1er mai : défilés syndicaux en ordre dispersé
Comme c'est le cas depuis plusieurs années maintenant, c'est en ordre dispersé que les différents syndicats ont défilé ce vendredi 1er mai pour la fête du Travail. A la mi-journée, le ministère de l'Intérieur faisait état de quelque 228 manifestations et rassemblements à travers la France, souvent sous la pluie, avec une affluence dépassant à peine les 50.000 personnes (quatre à cinq fois plus selon les différents organisateurs).
Seules la CGT, la FSU et Solidaires ont défilé ensemble, dans la plupart des villes, comme à Marseille où les manifestants (1.800 selon la police, 10.000 selon les organisateurs) ont marché derrière une banderole "Non à l'austérité. Progrès social, paix, solidarité dans le monde entier".
Le principal défilé des trois syndicats était organisé à Paris, avec un départ à 15h place de la République, en direction de la place de la Nation.
A Toulouse (2.800 personnes selon la police), Lyon (2.000), Bordeaux (2.000), Nantes (1.500), Montpellier (1.200), Strasbourg (1.100), Lille (600), Metz, Nancy, Le Havre, Grenoble, etc., les manifestants ont défilé dans la matinée, avec une nouvelle cible cette année dans les slogans et les banderoles, la loi Macron, "la loi du fric et des patrons", scandaient certains syndicalistes.
Force ouvrière et la CFDT ont fait cavalier seul, chacune de son côté. Les militants FO se sont rassemblés et ont défilé seuls, tandis que la CFDT a accueilli des jeunes de moins de 36 ans (3.000, selon les organisateurs) pour un "festival" à Paris dans le but de "déringardiser le syndicalisme", selon son secrétaire général Laurent Berger.
Le Premier ministre Manuel Valls a publié à la mi-journée un tweet dans lequel il fait référence aussi à l'autre défilé de ce 1er mai, celui du Front national: "Retenir du #1ermai les conquêtes et le progrès social, plutôt que le spectacle effrayant d'une extrême droite qui ne change pas".
La veille de cette fête du Travail, jeudi 30, un sondage OpinionWay pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business révélait que 67% des Français ne se reconnaissent dans aucun des syndicats actuels et que 54% les jugent "pas utiles".
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