Pour un plat de lentilles
TRIBUNE - Vous connaissez l’histoire d’Esaü, qui renonça à son droit d’aînesse pour un plat de lentille ? On la trouve dans la Genèse : Esaü, affamé, accepte la proposition de son frère Jacob de lui céder le droit à son héritage en échange d’un peu de nourriture.
Je trouve l’histoire d’Esaü merveilleusement adaptée à la situation de ceux qui ont accepté de se soumettre à un essai de "vaccins" géniques pour obtenir leur « pass ». Ils se sont dépossédé de leur héritage le plus précieux : leur propre ADN.
Le 5 août 2021 restera dans les mémoires le jour où fut entérinée la décision d’une partie de la population française de céder définitivement son droit de pouvoir disposer librement de son corps et de sa vie privée, mais surtout, son droit de protéger ses enfants contre les abus médicaux présents et à venir. Et tout cela en échange de quoi ? D’un sentiment fugace de soulagement, assaisonné de l’illusion d’avoir gagné un semblant d’autonomie. Beau plat de lentilles en vérité !
Se réduire soi-même en esclavage est facile, j’en ai fait l’expérience et peux en témoigner. Il suffit d’accepter le principe que d’autres savent mieux que vous ce qui est bon pour tous. Il suffit de décider de remettre son destin dans les mains d’autrui, et ce, pour toujours.
C’est ce qu’ont fait ceux qui ont accepté le principe du « pass » et qui se croient libres aujourd’hui, sans réaliser la profondeur du trou dans lequel ils se sont laissé enterrer, eux et leur famille. Il n’y aura plus de fin à leur asservissement, car on en demande toujours plus à celui qui a consenti en toute connaissance de cause à perdre sa liberté.
Le fameux consentement, clé de voûte de cette sordide affaire de pandémie, a été obtenu certes sous la contrainte et après des mois de conditionnement méthodique… Mais il suffit de dire oui une fois pour entrer dans un engrenage sans fin.
A l’inverse, parmi les opposants au « pass », nombreux sont ceux qui, à l’instar de Sartre (« jamais nous n’avons été plus libres que sous l’Occupation ») se sentent plus libres que jamais aujourd’hui.
Ce sont ceux qui, depuis des mois, se préparent à ce qui vient de se produire. Ceux qui ont profité des confinements à répétitionpour changer complètement de vie et créer des réseaux d’échange et de partage qui fonctionnent à merveille depuis des mois. Ceux qui ont jeté leurs postes de télévision en 2020, échappant ainsi non seulement à la propagande, mais au matraquage publicitaire qui les avaient réduits pendant si longtemps à n’être que des consommateurs et à n’avoir qu’un seul pouvoir : le fameux « pouvoir d’achat ». Ce sont ceux qui ont retrouvé le goût d’une vie simple, une vie connectée, non pas à des machines, mais à une multitude d’êtres vivants. Ceux qui se sont découvert une richesse intérieure, une force d’âme qu’ils ne soupçonnaient pas lorsqu’ils étaient encore englués dans un système de folie consumériste, ce système qu’on essaie vainement de leur faire regretter aujourd’hui, car ils sont passés sur un tout autre plan.
Ils sont libres, car ils ont appris à faire pousser leurs propres lentilles.
Marilis Valo est écrivain.
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