Du bonnet d'âne des pays riches à l'étrange "vérité" du directeur du CHU de Nantes
CHRONIQUE — Qu'il s'exerce dans le monde de la presse écrite, des radios ou des télévisions, le journalisme a toujours joué un rôle irremplaçable dans le débat public et au service de la confrontation des idées. De nos jours, il convient d'y ajouter les réseaux sociaux, antidote indispensable à la vérité officielle diffusée à longueur de temps et d'antennes, surtout en ces temps de pandémie. De ces différentes sources, il résulte la revue de presse commentée qui suit.
Gestion du Covid : le bonnet d'âne des pays riches
Une conférence de presse a été organisée lors de la réception, par le Parlement du Luxembourg, d'une délégation de scientifiques français emmenée par le professeur Perronne. Intervenant dans ce cadre, un médecin luxembourgeois, le Dr Benoît Ochs, a présenté son expérience de médecin de terrain prenant en charge ses patients atteints du Covid-19, et les soignant. Le résultat est éloquent : sur plus de 1 000 patients ayant contracté le virus, aucun n'est décédé. Ce qui l'amène, ironiquement, à "maudire la quarantaine : un patient, ça se laisse à la maison !", et ça se soigne au Doliprane !
De cette gestion calamiteuse de la pandémie en Europe, il déduit que l'on a trouvé le "meilleur moyen de surcharger les hôpitaux" et qu'à l'avenir, il suffirait de ne plus traiter les personnes atteintes de pneumonies avec des antibiotiques pour "remplir toutes les réanimations"...
Évoquant le bilan de la pandémie à l'échelle planétaire, le Dr Ochs décerne un véritable bonnet d'âne aux pays riches, en rapportant le nombre de morts du Covid à la population de l'Europe et des États-Unis. Les chiffres sont saisissants. Alors qu'avec 770 millions d'habitants, l'Europe et les États-Unis représentent 10 % de la population mondiale, ces deux grands ensembles de population totalisent presque 50 % de la mortalité du Covid dans le monde.
Commentaire personnel : le pire, c'est que ces pays riches, qui ont particulièrement "brillé" dans la gestion du Covid, entendent maintenant aller faire la leçon aux pays pauvres et, sous l'influence de l'industrie pharmaceutique, prêcher la bonne parole vaccinale dans des contrées où... la pandémie a disparu, sous le simple effet du soin apporté aux malades. Par bonheur, il y a longtemps que le ridicule ne tue plus !
Le passeport vaccinal : "un droit légal à contaminer"
Cette définition a été donnée par le Dr Bernard Kron lors d'un récent passage chez André Bercoff, sur Sud Radio.
Voir aussi : Bernard Kron : le système de santé malade de son administration
Le Dr Kron a d'abord expliqué aux auditeurs que le professeur Rémi Salomon avait "semé la peur", parce qu'il savait que "les réanimations risquaient d'être surchargées si la vague Omicron avait été grave". En effet, "avec les personnels suspendus pour non-vaccination et les démissions catastrophiques, un tiers des lits de réanimation sont fermés". Mais, si ce variant est "extrêmement contagieux, il n'y pas de cas grave". André Bercoff insiste sur le fait qu'il y a eu "zéro mort au Danemark".
Avec plaisir, j'entends ensuite le Dr Kron dire ce que je répète depuis des mois à mon entourage : il est "humain" que "les vaccinés se sentent protégés et prennent moins de précautions". Mais, ajoute-t-il, "comment peut-on avoir 460 000 cas de Covid Omicron si, parmi eux, il n'y a pas des centaines de milliers de vaccinés ?" Selon lui, "la vérité commence à sortir du puits : les vaccinés sont plus contaminants en nombre que les non-vaccinés ; les vaccinés, à juste titre, veulent enfin pouvoir revivre normalement, donc ils se contaminent et ils contaminent" en faisant des formes peu symptomatiques.
Pour ce médecin, Omicron est actuellement un gros rhume, "moins sévère qu'une grippe" qui cause chaque année la mort de 15 000 personnes, et pour laquelle — c'est ma remarque – il n'est jamais venu à l'idée d'aucun ministre de la Santé, ni même du Dr Macron, d'imposer une "obligation vaccinale déguisée" pour reprendre l'aveu de M. Véran concernant le passe vaccinal...
Nantes : l'étrange "vérité" du directeur du CHU…
Sous le titre "Covid : les vérités du patron du CHU de Nantes", le journal "Presse-Océan" faisait le point, dans son édition du 10 janvier, sur la situation sanitaire avant la venue de M. Castex pour la pose de la première pierre du nouveau CHU.
Le constat du directeur du CHU est catégorique : "Aujourd'hui, aucun patient vacciné ne se trouve en réanimation". Le responsable de l'établissement va plus loin : "Factuellement, le rappel de la 3ᵉ dose anti-Covid protège quasi intégralement des formes graves, et transforme le virus en maladie assez banale". Et il invite les 70 % de la population qui n'ont pas eu la 3ᵉ injection à "se mettre à jour du schéma vaccinal souhaité".
À la question de savoir si le plan blanc pourrait être levé si la population était vaccinée, il répond sans l'ombre d'une hésitation : "Si tout le monde était vacciné, il est évident qu'on serait sorti de la crise". Même M. Véran n'a pas osé dire cela ! C'est du flagrant délit de zèle... La conclusion de l'entretien est de la même veine : "On a une arme absolue contre la crise qui est le vaccin, dont l'efficacité est démontrée". Manifestement, il n'est pas venu à ses oreilles que les vaccinés peuvent attraper la maladie et la transmettre. Ce n'est pas sérieux !
Ce qui l'est davantage en revanche, c'est que le 18 janvier, le lecteur du même journal découvre qu'un "proche d'un malade s'offusque de voir la réalité travestie". Sous le titre "CHU : de rares patients vaccinés en réa", le quotidien revient sur le sujet en des termes peu amènes pour le directeur du CHU : "Mais quelle mouche a piqué Philippe El Saïr, directeur général du CHU de Nantes ? Au risque de donner du grain à moudre aux vaccino-sceptiques, le patron de l'hôpital a commis une bévue lors de l'entretien accordé vendredi 7 janvier à la rédaction [...], assurant qu'au moment de cette interview aucune personne vaccinée n'était en réanimation".
"Faux, rétorque une fonctionnaire officiant dans le département de l'Ille-et-Vilaine, qui indique que son oncle, âgé d'une soixantaine d'années, a été admis en réanimation à Nantes le 12 décembre 2021 alors qu'il a pourtant reçu trois doses du vaccin anti-Covid. Il a été intubé et placé en coma artificiel le 13 décembre et il y est toujours à ce jour". Interpellé par le journal, le CHU "rétropédale et concède que 7 % de patients en réanimation sont complètement vaccinés (rappels inclus)".
Les journalistes nantais ont peu goûté "l'oubli" du directeur du CHU : "L'erreur, que l'on espère involontaire, écrivent-ils, risque d'alimenter les reproches qui se font jour quant au manque de transparence des autorités dans la gestion de la crise". Manque de transparence, le mot est faible. La vérité, c'est que les fonctionnaires de santé sont aux ordres d'un pouvoir qui n'a cessé de mentir aux Français. On vous le dit : "Il n'y a pas de vaccinés en réanimation ! Circulez, y'a rien à voir !"
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