Chronique N°65 – « Invariablement, les variants servent d’épouvantails pour forcer à la vaccination… »
En exclusivité sur FranceSoir, le variant Indien n’est pas plus contagieux que l’Anglais. Pour les pressés, je vous donne rendez-vous un peu plus loin dans l'article, au 25 juin 2021.
Mais d’abord, nous souhaitons un bon anniversaire à cette chronique covid qui souffle sa 1ère bougie. Merci à celles et ceux qui me lisent. Tout avait commencé le 1er juillet 2020. Retour aux sources, car on peut à nouveau se demander si le virus va circuler encore longtemps…
Sur France Info, quelques jours avant le nouvel an 2021 :
Journaliste depuis Paris « En France, moins de 200 personnes vaccinées dans l’hexagone et déjà plus de 600.000 au Royaume-Uni, où, c’est l’inquiétude. Près de 1.000 morts aujourd’hui, plus de 50.000 nouvelles contaminations [1]. Le Royaume-Uni qui s’apprête à reconfiner. Salles de spectacles fermées, restaurants, pubs, théâtre et cinémas. Reportage France Info à Londres de notre envoyé spécial, Valentin Dunate « Devant le University College Hospital, le ballet des ambulances est permanent. Il y a même des files d’attente d’ambulances. Jamy sort de l’hôpital « (Ya, I do worry about there!) Oui, ça m’inquiète. Ma femme est enceinte et on fait vraiment attention à ne pas être exposés, car on ne sait pas ce qui pourrait se passer. Avec le nouveau variant du virus. D’ailleurs, ça ne fait qu’empirer. Hier, on a vu que 53.000 personnes avaient été contaminées en une journée. Alors, oui, il y a de plus en plus de tests qui sont effectués, donc plus de résultats positifs. Mais, quand même, 53.000 personnes contaminées en une seule journée, c’est vraiment choquant ». Valentin Dunate « Des chiffres qui ont un impact sur la vie quotidienne. Le masque n’est pas obligatoire au Royaume-Uni, mais la plupart des londoniens en sont équipés désormais. Gloria, qui est asthmatique, porte également des gants et une visière « Moi, je fais attention, mais, il y a pas mal de gens qui s’en fichent totalement. C’est pour ça que le nombre de contaminations est en hausse. Je ne vois pas d’autres raisons. Au lieu de baisser, c’est en train d’augmenter. Donc, c’est terrible. C’est incontrôlable. Ça me fait vraiment peur ». Valentin Dunate « En effet, tous les londoniens n’ont pas les mêmes comportements. La vie continue pour Marc par exemple qui a prévu de faire une grosse fête pour nouvel an avec ses amis « Je me sens concerné par tout ce qui se passe. Mais, je ne vais pas laisser ce virus affecter mon mental. Porter un masque, des gants, tout ça, quand tu commences à paniquer, tu commences à devenir anxieux. La vie est trop courte pour être inquiet. Si le covid doit me toucher, c’est comme ça. C’est que ça devait arriver. C’est ma philosophie ». Valentin Dunate « Ce type de réflexion nourrit l’inquiétude des autorités. En ce moment à Londres, les secours reçoivent autant d’appels d’urgence qu’au moment le plus fort de la première vague ». Journaliste depuis Paris « Reportage France Info à Londres, signé Valentin Dunate ».
[1] À l’époque, faut-il le rappeler, c’est le variant anglais (rebaptisé « alpha »), premier variant significatif, observé la première fois au Royaume-Uni dans le Kent, et qui avait coïncidé avec une flambée épidémique chez nos voisins anglais…
Le 8 janvier 2021, la journaliste Marie Bernardeau interviewait le virologue Bruno Canard [2] (à 2:17 de l’enregistrement audio) « Les laboratoires Pfizer et BioNtech disent que leur vaccin peut, je cite, neutraliser une mutation des variants détectés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur ce que ça veut dire ? »
[2] C’est tellement rare, qu’il faut absolument que je le signale. Ce virologue n’a aucun conflit d’intérêts déclaré dans la base transparence santé. Un sésame qui nous permettrait de lui accorder à priori notre confiance, mais conservons quand-même notre esprit critique…
Bruno Canard avec une communication très mauvaise « Donc, ça veut dire que. D’abord, ce que j’aime voir, c’est des confirmations indépendantes, lorsqu’on a une annonce de la compagnie pharmaceutique. C’est en premier lieu, en général, il n’y a pas de raison de croire que pour des sujets aussi importants, il ne soit pas ce qu’il annonce. Mais, on aime toujours en tant que scientifique, voir des confirmations. Ce que ça veut dire, ça veut dire que les mutants qui sont en cours, d’échappement on va dire, dans le monde, devrait être neutralisés par les vaccins qui sont mis à disposition à l’heure actuelle. Ce qui est prévisible avec, effectivement, les données qu’on a sur la spike du virus qui est le principal anticorps qui se forme, initié par ce vaccin ».
MB « Le variant qui a été découvert au Royaume-Uni, Bruno Canard, puisque vous parlez de données scientifiques, est-ce qu’on est sûr à ce stade qu’il soit beaucoup plus contagieux ? [3] »
BC « Je pense qu’il est sorti des publications [4], des pré-prints [5] qui sont faites par des équipes qui sont de très bonne facture, de très bonne réputation, de très bons scientifiques, qui montrent de manière, sans aucun doute, que le variant est plus contagieux et se transmet beaucoup plus. Alors, une fois que ces publications seront passées à la moulinette de l’évaluation par des gens compétents, qui ont déterminé réellement les petites corrections, ça et là, sur la mise en forme. Je pense qu’il n’y a pas de doute sur le fait qu’effectivement, ce qui est décrit dans ces publication, est sérieux [6] ».
[3] La journaliste posait-là une question ô combien importante. Hélas, bien que le virologue n’ait pas de conflits d’intérêts, il se trouve qu’il n’a pas non plus d’esprit critique. Sa réponse est à côté de la plaque. Nous verrons pourquoi…
[4] La formulation qu’il emploie laisse à penser qu’il n’a pas lu ces publications. C’est grave ! Cela veut dire qu’il a pris pour argent comptant les résultats et conclusions de ces travaux sans avoir procédé à la moindre vérification, sur la seule base de la réputation des équipes qui les ont publiés. C’est pas très scientifique tout ça !
[5] Publication avancée qui n’a pas été relue par les pairs
[6] Eh bien non, ce n’est pas sérieux. Nous verrons pourquoi plus loin dans la chronique…
MB « Et à l’instant, le Royaume-Uni, fait état de 1.325 décès en 24h. C’est un record, ça vous fait froid dans le dos ? Est-ce que c’est à mettre sur le compte de cette variante ? »
BC « Alors, il fait assez peu de doute que ce variant ait un avantage sur le virus qui était avant lui, donc le virus, duquel il a évolué. Et, on n’a pas à l’heure actuelle de données qui semblent dire que le variant est plus dangereux. Simplement, comme il fait plus de cas, et qu’il fait une virémie, c’est-à-dire un taux, une quantité de virus plus importante dans l’organisme, il arrive à se transmettre davantage et à faire davantage de cas. Et avec une même proportion de cas graves, on arrive, arithmétiquement à avoir plus de cas graves et plus de personnes en danger, et plus de décès ».
MB « Par ailleurs, on a pu entendre qu’il touchait plus les enfants. Qu’est-ce qu’on en sait à ce stade ? »
BC « Alors, à ce stade, l’information est vérifiée, en ce qui concerne le variant, euh, euh, d’Angleterre. Ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a plus de cas détectés, chez les enfants. Donc, ça encore une fois, c’est… »
MB « C’est mécanique »
BC « Voilà, c’est une constatation. Ensuite, il faut savoir, euh, ce qui se cache dessous. Est-ce que les enfants sont plus infectés ? Est-ce qu’ils ont davantage de symptômes, mais franchement, qui permettent juste la détection, alors qu’en fait, le nombre de cas sous-jacents était exactement le même ? Est-ce que c’est dû au fait que les écoles sont restées ouvertes et que donc, du coup, ils ont été plus… Vous voyez, il y a énormément de possibilités. Nous ne savons pas [7]. On observe davantage de cas chez les enfants. C’est vrai. Pour le variant Sud-Africain, il n’y a pas encore de données sur les enfants ».
[7] Très bien. Quand on ne sait pas, on doit le dire. Les scientifiques doivent toujours douter…
MB « Et est-ce que cette variante peut amoindrir l’efficacité du vaccin ? Est-ce que là-dessus on a déjà des données ? »
BC « On a, on commence à avoir des données. Donc, la forme principale qui faisait, euh, de variation dans la « Spike », qui posait problème, c’est la mutation à la position 501, euh, ne semble pas affecter l’efficacité du vaccin. L’autre position qui pose problème, c’est la position 484, hein, sur la spike, on n’est pas sûr effectivement qu’il n’y ait pas une partie de l’efficacité du vaccin qui soit un petit peu remise en cause. Euh, voilà. Ça, on va le savoir dans les semaines qui viennent, à mesure que les expériences sont faites. Mais, ça ne va pas remettre en cause de toutes façons, l’efficacité globale du vaccin. Ça va peut-être perdre dans certains cas, voilà, dans certaines proportions, mais rien de dramatique, à mon avis ».
MB « Et, ce, quel que soit le vaccin, Bruno Canard ? ARN messager, les autres vaccins classiques ? Ça n’a rien à voir ? »
BC « Ça n’a rien à voir, puisque tous les vaccins jusqu’à présent, ciblent la Spike, donc, cette protéine du virus. Quelque soit la manière dont la spike est donnée à l’organisme, pour que l’organisme fasse des anticorps ? Qu’elle soit donnée sous la forme ARN messager ou protéine recombinante [8], de toutes façons, c’est la même forme « pré-fusion » qui est donnée, et qui va donner des anticorps. C’est la même structure de la protéine qui est utilisée ».
[8] Protéine obtenue par génie génétique
MB « Et merci, infiniment de nous avoir apporté votre analyse de virologue, Bruno Canard, Directeur de recherche au CNRS et spécialiste des coronavirus. Pardonnez-nous pour la qualité de la liaison »
Le 11 janvier 2021 (Se rendre à 7:16 de l’enregistrement audio), nous entendions Nicolas Teillard dire « Les opérations de dépistage massif se poursuivent. C’était le cas à Roubaix ce lundi. Anne-Laure Dagnet est allée sur place pour France Info. L’opération, Anne-Laure, dure une semaine. Elle doit aussi permettre de traquer le variant anglais qui a fait son apparition dans la région et plusieurs centaines de personnes sont déjà venues aujourd’hui se faire tester ? ».
Anne-Laure Dagnet « Eh bien, c’est une opération pilote pour deux raisons. D’abord, par ce qu’elle va permettre de connaître l’efficacité réelle des tests antigéniques, plus rapide que les tests PCR, mais réputés moins fiables. Ici, les deux tests sont réalisés en simultané. Emda travaille dans une école. Elle est venue se faire tester dans l’un des centres ouverts en périphérie de Roubaix. Laborantin « On va commencer par l’antigénique, d’accord ? Tournez-vous un petit peu. Voilà, nickel, impeccable ». Anne-Laure Dagnet « Après quinze minutes d’attente, à côté sur un siège, Emda, a son résultat « Négatif ». Emda « Ben merci ». Laborantin ou biologiste « Donc, c’est une image à un instant « t ». Donc, on conserve les gestes barrières, les mesures de sécurité, mais… ». Anne-Laure Dagnet « Emda peut rentrer chez elle. Elle recevra le résultat du test PCR dans les 24h ».
Nicolas Teillard « Pour elle, c’est bon. Mais, en cas de test positif, qu’est-ce qui se passe ? »
A-LD « Si son test avait été positif, elle aurait vu un médecin, et puis les équipes de l’assurance maladie, qui font immédiatement le « tracing » des cas contacts, pour les appeler à s’isoler. Et qui proposent aussi de l’aide. Un hébergement à l’hôtel ou quelqu’un pour apporter des courses à la maison.
Nicolas Teillard « Bon, on le disait, Anne-Laure, l’autre intérêt, hein, de cette opération de tests massifs à Roubaix, c’est la traque du variant anglais ».
A-LD « Oui, et là encore, c’est une opération « pilote ». Deux cas du variant anglais sont apparus dans la région lilloise. L’agence régionale de santé recherche maintenant systématiquement cette mutation chez les personnes positives à Dunkerque, à Amiens et à Lille, grâce à des tests PCR qui repèrent cette mutation. Mais, à Roubaix, on sera un cran au-dessus dans la traque du variant anglais, puisque tous les tests positifs vont être séquencés, c’est-à-dire analysés au Génopole [9] d’Evry, en région parisienne. Le Professeur Philippe Froguel, qui supervise l’opération, estime qu’il était temps « Quand on parle de souche anglaise en France, c’est tout simplement parce que c’est les anglais qui l’ont trouvée. Et, pourquoi ils l’ont trouvé ? C’est qu’ils ont séquencé 120.000 souches, contre moins de 2.500 en France, dont la moitié faite à l’IHU de Didier Raoult [10]. Donc, c’est quand-même pas brillant. Et là, il faut rattraper le temps perdu. On va pouvoir savoir si porter le virus anglais ou un autre virus est associé à des signes cliniques plus graves, une contagiosité plus grave, c’est ce qui semble le cas, voire encore pire, une résistance à ce vaccin ». A-LD « Le résultat de cette grande opération de séquençage du virus est attendu fin janvier [11]. On saura alors si le variant anglais ou d’autres mutations du SAR-COV-2 sont en train de se répandre en France [12] ».
Nicolas Teillard « Anne-Laure Dagnet pour ce reportage, aujourd’hui, à Roubaix où l’opération de tests dure tout au long de la semaine ».
[9] Ensemble groupé de laboratoires dédiés à la recherche en génétique (Source : Dictionnaire Petit Larousse Illustré 2020)
[10] Institut Hospitalo-Universitaire en maladies infectieuses de Marseille
[11] Cette opération est un quasi-échec avec seulement 5.304 personnes testées pour 66 cas positifs, réalisée trop tard avec une population peu mobilisée. Il était attendu que 20 à 30% des 97.000 roubaisiens se feraient tester. Mais les autres opérations menées au Havre et à Charleville-Mézières, n’ont pas attiré respectivement plus de 10 et 20% de leur populations (Source : article du Monde en date du 16 janvier 2021).
[12] À noter les seuls résultats retrouvés concernant la traque du variant anglais à Roubaix, sur un site anglais, daté du 16 février, qui reprenait un article de 20 minutes, du même jour. Il titrait « 24% de variants anglais et 6% de variants sud-africains dans la métropole lilloise. Aucun variant brésilien n’avait été isolé. En regardant d’un peu plus près, il s’avère que ce résultat avait été établi sur seulement 62 prélèvements ! Les prélèvements effectués à Roubaix étaient-ils représentatifs de la population de l’agglomération lilloise (deuxième agglomération française en densité de population si l’on se réfère au site de Lille Métropole)
Le 21 janvier 2021 (Se rendre à 10:06 de l’enregistrement audio), l’animateur du jour sur France Info, David Delos, lançait le fil info « Et c’est Laurent Doulsan qui nous a rejoint. Bonjour Laurent ».
Laurent Doulsan « Bonjour David. Bonjour à tous. De nouvelles voix s’élèvent dans la communauté scientifique pour demander un reconfinement. On n’y échappera pas, estime l’épidémiologiste Renaud Piarroux, invité ce matin de France Info. Selon lui, le plus tôt sera le mieux, car ce confinement sera plus efficace et plus court. Comme beaucoup de ses collègues, le chercheur estime que le variant anglais du virus plus contagieux, va devenir dominant d’ici le mois de mars.
Le 27 janvier 2021 (Se rendre à 10:39 de l’enregistrement audio), à l’occasion du fil info de 14h50 (toutes les dix minutes sur France Info, nous avons droit à un tour de l’actualité, en soixante secondes, pas une de plus). La journaliste « Le gouvernement précise sa pensée sur le reconfinement. Différents scénarios sont à l’étude. Le maintien du couvre-feu à 18h00 est peu probable. Un confinement plus strict, très serré est envisagé. Le couvre-feu qui a une efficacité relative, qui n’est pas suffisante à ce stade, d’après le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui rappelle que l’épidémie a atteint un plateau haut avec une incidence qui augmente. On pense aussi aux différents variants qui progressent. Pour l’instant on connait les chiffres en Île-de-France, où le variant anglais représente moins de 10% des cas ».
Mais seulement 40 minutes plus tard, le même jour, sur la même longueur d’onde (105,5), voici ce qu’il se disait (Se rendre à 11:06 de l’enregistrement audio). Journaliste « 15h40, le fil info d’abord, avec Soizic Bour ». SB « Quel reconfinement ? Le gouvernement dévoile ses scénarios, qui vont du maintien du cadre actuel, très peu probable, à un confinement très serré. Mais, pour l’instant, ce dont on est sûr c’est que le couvre-feu ne freine pas suffisamment la propagation du virus. C’est le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal qui le dit. Il rappelle que l’épidémie a atteint un plateau haut et que la pression sur l’hôpital augmente. En Île-de-France, le variant anglais a été détecté dans 14% des tests [13]. Et, le Royaume-Uni, justement, durcit ses restrictions. Tous les ressortissants qui reviennent de pays jugés à risque, doivent respecter une quarantaine à l’hôtel ».
[13] Sauve qui peut ! Une contagiosité de dingue (à ne pas confondre avec la Dengue, une infection virale, non pas due à un coronavirus mais à un arbovirus transmis à l’Homme par un moustique). Bigre, le variant anglais gagne donc 1% toutes les dix minutes. Dans 900 minutes, soit 15 heures, il représentera 100% des SARS-COV-2 ! Courage, fuyons…
Le 7 février 2021 sur France Info, le journaliste « Concernant justement la pandémie, d’éventuelles nouvelles restrictions dépendront de la progression du variant anglais. C’est en tous cas ce qu’estime Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, dans le Journal du Dimanche. Selon les projections de l’épidémiologiste, ce mutant deviendra majoritaire début mars ».
Le 22 mars 2021, sur la première radio d’information continue, pourtant, il n’était pas question du variant anglais, mais plutôt du variant « breton » (Se rendre à 0:16 de l’enregistrement audio). L’animatrice « Le vrai du faux, avec vous, Antoine Krempf. Nous évoquons le variant breton et la vaccination ».
Antoine Krempf « Oui, parce que des messages très inquiétants ont été partagés des milliers de fois ces derniers jours, après la découverte d’un nouveau variant du coronavirus à priori plus difficile à détecter avec un test classique à l’hôpital de Lannion dans les Côtes d’Armor, sur huit patients qui sont morts depuis. Voilà ce qu’on nous raconte sur twitter : Le variant breton, c’est huit cas, huit vaccinés, huit morts. Ou encore, les patients hospitalisés, décédés du variant breton avaient tous été vaccinés et c’est très inquiétant ».
La journaliste « Alors, les huit personnes touchées par un nouveau variant du coronavirus dans les Côtes d’Armor étaient vaccinées avant de mourir. C’est vrai ou c’est faux ? »
AK « Non, c’est faux ! Premier point, c’est huit patients sont effectivement décédés, mais, on la déjà dit sur France Info, on le répète, rien ne permet d’affirmer que ce nouveau variant est plus dangereux que le virus classique. L’agence régionale de santé en Bretagne a très rapidement expliqué que ces patients étaient assez âgés, avec des facteurs de comorbidité importants. A l’heure actuelle, rien ne permet de conclure que ce nouveau variant baptisé officiellement le 20C, est plus grave ou se transmet plus par rapport aux autres formes de virus. Une enquête est en cours ».
La journaliste « Et sur la vaccination ? »
AK « Ça aussi, c’est faux. Hein, l’agence régionale de santé nous l’a confirmé. Sur les huit patients, un seul avait reçu une première dose de vaccin. En clair, aucun n’était vraiment vacciné, puisque tous les vaccins disponibles aujourd’hui en France nécessitent deux doses. Et encore, nous disent les autorités de santé, lorsqu’on parle d’échec du vaccin, il faut attendre 14 jours après l’injection de la seconde dose. C’est à ce moment-là que la protection est considérée comme la plus élevée. Mais cette intox sur le variant breton, elle dit aussi l’incertitude qui règne autour de l’efficacité des vaccins face aux variants. Surtout, ceux qui posent le plus de problèmes, le brésilien et le sud-africain. Ce que disent plusieurs études pour le moment, que les vaccins semblent fonctionner, mais avec une efficacité réduite. Et pour y faire face, le laboratoire Pfizer a annoncé le mois dernier la piste de l’injection d’une 3ème dose de vaccin [14] ».
La journaliste « Antoine Krempf, le vrai du faux, sur France Info ».
[14] Ben, voyons. Ils ne perdent pas le sens des affaires chez Pfizer. Il va falloir lancer une étude clinique pour valider ce nouveau schéma thérapeutique… Apparemment, ce serait le bon moment au Royaume-Uni où le variant indien représente plus de 90% des nouvelles contaminations
Le 26 avril 2021, l’épidémiologiste de l’Institut Gustave Roussy était l’invité de Télématin sur France 2 [15]
Laurent Bignolas « On parle variants aussi. Ils ont changé la donne, hein, ces derniers temps et ça risque de s’étaler dans le temps, non ? »
CH « Je ne suis pas sûr que les variants aient changé tellement le problème. Le variant anglais, étant plus contagieux, a progressivement occupé le terrain en France. Je ne pense pas qu’il soit plus grave en réalité. Et donc, on a juste une autre version du virus qui donne la même maladie. Je ne pense pas qu’il faille trop s’inquiéter. C’est plus inquiétant si le virus se met à muter et échappe aux vaccins. Ça, ce serait vraiment embêtant. Mais bon, pour l’instant on n’a pas l’air de voir ça. Sauf avec la combinaison AstraZeneca et le variant Sud-Africain. Mais, on a très, très, très peu de variant Sud-Africain. Donc, c’est pas trop le problème en fait ».
[15] L’intégralité de l’interview fort éclairante de Catherine Hill, se trouve à la fin de ma chronique N°59.
Le 1er mai 2021, sur France Info, il était justement question de l’Inde, où le variant indien (rebaptisé « delta ») a été observé la première fois (Aller à 2:17 de l’enregistrement audio). Journaliste « Les autorités indiennes annoncent l’ouverture de la vaccination à toutes les personnes majeures. Sauf, que ce ne sera pas si simple, de nombreux états indiens signalent un manque de doses et des défauts sur la plateforme de réservation de rendez-vous. L’Inde confrontée à 400.000 nouvelles contaminations en 24h [14].
[14] Les Indiens sont juste environ 1.393.409.000 (ici), pas très loin des Chinois (1.444.216.000), alors que les Françaises et les Français étaient estimés par l’INSEE à 67.407.241 habitants en mars 2021. Donc, l’Inde est un pays plus de 20 fois plus peuplé que la France. 400.000 nouveaux cas en 24h en Inde, équivaut à 20.000 nouveaux cas positifs en France
Le 17 mai 2021, la première radio française d’information continue mettait une fois de plus le projecteur sur le nouveau variant (Aller à 2:31 de l’enregistrement audio). Le journaliste « Une ombre plane sur ces bonnes nouvelles. Le variant indien se propage à grande vitesse et l’on craint outre-Manche qu’il ne remette en question le calendrier du déconfinement, Maxence Peigné « Il n’aura fallu qu’une semaine pour que les cas du variant indien triplent au Royaume-Uni et que le gouvernement passe de l’optimisme à la réserve, malgré le déconfinement qui suit son cours. Au micro de Sky-news, le ministre de la santé, Matt Hancock, fait état d’une situation préoccupante « In total, we’ve seen… / Au total, nous avons enregistré plus de 1.300 cas du variant Indien. Il est devenu majoritaire dans certaines régions du pays ». MP « Majoritaire, mais aussi, potentiellement plus agressif, d’après de premières analyses ». Matt Hancock « It is clearly more transmissible…/ Il est clairement beaucoup plus contagieux et se répand très vite dans les régions où il y a des clusters ». MP « Si 36 millions de britanniques ont déjà reçu leurs premières doses du vaccin, Matt Hancock [15], reste prudent sur l’évolution de la pandémie « We’re in race between the vaccination program and the virus / C’est une course entre le programme de vaccination et le virus. Et ce nouveau variant a donné une longueur au virus. Mais, nous sommes confiants dans la capacité du vaccin à nous protéger ». MP « Aucune preuve n’indique pour le moment que cette mutation soit plus résistante au vaccin. Mais, le Premier Ministre, Boris Johnson, a d’ores et déjà indiqué que la dernière étape du déconfinement, prévue pour le 21 juin, pourrait-être repoussée selon la situation sanitaire ».
[15] Il faut savoir que ce ministre de la Santé, qui ne dit pas que le variant Indien est plus dangereux, a depuis été limogé, suite à son mauvais comportement (Ecouter l’annonce de son remplacement rocambolesque sur France Info le 27 juin 2021). Journaliste « Et justement, en Grande-Bretagne, il a fallu changer de ministre de la santé en urgence. Le sortant, Matt Hancock, est loin de montrer l’exemple. Des photos dans la presse le montrent en train d’embrasser une de ses conseillères avec cette circonstance aggravante que la photo date du mois de mai, quand les accolades étaient interdites, au nom du respect des gestes barrières. Il est remplacé par l’ancien ministre de l’intérieur, Sajid Javid ».
Le 26 mai 2021, le Pr Frédéric Lapostolle, Anesthésiste-Réanimateur, Service Urgences – SAMU – SMUR, Hôpital Avicenne AP-HP, Bobigny, participait à un débat à propos de l’obligation vaccinale sur la chaîne RT France
Pr Frédéric Lapostolle, avec un ton péremptoire « Et, je m’inscris en faux sur les assertions qui consistent à dire que nous n’avons pas les preuves. Sauf à imaginer que tous ceux qui ont publié les résultats, ce qui serait quand même hautement improbable compte-tenu de la diversité des équipes qui ont travaillé sur le sujet. Tous, aujourd’hui, proposent un vaccin, qui sur ce qui nous importe, c’est-à-dire la prévention de la mortalité, la prévention des formes graves. C’est ça qui a mis en péril l’équilibre et l’impossibilité de gérer les patients à l’hôpital. Tous affichent des résultats qui sont excellents. Alors, on peut imaginer que les Chinois, se sont mis d’accord avec les Américains, qui se sont mis d’accord avec les Européens, qui se sont mis d’accord avec les Russes pour donner tous des résultats trafiqués. On peut l’imaginer. Tout ce qui a été publié aujourd’hui donne pour la prévention des formes graves et des décès une efficacité qui est au moins de 90% avec les vaccins qui sont actuellement utilisés en France [16]. Et ça, on voit bien que les pays qui ont recouru avant nous à la vaccination et qui aujourd’hui ont des taux élevés de vaccination, sont en train de lever l’essentiel des barrières. Et si on arrive à vacciner et à pouvoir lever les distensions sociales [16] et toutes les restrictions, on n’aura pas besoin d’aller plus loin. Mais, je crois que ce que le gouvernement se garde, c’est une porte ouverte pour aller plus loin si la campagne de vaccination n’atteignait pas l’immunité collective ».
[16] Ce monsieur dit n’importe quoi. Je pense qu’il n’a même pas lu les publications des résultats préliminaires des essais cliniques de phase 3 portant sur les 4 vaccins autorisés en France (voir mes chroniques N°40, 43, 46), plus l’essai Pfizer BoNtech chez les 12-15 ans (chronique N°62). En réalité, aucun de ces vaccins n’a démontré une réduction de la mortalité. Les essais n’était d’ailleurs pas conçus pour cela. Les 4 laboratoires se sont arrangés pour se copier les uns les autres leurs protocoles d’essais thérapeutiques. Tous ont recrutés essentiellement des personnes jeunes et en bonne santé. Le grand âge n’a pas été inclus. Un amalgame des formes sévères, commun aux 4 firmes, mélangeant des patients hospitalisés, placés sous surveillance dans des services covid lambda, mais dont le pronostic n’était pas engagé et qui rentraient pour la plupart guéris au bout de quinze jours, avec les formes les plus graves. Cela a rendu impossible toute évaluation de l’efficacité à réduire tout particulièrement les hospitalisations en réanimation avec sédation, intubation et ventilation mécanique. Ce qui était vraiment le seul critère pertinent, avec les décès pour lesquels il aurait fallu inclure beaucoup plus de patients et aussi opérer un suivi plus long. A ce propos, le Pr Lapostolle, sait-il seulement, que les laboratoires après avoir publié leurs résultats préliminaires, ont sciemment torpillé leurs groupes de contrôle en offrant très vite leurs vaccins aux participants qui avaient reçu le placebo. Et ce, alors-même que les essais devaient se poursuivre jusqu’à la fin 2021, 2022, 2023, selon les cas… Nous n’aurons donc jamais les résultats définitifs. Source : le British Medical Journal.
Il est connu que les PU-PH qui acceptent les cadeaux des firmes pharmaceutiques, souffrent de dissonance cognitive. Je n’ai donc pas été le moins du monde surpris de découvrir dans la base de données publique Transparence Santé, des conflits d’intérêts très conséquents chez le Pr Lapostolle. La journaliste de RT France aurait bien mieux fait de regarder avant de l’inviter…
Vidéo : RT France – Débat vaccination obligatoire – Pr Frédéric Lapostolle les vaccins efficaces à 90pc sur les décès et formes graves.
Le 12 juin 2021, sur France Info (Sujet à retrouver à 3:54 de l’enregistrement audio), le variant Indien faisait son apparition dans l’hexagone. Après un court intermède musical composé par l’immense Jean-Michel Jarre… « France Info, 14h-17h, Bernard Thomasson « Autre jingle, puis BT « L’info, Aurélien Thirard ». AT « Et la course contre la montre engagée à Strasbourg, où un foyer du variant Indien du coronavirus, vient d’être découvert. 4 personnes sont testées positives à ce variant delta. Il y a 43 cas contacts. L’ARS Grand-Est lance un plan d’actions immédiat, avec la fermeture de l’Ecole d’Art, où ce cluster a été découvert. Une campagne de vaccination « express » a lieu ce week-end [17] ».
[17] Quelle grande affaire ! 4 jeunes étudiants d’une école d’art, testés positifs, et 43 contacts. Ils feront tous une forme bénigne, voire asymptomatique. Le principe de précaution pilote les décisions administratives vraiment les plus sottes ! La vaccination va-t-elle tous nous sauver ? Non, elle ne sauvera éventuellement que les plus vulnérables, le très grand-âge peut-être et les porteurs de comorbidités. En réalité, nous n’avons pas de données robustes pour le savoir…
Le 15 juin 2021, toujours sur la radio d’info continue la plus écoutée (Sujet à retrouver à 4:30 de l’enregistrement audio). La journaliste « Le variant delta du covid19, découvert en Inde, représente 2 à 4% des cas confirmés en France, a annoncé aujourd’hui le ministre de la santé, Olivier Véran. Ça représente entre 50 et 150 cas par jour [18]
[18] Fâché avec les mathématiques, le Ministre Véran, ou les conseillers qui l’entourent, ou les services qu’il dirige au 14, avenue Duquesne, ou encore ses agences… 2 à 4% ne concordent pas avec 50 à 150. Soit c’est 50 à 100, soit 75 à 150. Ou alors, ce serait plutôt 2 à 6%. Faudrait savoir… Ce n’est plus un scientifique, ou alors, il ne l’a jamais été. C’est un politique.
Le fil info, se poursuit « Une campagne de dépistage massif est organisée dans l’Essonne, après la découverte de 6 cas de ce variant delta, au collège Montesquieu d’Evry-Courcouronnes. Ça s’est passé en fin de semaine. Il s’agit de 5 agents et d’un élève ».
Le 16 juin 2021
Pascal CREPEY, l’un des pires épidémiologistes autoproclamés [19], était l’invité de France Info (interview à retrouver à 4:54 de l’enregistrement audio). Il était interrogé sur les mesures de couvre-feu, confinement et autres fermetures : « Il faut malheureusement continuer de surveiller l’épidémie et être prêt à revenir sur ce type de mesures, pour, en cas de rebond de l’épidémie, et notamment, avec la circulation du variant delta, qui fait rebondir l’épidémie au Royaume-Uni. Nous savons maintenant que l’histoire n’est malheureusement pas encore finie ». Le journaliste « Avec environ 250 cas actuellement recensés dans les Landes et un autre cluster identifié à Evry ».
[19] Chers internautes, je vous invite à découvrir mon fil de tweets publié sur twitter le 3 avril 2020, à l’occasion de l’une des toutes premières sorties de Pascal CREPEY sur le plateau de BFM-TV.
@PascalCrepey, épidémiologiste (?) comment peut-il affirmer « si le confinement n’avait pas eu lieu, nous aurions été bien plus haut et dans une situation bien plus désespérée » ? Il a un groupe témoin non confiné ? @olivierveran @genevieve_chene @VidalFrederique #coronavirus pic.twitter.com/rS3PTK3V7M
— PESTY (@fpesty) April 3, 2020
Le même jour, intervenait Gérald Roux, de la cellule du vrai du faux de France Info (interview à retrouver à 5:27 de l’enregistrement audio) « Plus de couvre-feu à partir de dimanche. Mais, le virus est toujours là. Il faut continuer à faire attention. Deuxième cluster identifié à Evry, près de Paris, du variant delta, ce variant Indien. Alors que dans les Landes on compte maintenant autour de 250 cas. Bonjour Gérald Roux ».
GR « Bonjour à tous »
L’Animateur radio « De la cellule de décryptage de France Info. Ce sont quand-même des statistiques limitées. 250 cas dans les Landes. Alors, pourquoi est-ce que ce variant est-il particulièrement suivi en France ? »
GR « Eh bien, parce qu’on l’a vu, depuis l’apparition de cette épidémie. On commence toujours avec des cas très isolés, et ensuite, on peut être submergé. Souvenez-vous du variant Anglais, qui apparait dans le Kent au mois de novembre dernier, alors que l’épidémie s’est calmée depuis des mois. 50% à 60% plus contagieux que la souche d’origine du covid. Ce variant Anglais, variant alpha, on dit encore maintenant, se propage alors très vite au Royaume-Uni et devient dominant en France, au début de l’année 2021. Faut s’en souvenir, ça. Le variant Anglais ne représentait que 1% des cas de covid. Aujourd’hui, il est largement dominant chez nous. Environ 80% des cas de covid ».
Animateur « Et donc, en ce moment, le variant delta a pris des proportions inquiétantes au Royaume-Uni ? »
GR "Sous l’influence de ce variant, lui-même 60% plus contagieux que le variant Anglais [20], les nouveaux cas de covid montent. 7.500 hier, 5 fois plus qu’il y a deux mois [21] et 2 fois plus qu’en France".
[20] Nous allons bientôt montrer que l’étude à l’origine de ce chiffre de 60% présente une méthodologie tout-à-fait contestable, et même biaisée. Notons quand-même que si c’est chiffres sont vrais, une contagiosité augmentée de +50 à +60% en passant de la souche initiale au variant Anglais, puis à nouveau accrue de +60%, cela débouche sur un virus 2,4 à 2,6 fois plus contagieux. Or, il ne semble pas que l’épidémie soit actuellement hors de contrôle ni au Royaume-Uni et encore moins en France…
[21] Monsieur « Le vrai du faux » a faux. Le 15 avril 2021, il y avait 2.584 cas au Royaume-Uni, et seulement 7.673 le 15 juin 2021. Pour avoir 5 fois plus de nouveaux cas le 15 juin, il aurait fallu observer le chiffre de 12.920 nouveaux cas. Nous n’y sommes pas du tout !
Nombres de cas journaliers au Royaume-Uni - 15/04/2021 :
Nombres de cas journaliers au Royaume-Uni - 15/06/2021
Monsieur « Le vrai du faux » de France Info, termine son propos « Et surtout, le variant delta est devenu à son tour ultradominant au Royaume-Uni. Il représente 96% des nouveaux cas de covid.
Animateur radio « C’est pour ça que la France est très attentive ? »
GR « Exactement, le ministre de la santé, Olivier Véran, a révélé que le variant Indien, delta, représentait désormais entre 2 et 4% des cas positifs en France, avant de préciser que c’était la situation anglaise, il y a seulement quelques semaines [22]. D’après l’épidémiologiste Pascal CREPEY, les clusters des Landes et d’Evry, dont on parlait tout à l’heure, ne sont que la partie émergée de l’iceberg. On peut se demander alors, ce qu’il se passera avec l’été. L’été qui est propice au relâchement des populations ».
Animateur « Alors, qu’est-ce qu’on peut faire ? »
GR « Alors, au Royaume-Uni, le déconfinement total a été repoussé au 19 juillet et les autorités veulent donner un véritable coup de fouet à leur campagne de vaccination pour arriver à une première dose de vaccin à tous les adultes au 19 juillet et 2 doses pour les deux tiers des adultes à la même date ». Le variant semble résister davantage au vaccin. Cependant, une étude britannique a révélé que 2 doses de Pfizer ou d’AstraZeneca permettaient d’éviter plus de 90% des hospitalisations. La vaccination complète, on le voit est donc primordiale [23]. En France, les autorités ont décidé de réduire l’intervalle entre 2 doses. Trois semaines désormais, afin d’arriver plus vite à une vaccination complète des individus. Également au programme, une stratégie de vaccination très renforcée localement, là où le variant Indien est détecté, et c’est le cas d’Evry. Dans les prochains jours on va beaucoup vacciner. Dernière chose. Pour les spécialistes, il faut aussi insister sur les tests dans l’avenir, sur le criblage, et sur le respect des gestes barrières ».
L’animateur « Restez prudents ! Encore un peu de patience, allez, avant le vrai retour à la vie normale. Merci Gérald Roux ».
[22] Non, mais, novembre 2020, c’est juste il y a quelques semaines. Gérald Roux confond les semaines et les mois. Quelle approximation !
[23] Ben non ! Les hospitalisations évitées c’est une chose. Ce qui importe vraiment c’est de savoir si la vaccination réduit les décès et aussi les formes les plus graves avec sédation, intubation et ventilation mécanique en réanimation. Et là, nous ne savons toujours pas…
Le 22 juin 2021, (A retrouver à 8:32 de l’enregistrement audio) La journaliste animatrice aux manettes de la radio d’info à cette heure-là « Avec Anne-Laure Dagnet, nous ferons un point covid en France. Le variant delta reste minoritaire. Mais, il progresse. On est toutefois loin de la situation en Grande-Bretagne où se variant Indien est devenu majoritaire, malgré une bonne couverture vaccinale de la population ».
Un peu plus tard, Nicolas Teillard « Plus de 300.000 rendez-vous disponibles dans les prochains jours pour se faire vacciner contre le covid [24]. La journaliste « Un message cet après-midi du ministère de la santé qui s’inquiète surtout de l’émergence du variant delta, observé d’abord en Inde et qui est en train de devenir dominant dans le Monde. Il est présent dans 75 pays, responsable du rebond épidémique au Royaume-Uni. Anne-Laure Dagnet, en France, ce variant delta reste minoritaire. Mais, il progresse ? »
A-LD « Oui, le variant delta représente environ 3% des nouveaux cas de covid. C’est le chiffre donné la semaine dernière par ministre de la Santé. Alors, depuis, ce variant a progressé. On n’a pas encore de chiffre au niveau national. Mais, d’après l’analyse des tests de criblage réalisé par des chercheurs du CNRS, il représenterait maintenant, plus de 10% des cas en Île-de-France. Pour les infectiologues, c’est sûr, le variant delta va encore progresser. Tout simplement, parce qu’il est très contagieux. 60% plus contagieux que la souche actuelle. Ce qui est rassurant, c’est que d’après ce qu’on observe en Grande-Bretagne, où le delta est devenu majoritaire, les vaccins protègent bien contre ce variant pour éviter les formes graves et donc les hospitalisations [25]. Deux doses du vaccin Pfizer sont efficaces à 96% et deux doses d’AstraZeneca à 92%. Une seule dose protège déjà à 70%. Le hic, c’est que le taux de vaccination en Grande-Bretagne est bien supérieur à celui de la France. 47% des adultes sont totalement vaccinés outre-Manche, contre 27% seulement en France ».
Animatrice « Merci Anne-Laure Dagnet ».
[24] On peut dire que les journalistes font une sacrée propagande de la vaccination. Ce n’est pas leur rôle. Ils devraient adopter une posture neutre.
[25] Alors, Madame Dagnet, même remarque qu’à votre collègue Gérald Roux, hospitalisations et formes les plus graves, ce n’est pas du tout pareil ! Ce qui importe au premier chef c’est de connaitre l’efficacité ou pas des vaccins à réduire les décès et les sédations, intubations et ventilations mécaniques en réanimation. Je suppose que votre source d’information est une correspondance publiée dans le Lancet intitulée « SARS-CoV-2 Delta VOC in Scotland: demographics, risk of hospital admission, and vaccine effectiveness » (« Variant delta du SRAS-CoV-2 en Écosse : données démographiques, risque d'admission à l'hôpital et efficacité du vaccin »), avec un supplément téléchargeable. Il ne s’agit que d’une étude observationnelle non randomisée. Ça ne vaut pas grand-chose. D’ailleurs les auteurs ne disent pas moins en conclusion « Étant donné la nature observationnelle de ces données, les estimations de l'efficacité du vaccin doivent être interprétées avec prudence ». C’est le moins qu’ils pouvaient dire. Cette mise en garde concerne bien évidemment aussi leurs commentaires sur une éventuelle réduction des séjours hospitaliers. Peut-être vous êtes-vous aussi basés avec votre collègue, sur un autre travail que j’ai identifié, publié en ligne le 17 juin 2021 dans la revue Cell, mais pas encore passé par les fourches caudines de la lecture par les pairs. Idem, pire, ce travail n’a pas non plus été randomisé, et il s’agit en plus d’une étude in vitro (dans un tube à essai), réalisé à l’aide de sérum prélevés chez des personnes vaccinées ou non et chez des convalescents après infection au SARS-COV-2. Franchement, il n’y a pas grand-chose à en tirer…
Toujours le 22 juin 2021, le Pr Didier Raoult publiait sur Youtube une vidéo dans laquelle il s’exprimait sur le variant Indien « On montre, comme toujours depuis le début, c’est que les maladies nouvelles sont totalement imprévisibles. Elles sont complexes. Que donc, la presse générale qui voudrait avoir des solutions simples à, au feu incroyable qui a été déclenché, pense à chaque fois, qu’il y aura une baguette magique pour changer les choses. C’est pas le cas. Donc, il y a encore 3 semaines, je regardais l’Angleterre, c’est vraiment les meilleurs. Ils ont vacciné tout le monde. Regardez, c’est extraordinaire. Il n’y a plus de cas en Angleterre. Sauf que, s’il n’y a plus de cas en Angleterre, c’est parce que c’est multifactoriel, et qu’il y a des choses qui nous échappent. Et qu’en particulier, cette épidémie est faite de variants successifs. Moi, je vous rappelle que lorsque j’ai commencé à parler de variants, personnes au Monde. On me. Le papier a été refusé 3 fois. Personne au Monde ne voulait accepter l’idée que c’était des variants, que ce n’était pas juste le rebond de quelque chose. Mais, ce que vous voyez-là, c’est des courbes épidémiques à chaque fois, d’une nouvelle épidémie. Et celle-là, qui est en train de commencer en Angleterre, dont on ne sait pas la dimension qu’elle prendra, c’est une épidémie due au variant Indien. Il faut plus l’appeler le variant Indien. Mais, on l’appelle le variant delta, pour pas dire que c’est les Indiens qui l’ont fait. C’est pas eux qui l’ont fait. Ses premiers cas apparus sont là, mais en tous cas, toujours est-il qu’il est là. Maintenant qu’ils en sont à plus de 10.000 cas par jour, dont 20% sont vaccinés [26]
[26] Ah, voilà qui nous situe l’efficacité vaccinale contre le variant Indien à 80% pour les vaccins utilisés au Royaume-Uni. Nous sommes loin des 96% et 92% estimés un peu plus haut par Monsieur « Le vrai du faux » et Madame la responsable Santé de France Info (Anne-Laure Dagnet…). Il serait intéressant de connaitre les sources du Pr Raoult…
Pr Didier Raoult « Donc, quand je disais, il n’y a pas de baguette magique. Il faut utiliser le vaccin comme les autres armes en particulier pour les populations plus fragiles. Je suis d’accord avec moi-même. Je continue à l’être. Donc, vous voyez bien qu’il n’y a pas. La lutte c’est pas seulement d’essayer d’organiser des mesures sociales pour empêcher les gens d’avoir une vie à peu près raisonnable, ni de vacciner à tour de bras. Il faut aussi lutter. Moi, c’est ce que je pense un élément essentiel, qui a été négligé, sur lequel je reviendrai, il faut soigner les gens, organiser les soins »
Vidéo : IHU Méditerranée Infection – Pr Didier Raoult – Avis sur le rebond épidémique au Royaume-Uni.
Le 23 juin 2021, au JT de 7h30 sur France 2, Karine Baste-Régis « Le variant indien du coronavirus, a-t-il prévu de passer l’été avec nous. Aussi appelé variant delta. Il représente désormais 10% des tests PCR réalisés en Île-de-France, contre à peine 2 à 4% ces derniers jours. Julien Hélion « C’est la part d’ombre qui pourrait gâcher un retour à la vie normale. Alors qu’en France les chiffres de l’épidémie sont au plus bas, le variant delta inquiète et gagne du terrain. Il y a quelques jours, il ne représentait que 4% des tests positifs, contre près de 10% aujourd’hui en île-de-France [27]. Que sait-on de ce variant détecté pour la première fois en Inde en octobre dernier ? Il serait plus contagieux et plus agressif que le variant Anglais [28]. Sa propagation à travers le Monde est fulgurante. Il est détecté aujourd’hui dans 75 pays et responsable de la 3ème vague de contaminations qui frappe le Royaume-Uni [29]. En quelques semaines, il a surpassé tous les autres variants et représente désormais plus de 90% des nouvelles contaminations et ce malgré une vaccination massive de la population. Mais, selon les autorités britanniques, il frapperait en priorité les personnes non vaccinées [30]. Deux doses de vaccin Pfizer seraient efficaces à 96% contre ce variant [31] ».
[27] Le reportage ne fait que reformuler les propos de KB-R, ou bien c’est KB-R qui a dit autrement le texte du reportage ? Dans les deux cas, on semble nous prendre pour des idiots à qui il faut répéter inlassablement les choses… Les médias nous infantilisent
[28] L’emploi du conditionnel me semble ici préférable…
[29] Ils ne savent même plus compter jusqu’à 4. Au UK ils amorcent bien une quatrième vague…
[30] Ce serait bien de le prouver (notons encore l’emploi du conditionnel…)
[31] Ce serait bien de le prouver (notons encore l’emploi du conditionnel…) Une communication subliminale pour forcer à la vaccination. Qui en est le commanditaire ? Où sont les preuves ?
Vidéo : France 2 - JT 7h30 - Variant indien de 2-4 à10pc en quelques jours en Île-de-France :
Le 24 juin 2021, On retrouvait encore Karine Baste-Régis, mais cette fois-ci au JT de 8h00, et invariablement, il était encore question du variant. KB-R « En attendant, la situation sanitaire s’améliore nettement, en France. Toutefois, le variant Indien, également appelé delta, est sous haute surveillance dans les Landes, notamment, où sont attendus ce matin, Jean Castex et Olivier Véran. Multiplication des dépistages sur le territoire. Illustration à Rennes avec Quentin Bérichel « Opération dépistage dans ce quartier rennais. Avec la menace du variant delta plus transmissible [32], les autorités ne veulent manquer aucun cas. A l’intérieur de ces tentes jaunes, des tests antigéniques et sérologiques sont pratiqués sur les volontaires. Anna est venue instantanément ». Anna « Ils sont venus et c’est vraiment super. Parce que des fois on prend des rendez-vous, mais on ne sait pas quand est-ce qu’on va passer ». QB « Si les résultats sont négatifs, les habitants sont invités à se faire vacciner quelques mètres plus loin. Le parcours rapide a été mis en place par l’Agence régionale de santé. L’objectif est clair. Eviter la propagation du variant sur tout le territoire. Déjà 3 cas ont été recensés en Bretagne ». Pascal Crepey, épidémiologiste (modélisateur et autoproclamé) « On sait bien maintenant que l’on ne voit que la partie émergée de l’iceberg. Et donc, 3 cas qui arrivent en Bretagne, ça signifie que malheureusement il doit y en avoir d’autres qui sont passés inaperçus et que ce variant commence à circuler sur le territoire ». QB « L’épidémiologiste le rappelle, la vaccination reste l’unique solution pour éviter une reprise de la pandémie à la rentrée [33] »
[32] Ces moutons de journalistes répètent tous la même chose. Aucun n’a été vérifier l’info !
[33] Un épidémiologiste qui a des ressources intellectuelles limitées puisqu’il pense que seul le vaccin nous sauvera tous. Peut-il seulement explorer l’autre hypothèse selon laquelle une part considérable de la population posséderait une immunité (cellulaire) innée ou croisée avec les autres coronavirus, la protégeant et protégeant les autres…
Vidéo : France 2 - JT 8h00 - Dépistage Variant delta à Rennes :
Nous étions fort gâtés ce 24 juin 2021 pour celles et ceux qui regardait le JT 8h00 sur France 2, avec les explications de Muriel Rousselin…
KB-R « Se faire vacciner, aller se faire dépister, ou alors des autotests à la maison. Bonjour Muriel Rousselin, une plateforme a été lancée pour en recueillir les résultats. MR « Oui, d’autant que 8 millions d’autotests vont être mis sur le marché [34]
[34] Qui va régler la facture ? Quelle belle aubaine encore pour les fabricants de tests de laboratoires. Ils auraient été mieux inspirer de développer un test d’analyse pouvant être utilisé en routine, pour identifier les personnes protégées du virus, car porteuses d’une immunité innée ou croisée, et qui n’ont pas besoin de se faire vacciner pour protéger aussi les autres. C’est aussi une forme d’immunité collective… Mais, il ne fallait pas marcher sur les platebandes des laboratoires pharmaceutiques, des fabricants de masques et autre gel hydroalcoolique…
Mais, Muriel poursuit sa démonstration « Une fois que vous avez votre autotest, vous devez vous rendre sur le site Internet du gouvernement « monautotest.gouv.fr », créer votre compte et renseigner des informations personnelles comme votre nom, votre prénom, votre date de naissance, le cadre dans lequel vous avez réalisé cet autotest, et bien sûr s’il est positif, négatif ou indéterminé, sans oublier de cocher cette case, où vous consentez à ce que les données de résultat de votre autotest soient utilisées à des fins statistiques et épidémiologiques. Et ces données seront conservées 3 mois. Parce que l’objectif pour le gouvernement, eh bien, que toutes les personnes positives ou potentiellement contagieuses ne soient pas dans la nature, car normalement, si votre autotest est positif, vous devez réaliser un test PCR ou antigénique, afin de confirmer ou d’infirmer ce résultat. Mais, vous n’êtes pas obligé de vous rendre sur la plateforme. Et c’est bien là, le bémol, que pointe la Haute Autorité de Santé qui dit que la traçabilité des autotests n’est pas garantie, impliquant ainsi, impactant ainsi, l’évolution de l’épidémie, les mesures d’isolement et la recherche des cas contacts. Elle demande même et elle recommande à ce que soit bien remis en cause et de mettre en place un dispositif plus adapté ».
KB-R « Merci beaucoup, Muriel ».
Vidéo : France 2 - JT 8h00 - Plateforme monautotest.gouv.fr :
Mais, ce n’est pas tout. Nous allions apprendre un scoop à propos de la situation sanitaire en Israël :
KB-R « On va faire un détour par Israël, où les masques avaient disparu. Plus de la moitié de la population est totalement vaccinée et voilà que ce fameux variant Indien suscite une grosse inquiétude. Il représente 30% des nouvelles contaminations. Contaminations de surcroit de personnes vaccinées. D’ores et déjà, le pays reporte d’un mois l’ouverture de ses frontières »
Vidéo : France 2 - JT 8h00 - Israël, retour du masque, ouverture des frontières retardée d'un mois, variant indien 30pc y compris chez les vaccinés :
Ce même jour encore, il était question, cette fois-ci sur France 24, de la percée du variant dans un EHPAD des Landes et aussi du dépistage à Rennes :
Journaliste « Dans cet EHPAD près de Dax, 23 résidents testés positifs au coronavirus. Plus d’un tiers des personnes hébergées, plus six membres du personnel. Et un responsable, précise la directrice, le variant repéré pour la première fois en Inde. Les 23 résidents sont touchés par le variant delta et trois personnels sur six également. Les Landes inquiètent les autorités. Alors que la carte de France des cas de covid, est passé au vert, le département a vu son taux d’incidence remonter au-dessus des 50 cas pour 100.000 habitants. Même si l’épidémie continue de décroître, le variant delta gagne du terrain ». Gabriel Attal, Porte-Parole du gouvernement « En France, ce variant représente aujourd’hui entre 9 et 10% des contaminations sur le territoire national ». Journaliste « Plusieurs clusters ont aussi été repérés dans le Bas-Rhin. Alors ces nouveaux variants, doivent-ils faire craindre une quatrième vague ? ». Samuel Alizon, Directeur de recherche au CNRS « Selon un scénario, que l’on pourrait qualifier de médian, en fait, on verrait une remontée de l’épidémie vers la fin du mois d’août [35]. Si on atteint une couverture vaccinale de 75% à la mi-août, à ce moment-là, normalement on devrait pouvoir absorber la vague épidémique sans trop de soucis ». Journaliste « Autre arme face au variant, le dépistage ». Un membre de la protection civile « Eh bien, si vous voulez vous faire tester, c’est directement avec mes collègues, là ». Journaliste « A Rennes, où 3 cas de variants delta ont été repérés, des tests rapides sont proposés dans ce quartier populaire. Dr Sylviane Chevrier, Médecin de la protection civile « On ne peut laisser, prendre le risque de laisser un variant se développer sur une population comme ça, justement, concentrée. Donc, fallait faire quelque chose. Selon une étude européenne, les variants delta pourraient représenter 90% des nouvelles infections dans l’Union d’ici fin août »
[35] Pour l’instant, ces épidémiologistes modélisateurs se sont toujours lourdement trompés (Voir ma chronique N°2)
Vidéo : France 24 - Inquiétude sur un foyer du variant Delta en EHPAD :
Le 25 juin 2021, nous y voilà, accrochez-vous.
Au JT de 8h00, sur France 2, encore et toujours, le variant indien (delta) :
Karine Baste-Régis « Comme une épée de Damoclès au-dessus de notre été, le variant indien, appelé également delta, plus que jamais sous surveillance. Bonjour Florence Style. Pourquoi cette inquiétude. Dites-nous en plus, sur ce variant.
Florence Style « Eh bien, d’abord, regardez ce chiffre. Le variant delta est 60% plus contagieux que le variant anglais [36]. Cela veut dire qu’il progresse très vite. A l’échelle du pays au 1er mai, il n’y avait que 0,1% des nouveaux cas détectés concernant ce variant. Un mois plus tard, c’est 2 à 4%. Aujourd’hui c’est environ 10%. Alors, il y a de fortes disparités territoriales. Les Landes sont particulièrement touchées. Là-bas, le variant représente 70% des nouveaux cas détectés. C’était seulement 30% à la mi-juin. Et puis, le Bas-Rhin est également sous surveillance, avec une soixantaine de cas recensés.
[36] Il n’était pas aisé de retrouver l’étude à l’origine de ce chiffre effrayant pour le grand public (ou utilisé sciemment pour l’effrayer). Il s’agit en fait, d’une publication de Public Health England (PHE), l’équivalent probablement outre-Manche de notre Santé Publique France, datée du 11 juin 2021. Ce travail, une étude « cas-témoins » nationale menée au Royaume-Uni, n’a pas été publiée dans une revue médicale avec comité de lecture. En voici la méthodologie extraite du résumé et traduite en français à l’aide de DeepL : « Une étude cas-témoins appariée a été menée pour estimer les probabilités de transmission au sein du foyer (≥ 2 cas en 14 jours) pour les cas index de la variante Delta (indien) par rapport aux cas Alpha (anglais). Les cas ont été dérivés des données de surveillance nationale entre le 18 mars et le 17 mai 2021 (Précision importante et utile, trouvée dans le corps du texte de l’article, car dans le résumé les auteurs mentionnaient de mars à mai. Ce n’est pas du tout la même chose). Un appariement un à deux a été entrepris sur le lieu géographique de résidence, la période de test et le type de propriété, et un modèle de régression logistique conditionnelle multivariable a été utilisé pour l'analyse ». Cela semble déjà un peu compliqué. En premier lieu, pourquoi avoir pris un seuil de 2 cas ou plus en 14 jours ? On évalue la transmissibilité. Alors pourquoi exclure les contaminations uniques sur 2 semaines ? Curieusement, la traduction du paragraphe « Résultats » du résumé, nous en apprend un peu plus sur la méthodologie : « Au total, 3 765 cas index séquencés génomiquement dans des foyers infectieux (clusters) de ménages anglais ont été appariés à 7 530 cas index sporadiques (cas unique dans un ménage). 5,8 % (n=220) des cas dans les groupes de ménages étaient des variantes Delta confirmées, contre 4,7 % (n=351) des cas sporadiques. Le rapport de cotes de la transmission au sein du foyer était de 1,64 chez les cas de la variante Delta (IC à 95 % : 1,26-2,13, p <0,001) par rapport aux cas Alpha après ajustement en fonction de l'âge, du sexe, de l'origine ethnique, de l'indice de privation multiple (IMD, indicateur des inégalités sociales) et du statut vaccinal du cas index ». Donc, la preuve est faite une fois de plus que les études « cas-témoins » sont pleines de biais multiples et peu fiables. Ils ont comparé des cas de contaminations multiples dans les ménages britanniques avec des cas sporadiques ! De surcroit, vous avez lu comme moi, la période d’étude prise en compte dans l’extraction des cas dans leur base de données nationale, est comprise du 18 mars au 17 mai 2021. Pendant ces 2 mois, le variant indien (Delta) est passé au Royaume-Uni de minoritaire à très majoritaire. Le variant anglais, remplacé par l’indien, a vu sa transmissibilité décliner tout au long de cette période, alors que le nouveau variant voyait au contraire sa transmissibilité augmenter. Rien d’extraordinaire à cela. La pertinence de ce travaille m’interroge. Ne serait-ce pas plutôt la transmissibilité globale, je veux dire, celle qui résulte de l’ensemble des variants en présence, qu’il serait le plus pertinent de suivre ? Au total, sur cette période d’environ 2 mois et très exactement de 61 jours, ils observent une augmentation des transmissions de 64% à l’intérieur des ménages anglais et de 40% en extérieur avec le variant indien comparé au variant anglais. Ce sont des estimations moyennes pendant une période qui favorise le variant indien et défavorise l’anglais. Quel intérêt ? D’ailleurs et paradoxalement, sur la période d’étude, l’incidence des nouveaux cas de covid19 avait baissé fortement au Royaume-Uni comme le montre les 2 graphiques ci-dessous obtenus sur le site worldometers.
Une moyenne sur les 7 derniers jours de 5.473 nouveaux cas le 18 mars 2021 :
Contre seulement 2.202 le 17 mai 2021, soit une baisse de 60%, en parfaite contradiction avec l’augmentation attendue de 64% de la transmission virale ?
Quant aux décès quotidiens outre-Manche, ils se sont effondrés sur la période ! Curieux non ?
La moyenne des 7 derniers jours était de 108 décès covid-19 le 18 mars 2021 :
Et de seulement 11 décès le 17 mai 2021, soit une baisse de 90% des décès, en contradiction totale avec une prétendue augmentation de la contagiosité !
Tout ça pour ça… On nous raconte n’importe quoi…
Ces journalistes sont complètement déconnectés de la réalité, ils ne vérifient plus rien !
Mais, Florence Style poursuit sa démonstration « Parmi la population, ce sont essentiellement les jeunes non vaccinés qui sont le plus touchés. Le variant circule 5 fois plus chez les moins de 25 ans que chez les plus de 65 ans [37]. Enfin, comment lutter contre la progression de ce variant ? Eh bien, le gouvernement mise surtout sur la vaccination. Son objectif est d’atteindre 40 millions de primo-vaccinés d’ici fin août. C’est 10% de plus qu’actuellement ».
[37] Il est intéressant de prendre en compte la part relative des moins de 25 ans par rapport aux plus de 65 ans, ainsi que les différences de comportements sociaux. En prenant la dernière réactualisation du fichier « Pyramide des âges 2021 » de l’INSEE, datée du 29 mars 2021, nous obtenons 19.951.038 françaises et français âgés de 0 à 24 ans révolus et 20.683.559 de 0 à 25 ans révolus, contre 13.964.911 personnes âgées de 65 ans et plus, et 13.171.388 personnes âgées de 66 ans et plus. Le ratio des deux populations est donc de 1,5 (1,48 et 1,51, pour être précis selon le mode de calcul). Il suffirait donc que la fréquence des contacts interpersonnels chez les moins de 25 ans soit un peu plus de 3 fois supérieure à celle des 65 ans et plus, pour expliquer intégralement et sans aucun rapport avec la supposée plus grande contagiosité du variant, le chiffre de 5, brandi par la journaliste pour stigmatiser encore plus les jeunes et les apeurer pour qu’ils se vaccinent. Serait-ce une nouvelle manipulation ?
Vidéo : France 2 - JT 8h00 - Variant indien 60pc, plus contagieux que l'anglais :
Le 26 juin 2021, (à retrouver à 10:15 de l’enregistrement audio). Journaliste « La campagne vaccinale commence à ralentir en France… « Ayez peur du virus, mais n’ayez pas peur du vaccin », martèle le Premier Ministre, Jean Castex [38], alors que le nombre de contaminations au variant delta du covid19 est en hausse dans les Landes et dans le Gers. Le Gers où deux personnes non-vaccinées sont décédées après avoir été contaminées par ce variant [39]
[38] Voyez, même Jean Castex fait peur en diabolisant le virus et bien sûr son variant Indien, pour rabattre la population apeurée vers les vaccinodromes…
[39] Voilà comment on instrumentalise des décès observés chez des personnes non-vaccinées. Pour ne pas dire « si vous ne vous faites pas vacciner alors vous allez mourir ». Quelle honte. Une propagande sordide. Et pour 2 personnes non vaccinées décédées du covid, combien de personnes vaccinées l’ont été aussi ? Bien sûr cette donnée est en total black-out
Le fil info se poursuit néanmoins, avec toujours la même rengaine destinée à effrayer et inciter à la vaccination de tous, à tout âge et quelle que soit les risques encourus « En Russie, Saint-Pétersbourg a enregistré aujourd’hui le bilan quotidien de décès covid19 le plus élevé dans le pays depuis le début de la pandémie, 107 décès en 24h [40]. La ville accueille des matchs de l’Euro de football ».
[40] Voilà encore un chiffre « balancé » sans aucune autre information pour l’expliciter. Cela sert à quoi sinon à effrayer un maximum de candidats à la vaccination ? En fait, cette métropole compte 5,5 millions d’habitants, cela fait très exactement 19 décès par million d’habitants. C’est oublier un peu vite, que par exemple le 15 avril 2020 il y avait 1.437 décès covid en France, soient 21 décès par million d’habitants
Nombre décès covid-19 en France, le 15 avril 2020 :
Nous sommes toujours le 26 juin 2021 (à retrouver à 10:49 de l’enregistrement audio). Nicolas Teillard, l’animateur vedette du 17h-20h, aux manettes de la radio « C’est ma Santé, avec Anne-Laure Dagnet, et nous voyons donc comment s’organise la vaccination des adolescents. Celle qui doit permettre d’atteindre l’immunité collective [41]. Les ados qui n’ont plus besoin depuis quelques jours de venir accompagnés de leurs parents. Anne-Laure Dagnet « Jean-Paul Hamon, bonjour ».
[41] Atteindre l’immunité collective avec la seule vaccination, partirait du principe de précaution qui pose en axiome la pire hypothèse, à savoir qu’aucune Française, qu’aucun Français ne possèderait une immunité innée ou croisée avec les autres coronavirus les protégeant et protégeant les autres. C’est absurde, attendu que plus de 91% de la population française n’a jamais été testée positive au SARS-COV-2 après 18 mois de pandémie… Je vous renvoie à ma précédente chronique qui tordait le cou à cette hypothèse tellement improbable.
J-PH « Bonjour »
A-LD « Vous êtes médecin généraliste à Clamart en région parisienne. Alors, depuis le 15 juin, la vaccination est ouverte à tous les adolescents et on a vu qu’ils répondaient présents, puisqu’en une semaine 365.000 jeunes âgés de 12 à 17 ans sont venus se faire vacciner. Est-ce que c’est ce que vous avez observé, vous, dans le centre de vaccination où vous êtes à Clamart ? »
J-PH « Alors, oui. J’ai vacciné mercredi dernier et j’ai trouvé qu’il y avait pas mal d’enfants qui venaient, qui étaient d’ailleurs accompagnés de leurs parents. Maintenant, ça va être plus facile, parce qu’il semble que, ils aient simplement besoin d’une attestation signée. 375.000 c’est bien [42], mais il vous en reste un peu plus de 4,5 millions à vacciner et c’est capital qu’on puisse le faire ».
[42] Non, ce n’est pas bien, le bon chiffre était 365.000. Encore un médecin fâché avec les mathématiques…
A-LD « Alors, on n’a très peu de recul, hein, à peine un an [43] puisque ce vaccin est tout nouveau. Est-ce que vous pensez que c’est très prudent de vacciner de très jeunes personnes ? »
[43] Il est vraiment nécessaire de rappeler à Jean-Paul Hamon quelles ont été les dates d’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’EMA (Agence européenne du médicament) pour les différents vaccins. Le début des vaccinations est toujours postérieur à l’AMM (sauf au Royaume-Uni, qui a utilisé l’AstraZeneca avant son AMM européenne). Pfizer/BioNtech : 21/12/2020, moins de 6 mois et une semaine de recul ; Moderna : 06/01/2021, nous aurons 6 mois de recul mardi prochain ; AstraZeneca : 29/01/2021, 5 mois de recul voici 2 jours ; Janssen : 11/03/2021, environ 3 mois et demi de recul.
J-PH « Les inquiétudes sont réelles. C’est un vaccin récent, qui existe depuis moins d’un an. Mais, enfin, les généticiens ont été particulièrement rassurants, en disant que le capital génétique n’était pas atteint, que l’ARN messager était quelque chose d’extrêmement fragile qui ne pouvait absolument pas rentrer, affluer sur le capital génétique. Donc, là-dessus, on peut être complètement rassuré [44] ».
[44] On peut quand-même penser qu’il existe une réelle controverse scientifique sur le sujet, et que celle-ci ne puisse être tranchée après seulement six mois de recul d’utilisation des vaccins à ARN messager…
A-LD « On a vu qu’en ce moment, la vaccination connait un petit ralentissement, en tous cas, beaucoup, beaucoup de baisse de prise de rendez-vous pour des premières injections. Et dans le même temps, il y a un petit boom de cette vaccination des adolescents. Est-ce que ce ne sont pas eux qui sauvent cette campagne en ce moment ? »
J-PH « Oui, évidemment, parce que les ados sont motivés, hein. Il y a de multiples motifs pour ça. Il y en a qui veulent faire la fête, pouvoir faire la fête en toute tranquillité cet été, pouvoir aller dans les festivals et dans des spectacles. Et puis, il y en a aussi qui veulent avoir une année scolaire normale. Ne pas continuer le télé-enseignement. On a vu les dégâts que ça a produit sur la scolarité et le moral des jeunes. Donc, ils sont, ils ont de multiples motivations et c’est une bonne chose ».
A-LD « Jean-Paul Hamon [45], je vous remercie. Je rappelle que vous êtes médecin généraliste à Clamart et président d’honneur de la fédération des médecins de France ».
[45] Le Dr Jean-Paul Hamon était déjà au micro d’Anne-Laure Dagnet, le samedi précédent (Voir ma chronique N°64). Serait-ce une idylle émergente ?
Toujours le 26 juin 2021, lors d’un fil Info sur la radio publique d’information continue du groupe Radio France (Point d’information à retrouver à 13:11 de l’enregistrement audio). Animateur « L’info, Armand Peyrou-Lauga ». AP-L « La lutte contre le coronavirus et le variant delta progresse toujours en France. Il est très présent dans les Landes et gagne le département voisin du Gers où 2 malades touchés par ce variant sont morts. Ils avaient 42 et 60 ans, n’étaient pas vaccinés, malgré des facteurs de risque [46]. 23 cas ont aussi été détectés dans le Jura du côté de Morez.
[46] Une belle piqure de rappel toute les dix minutes à chaque fil info grâce à la complicité des journalistes rabatteurs vers les vaccinodromes… Pas choisis par hasard. Ils étaient jeunes ET PAS VACCINÉS ! Ils avaient des comorbidités. Pour la qualité de l’information, c’est bien de le dire, mais insuffisant si on ne dit pas lesquelles…
AP-L « Le variant delta qui gagne également du terrain en Australie. Sydney et sa région ont entamé aujourd’hui une période de confinement de deux semaines. En Russie, record de morts à St-Pétersbourg, 107 décès en 24h à cause du covid et du variant delta [47]. Les vaccins manquent dans certaines régions
[47] Ça fait aussi partie de la piqure de rappel.
Le 27 juin 2021, Sur France Info, on nous rabâche encore et encore la même chose (A retrouver à 13:57 de l’enregistrement audio) Journaliste du fil info « Le variant delta et sa progression inquiètent de plus en plus [48] dans le Gers où deux personnes en sont mortes. L’Agence régionale de Santé souligne qu’elles n’étaient pas vaccinées. Un foyer de contaminations détecté également dans le département voisin des Landes. En Australie, la ville de Sydney est reconfinée depuis hier et pour au moins deux semaines. Ce variant Indien du coronavirus est désormais majoritaire au Portugal, en Afrique du Sud, mais aussi au Royaume-Uni [49]
[48] Non, c’est la radio qui inquiète de plus en plus.
[49] Et on en remet une couche. CQFD, ce variant va aussi devenir majoritaire en France. Ben oui. Mais, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, car au Royaume-Uni, malgré une augmentation de l’incidence repartie le 6 mai 2021, et il n’y pas d’augmentation alarmante des nombres décès… Mais, personne n’ose le dire.
Nouveaux cas journaliers au Royaume-Uni, le 01/07/21 :
Nouveaux décès journaliers au Royaume-Uni, le 01/07/21 :
Finalement, nous allons peut-être conclure que le variant indien est plus contagieux (il a remplacé l’Anglais) mais qu’il est aussi plus gentil !
Toujours le 27 juin 2021, sur France Info à l’heure de la fermeture des marchés boursiers, le variant Indien semblait davantage impacter sur la santé des marchés financiers que sur la situation sanitaire :
(À retrouver à 14:24 de l’enregistrement audio). Journaliste « Des nouvelles de la bourse de Paris tout de suite. Elle est dans le rouge ce soir, Claire Lemaître « Oui, c’est du rouge à Paris et même une baisse assez appuyée pour le CAC40 qui perd 1% à 6.558 points. Et, on a des craintes concernant l’émergence du variant delta du coronavirus, avec le retour de restrictions pour les voyageurs dans certains pays. C’est tout le secteur du tourisme et des transports qui souffre ce soir. Le groupe hôtelier Accord, est en baisse par exemple de plus de 3%, ADP, aéroport de Paris, chute de 6%. -4% pour Air France-KLM, et puis Getlink, le concessionnaire du Tunnel sous la Manche, souffre également, en baisse de 2,5% ce soir ». La journaliste dans le studio de France Info « Claire Lemaître, du journal Investir ».
Le 28 juin 2021, au JT 8h00 sur France 2, Julien Benedetto « Dans le reste de l’actualité, le variant delta poursuit sa progression en France. Plusieurs clusters ont été détectés ces derniers jours, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, où on observe une baisse de la vaccination contrairement aux préconisations des autorités de santé. Voyez ce sujet (Reportage F Grassaud, V Diguat, P Dehais, tourné à Belley, dans l’Ain) ». Journaliste « La file est assez longue. Mais, dans les rangs il n’y a quasiment que des personnes en attente d’une seconde injection. La preuve à l’intérieur. Ceux qui se sont fait vacciner à l’Ascension, sont bien là pour réitérer. En revanche, du côté des premières injections, il n’y a pas grand monde. Dr Jean-Marc Kah « Au mois de mai, c’était noir de monde, il n’y avait plus de chaises disponibles, là, je me souviens, il y avait même des gens debout qui attendaient d’être vaccinés. Journaliste « On estime que ce centre a perdu 25% de sa fréquentation en quelques jours. En coulisses, les infirmières qui préparent les vaccins affirment que pour l’instant, on ne jette rien ». Martine Cretinon, Infirmière « On a beaucoup de jeunes, puisqu’ils ont envie de sortir. Mais, 35-45, pffftt, ils ne sont pas pour le vaccin ». Journaliste « Les autorités veulent aujourd’hui cibler des publics oubliés ». Cécile Peron, Directrice du centre de vaccination « On envisage éventuellement de mener une opération de délocalisation du centre de vaccination au sein des quartiers en politique de la ville, des opérations ponctuelles. François Payebien, Sous-Préfet de Belley « Nous avons des doses, nous avons des places dans les centres de vaccination, et moi, j’invite vraiment tout le monde à venir avant les vacances se faire vacciner en famille. Journaliste « Pour l’heure, dans l’Ain, six personnes ont été testées positives au variant delta »
Vidéo : France 2 - JT 8h00 - Baisse de la vaccination reportage en région Auvergne-Rhône-Alpes, malgré le variant delta :
Le 29 juin 2021, (A retrouver à 15:24 de l’enregistrement audio) France Info, 17h-20h00, Nicolas Teillard « Et avant d’aller sur la route, un point sur l’info avec Armand Peyrou-Lauga, Bonsoir ».
AP-L « Bonsoir. Sur le front du covid, le variant delta gagne du terrain et représente désormais près de 20% des nouveaux cas de covid en France. Annonce du ministre de la Santé. Olivier Véran rappelle que les contaminations sont en baisse. Moins de 2.000 par jour désormais. Mais, il met la pression sur la vaccination pour accélérer ce recul de la pandémie et il souhaite que les médecins généralistes aient accès à la liste de leurs patients vaccinés dans le but de convaincre ceux qui n’ont pas reçu d’injection [50] »
[50] Non, mais on ne recule devant rien dans ce pays. Il s’agit de transformer les généralistes en VRP des vaccins anticovid. Y aura-t-il des primes à la vaccination chez les médecins ou au gouvernement ?
Décidément la gestion de cette crise est ubuesque, et orientée « business » sous l’impulsion d’Emmanuel Macron. Le fric, le fric, le fric…
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