaient d'ignorants à sachants. C'est-à-dire si « la grande révélation » intervenait. Traduisez « l’apocalypse » au sens biblique originel du terme : « la révélation des secrets divins. »

4) https://www.francesoir.fr/opinions-edito/merci-qui

5) assassine qu'est cette pièce de théâtre, de l'intérêt général et du principe qui l'institue en théorie : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Le principe que, dans la triste réalité hélas en pratique en France depuis les années Mitterrand, la caste parasite au pouvoir a remplacé par ceci : « Gouvernement de la caste parasite, par la caste parasite et pour la caste parasite. »

 

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