Olivier Véran puis Jérôme Salomon avaient préparé les esprits dès le début de semaine. Les mesures mises en œuvre à partir de mardi prochain sont durcies, la culture et le sport sont les grands perdants.
La raison en est connue, l’objectif des 5000 cas positifs quotidiens fixé par Emmanuel Macron ne sera pas atteint, quand bien même on a pu entendre, et de la bouche du premier ministre, et de celle du ministre de la Santé, combien la France est le pays qui « gère le mieux la deuxième vague ».
Une moyenne de 11 000 cas positifs quotidiens depuis deux semaines (un « plateau) explique donc que des allègements préalablement envisagés – et annoncés – n’auront finalement pas lieu.
Les lieux culturels et les enceintes sportives restent fermés
Et cela concerne d’abord les établissements recevant du public. Les théâtres, les cinémas, les zoos, les stades, les salles de jeux, etc., restent donc fermés et ce pour au moins trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 7 janvier.
On ne pourra donc pas se faire une toile, assister à une pièce de théâtre ou aller au musée, par exemple, durant les vacances de Noël.
Jean Castex a insisté : « Prendre cette décision a été particulièrement douloureuse ». Les professionnels seront certainement contents de l’entendre.
Un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin
Le couvre-feu qui entrera en vigueur le 15 décembre s’étendra de 20 heures à 6 heures du matin, et sera « strictement contrôlé », a prévenu l’exécutif. Il concernera l’ensemble du territoire métropolitain.
Les déplacements seront de nouveau autorisés et il n’y aura donc plus besoin d’attestation en journée. Mais l’attestation sera toujours obligatoire le soir, et devra qui plus est être assortie de justificatifs.
Le ministre de l’Intérieur a listé les cas dans lesquels les Français pourront circuler après 20 heures : les raisons professionnelles, les motifs familiaux impérieux, des raisons médicales, une mission d’intérêt général et la promenade d’un animal de compagnie. Faire du sport ou une balade après 20 heures, il faut oublier…
Tout le monde chez soi pour le réveillon du 31
La seule date qui fera exception dans ce couvre-feu sera celle du 24 décembre, « parce que Noël occupe une place à part », a dit Jean Castex. A la consigne de limiter le nombre de convives à 6 adultes, le premier ministre en a ajouté une autre, limiter ses interactions sociales dans les cinq jours précédents si l’on passe Noël avec au moins une personne à risques – sous-entendu s’auto-isoler.
Ceux qui voudront assister à la messe de minuit pourront donc le faire, mais la jauge actuelle dans les lieux de culte ne sera pas revue. Elle reste donc d’un siège sur trois et d’un rang sur deux.
En revanche, aucune tolérance pour le Nouvel An. Le couvre-feu sera finalement maintenu le soir du 31 décembre qui « concentre tous les ingrédients d’un rebond épidémique ». Rappelons que les rassemblements et fêtes restent interdits. Le passage à l'année 2021 risque de ne pas être joyeux !