Argent Public et éléphants politiques dans les magasins de porcelaine à Limoges
Que se passe-t-il à la mairie de Limoges ? Plusieurs affaires s’enchaînent et laissent les habitants locaux bouche bée. A l’évocation des enquêtes du journal local Le Populaire du Centre, une Limougeaude se demande : “Pour quel genre de personnes avons-nous voté dans cette mairie ? “ Voyons plutôt l’avalanche d’affaires qui s'accumulent et égratignent chaque jour un peu plus la mairie et les protagonistes de la capitale de la porcelaine. Une enquête préliminaire ouverte visant le maire et le président de Limoges Métropole, les Limougeauds se seraient probablement passés d'entendre parler de leur ville comme faisant l'objet de ce genre d'affaires.
Un premier feuilleton : “mise en bouche” sur fond de politique de logement et d’usage d’argent public
L'histoire commence par un simple "flag" de migrants en situation irrégulière et de travail dissimulé dans un immeuble du centre-ville de Limoges. Un travail de police rondement mené à la suite d'une longue enquête du SRPJ de Châteauroux, qui a mené à l'arrestation d'un membre de la famille du propriétaire de l'immeuble incriminé.
D’après l'enquête, un réseau international financé par la péninsule arabique serait à la manœuvre. De nombreuses questions auxquelles les services et administrations compétents sont confrontés, restent pour l’instant sans réponse : les migrants du “flag” dans l’immeuble sont-ils ceux décrits dans Le Populaire du Centre ? Venaient-ils directement de la mairie ? Pourquoi est-il fait mention de la péninsule arabique ?
Ce feuilleton met en scène, le propriétaire d'un restaurant du centre-ville de Limoges qui, depuis, a fait faillite, soupçonné “de harcèlement envers ses anciens employés qui n'ayant pas porté plainte, se sont juste contentés de démissionner, la peur des colères sans nom du personnage et des menaces de mort faisant partie de ses habitudes” nous dit une source qui connait bien le dossier ainsi que le flag dans un de ses immeubles. Cet immeuble a fait l’objet d’aides publiques pour la rénovation de la SELI. “Il serait intéressant de mener un audit pour savoir si l’argent est réellement attribué aux usages prévus, notamment chez des propriétaires qui pourraient se montrer plus ou moins consciencieux” nous dit un expert immobilier. Et il ajoute : “Les impôts locaux et ceux des contribuables dans la ville n’ont de cesse d’augmenter sans que l’on ait une transparence détaillée sur leur usage, tel est le vrai problème de toutes ces affaires qui se succèdent à Limoges”. Comme dans tant d’autres villes.
En sus, une employée du département de l’urbanisme de la mairie de Limoges, membre de la famille de ce propriétaire d’immeuble, a été arrêtée dans le cadre de l’enquête. L’arrestation a eu lieu dans l'enceinte même de la mairie !
Des dépenses d'urbanisme importantes en Haute-Vienne malgré un budget dans le rouge.
En 2024, la Haute-Vienne présentera un déséquilibre budgétaire, estime le Populaire du Centre. Une première pour la collectivité, qui abordera cette période critique en devant recourir à l’emprunt. Le budget de la Haute-Vienne, soumis au vote des élus le 15 février, illustre la descente aux enfers des départements français, confrontés à des dépenses toujours plus élevées et mal compensées par l’État.
Une question subjective, mais quand il s'agit de l'argent des Français, cela devient très objectif et factuel, si on se donne les moyens de vérifier où part l'argent et ce que les pouvoirs publics en font avec ou sans collusions. Y aurait-il donc des collusions qu’il serait bon de creuser ?
Argent public et subventions : le contribuable devrait pouvoir au moins poser la question, tel que l'a fait l'association BonSens.org qui a lancé une pétition sur le site du Sénat pour demander un contrôle de la dette et la transparence sur les dépenses. Certains ont donc envie de savoir où passe l'argent !
Un feuilleton high tech : "Hyper loupé ou le projet Hyperloop qui s’évapore autant que l’argent public coule à flots"
Le 23 septembre 2023, le journal L'Usine Nouvelle titrait : "Abandonné, le projet d'une ligne Hyperloop Paris-Limoges réduit à une piste d'essai encore inexistante". Les Limougeauds parlent d’"hyper loupé" en riant jaune. Mais où en est ce projet dont les politiques locaux parlaient fièrement ? Evanoui, comme par enchantement, Hyperloop a disparu de la presse locale. Quid de l'argent public qui a accompagné ce projet ?
Hyperloop ou dix années de promesses : annoncé pour 2019, par le patron de la société canadienne Transpod, cette piste d'essai n'est toujours pas en construction. “Un peu de défrichage a bien eu lieu, mais le terrain reste désert “, rappelle l'expert immobilier. “Regardez à Droux (Haute-Vienne), lieu choisi par Transpod pour construire une piste d'essai de son Hyperloop, aucune trace d'un quelconque chantier.”
Le 27 février 2024 dernier, BFM faisait mention de l’affaire : après son fiasco, Hyperloop quitte définitivement Toulouse et rebondit en Italie. C’est donc un “clap de fin pour le projet Hyperloop à Toulouse. La start-up américaine Hyperloop TT (Transportation Technologies) a annoncé son départ de l'ancienne base militaire de Toulouse-Francazal et le démontage de son tube d'essai. Mais cela ne signe pas pour autant la fin du projet qui prend la direction l'Italie.”
Les contribuables locaux s’interrogent : où est passé l’argent public de l’essai raté de Limoges ? Force est de constater que la communication des responsables de ce projet à Limoges était bien rodée. Longtemps relayée par le journal local, elle alimente aujourd'hui les colonnes des affaires de la ville.
Le feuilleton d'"Hyper loupé" à Limoges serait-il un conte digne des moulins à vents de Don Quichotte ? Les divers articles relatent qu’en lieu et place d’une piste d’essai Hyperloop, la Haute-Vienne n’aura qu’un laboratoire Transpod ! Outre la plaisanterie, la blague coûte cher ! Mais combien ?
Pour l’Hyperloop au Canada, relate Le Populaire du Centre le 13 février 2023, le projet coûterait la bagatelle de 550 millions de dollars : “la société britannique Broughton Capital Group et l’entreprise d’Etat chinoise CERIECO ont décidé d’investir dans le projet de transport à très grande vitesse Hyperloop de TransPod. Un premier financement de 550 millions de dollars est débloqué pour développer une ligne entre Edmonton et Calgary dans la province d’Alberta au Canada. Sébastien Gendron, PDG de l’entreprise Transpod explique alors à propos du projet : “Les pouvoirs publics nous avaient dit : ‘On ne mettra pas d’argent, mais si vous êtes capables d’attirer des investissements privés, on sera prêts à collaborer. Ce qui intéresse les investisseurs, c’est le projet complet de plusieurs milliards, 500 millions ce n’est presque pas grand-chose pour eux’”.
Tout ça pour ça ? Analyse d’un avocat local : “On a le sentiment que les impôts des Français sont gérés avec une grande désinvolture par des politiques totalement déconnectés de la réalité. Combien d’argent public a-t-il été réellement investi dans ce projet pour le moins opaque ?” Un expert immobilier ajoute : “Et l’écologie dans tout cela, les arbres abattus pour un projet abandonné, ce n’était pour rien ? Aura-t-on des réponses un jour ? ».
On comprend donc les interrogations des Limougeauds sur le manque de transparence des actions des organes de l'administration, la mairie, l'urbanisme, le président de l'agglomération Guillaume Guérin qui continue de soutenir le règne déclinant du maire Émile Roger Lombertie et de ses proches Mauguein, Sicard, souvent cités dans toutes ces affaires qui se succèdent. Les trois protagonistes semblent avoir pris un abonnement dans les colonnes du Populaire du Centre, permettant probablement d’éclaircir les liens d’intérêts qui les unissent. Verra-t-on des révélations dans un prochain épisode "où les gros sous font les meilleurs amis ?” A suivre.
L’affaire Hyperloop, n'est pas la seule à occuper les locaux. Dans les faits, le groupe, surnommé “bande organisée” par les locaux n'en est plus à sa première affaire, elles se succèdent.
Ainsi donc, le secteur des migrants ne connaît pas la crise quand il s'agit de fonds publics détournés : “on vous révèle les liens troubles entre l'Office français de l'immigration et de l'intégration de Limoges et un centre de formation privé” titre Le Populaire du Centre.
Encore de l'argent public détourné, peut-on lire : “Entre l'Office français de l'immigration et de l'intégration de Limoges (OFII) et le centre de formation New Skills, société aujourd'hui fermée, la romance et le favoritisme dont aurait bénéficié cette société, selon des témoins, devrait finir devant les tribunaux. Entre des formations bidons et des étrangers envoyés de manière quasi automatique à New Skills par l'ancienne directrice de l'Ofii à Limoges, plus de 700 000 euros d'argent public sont en jeu, et une enquête du parquet de Limoges est en cours.
Entre le printemps 2021 et fin 2022, Krystel Le Lay, l'ancienne directrice territoriale de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), et Olivier Celerier, le gérant du centre de formation New Skills, ont entretenu un partenariat ‘trop fructueux’, selon des témoignages à l'OFII et de membres d'associations limousines travaillant avec l'OFII durant cette période.”
Dans l'enceinte de la ville de la porcelaine, l'immigration clandestine serait-elle devenue un véritable business ? On s’interroge. Jusqu'où le parquet va-t-il remonter dans ses investigations ? Il est à noter que dans la première affaire, c'était le SRPJ de Châteauroux qui avait mené l'enquête. Serait-ce parce que trop de gens paraissent bénéficier d'une forme d'"indulgence" ? A la lecture des articles, la vérification et le contrôle de l'octroi des fonds semblent pour le moins léger.
Combien de sociétés profitent de ce cercle non vertueux et de ce favoritisme à peine voilé ? Découvrira-t-on un vaste réseau de "coopérations" sur fond de "transactions plus ou moins régulières" ? Le Populaire du Centre ne lâche pas l'affaire et continue son enquête d'affaires en affaires, nous le suivons à petits pas dans son immersion de la vie souterraine et financière limougeaude.
Migrants, immigration, intégration, rimeraient-ils avec détournements de fonds et administrations publiques dans l'enceinte de Limoges ? Jusqu'où iront-ils ? Et jusqu'où sont-ils allés ?
Rien, ni personne ne semble plus contrôler les circuits de l'argent public. Quid des audits et des verrous administratifs des procédures ? L'enquête suit son cours et tous ces détournements se font sur le dos des migrants arrivés pour la plupart illégalement à Limoges, où la délinquance explose et où les commerces ferment, les commerçants se plaignant de l'explosion des impôts locaux.
Il ne fait pas bon vivre à Limoges. L'insécurité grandit sur fond de trafics de drogue, meurtres et agressions qui explosent.
Pourquoi les Limogeauds se sentent-ils en insécurité ?
Les nouvelles agressions dans la ville traversent même les frontières de la presse locale (ici, ici et ici) pour se retrouver dans la presse internationale, de quoi inquiéter ! Mais que fait le premier officier de police de Limoges?
Le pouvoir en place semble complètement déconnecté de la vie réelle et de ses administrés, laissant une police face aux enquêtes qu'elle mène tant bien que mal, résistant sans doute aux pressions du pouvoir en place qui veut garder une image lisse qui ne l'est pourtant plus depuis longtemps si on en vient à écouter les témoignages des Limougeauds et lecteurs du Populaire du Centre.
Le Parquet a-t-il les moyens de travailler sans la pression de la mairie de la ville de Limoges ? Son élu principal est englué dans les affaires.
Dans le feuilleton judiciaire, le maire de Limoges, Emile Roger Lombertie et deux de ses adjoints visés par une enquête
Ainsi Le Monde vient sans doute de jeter un pavé dans la mare politique. Le quotidien assure que deux personnes, un cadre et une ex-directrice, ont déposé plainte contre le maire de Limoges et vice-président de Limoges Métropole, Emile Roger Lombertie, pour harcèlement moral. Sont également visés par ces accusations deux autres vice-présidents de la communauté urbaine, Jean-Marie Lagedamont et Catherine Mauguien-Sicard. Les faits présumés portent sur des propos à caractère sexiste, graveleux, tendancieux et dénigrants, ainsi que des comportements à caractère sexuel sans équivoque."
Il s'agit donc de la directrice générale adjointe de la ville de Limoges et de Limoges Métropole et d'un autre cadre de la ville représentés par l'avocate Christelle Mazza qui demandent le dépaysement de la plainte et de l'enquête en cours.
Christelle Mazza détaille dans sa plainte des faits de “harcèlement moral interpersonnel” et de “harcèlement institutionnalisé par l'absence totale d'intervention hiérarchique malgré plusieurs alertes”. Elle parle également de “manœuvres d'intimidation”, d'un “ostracisme organisé” ou encore de la création d'une situation intimidante avec des propos lubriques et tendancieux”. Le maire de Limoges et ses deux adjoints ont répondu par l'entremise de la chargée de communication de la mairie de Limoges. “Le maire et ses adjoints prennent acte de cette information à laquelle ils ne souhaitent apporter aucun commentaire”, a-t-elle indiqué au Populaire du Centre.
La plainte comporte une vingtaine de noms, communiqués par les plaignants. Ils concernent aussi bien des agents que des élus. Le service d'enquête désigné (pour l'instant, le procureur a refusé d'en citer le nom), va certainement les entendre prochainement.
En outre, il semblerait, sans que cela soit confirmé officiellement, que Guillaume Guérin, Président de Limoges Métropole, ait été ajouté ou visé par la plainte selon les propos des journalistes.
Nous ne serions pas en reste sans un autre feuilleton sur "le volet des mœurs "
Dans la série des moeurs, on peut lire que le procureur de Limoges, Baptiste Porcher est sur la sellette pour des propos sexistes et graveleux. Le magistrat a comparu ce mardi en audience disciplinaire devant le Conseil supérieur de la magistrature. Le directeur des services judiciaires a demandé une “sanction exemplaire”. Le procureur est brutalement passé de l’autre côté du miroir, sommé à son tour de justifier de propos sexistes, dévalorisants, entre autres manquements à sa fonction.
Il est donc évident que ce n'est pas ce procureur qui peut statuer sur ces "affaires" ! Les personnes interviewées apportent "un soutien total à l'avocate Christelle Mazza qui fait un travail formidable pour défendre les victimes de cette bande pas si organisée" tout en déplorant que Limoges soit au centre de ses attentions alors que la ville a d'autres arguments à faire valoir.
Ce serait donc une “perte totale de repères déontologiques” qui peut être constatée à tous les échelons de l'organigramme de la ville de Limoges et de toute son administration.
Ces affaires rattraperont-elles Guillaume Guérin, fidèle compagnon de route et soutien indéfectible depuis longtemps du maire de Limoges ? Guérin, jusque-là, n'a fait aucun commentaire. Les prochains feuilletons seront-ils aussi prometteurs ? Réponse en suivant le travail des deux journalistes Frank Lagier et Sébastien Dubois.
La ville de la Porcelaine a aussi été touchée par une affaire de pédophilie
Pour compléter le tableau, à la rubrique mœurs, on ne peut que se demander comment le recrutement des employés de mairie s’effectue quand on sait qu’en 2020, un employé de la mairie est arrêté lors d’une opération nationale anti-pédophilie : “Une personne a été arrêtée à Limoges, suite au vaste coup de filet anti-pédophilie mené en France. Il s’agit d’un employé de mairie. Cette interpellation intervient dans le cadre de l’opération nationale, nommée ‘Police2Pédo’, menée dans plusieurs dizaines de départements."
La direction des ressources humaines de la mairie n'a décidément pas de chance en matière de recrutement. En effet, deux employés de mairie arrêtés en deux ans dont une dans l'enceinte même de la mairie, ça fait désordre !
Le travail des journalistes du Populaire du Centre est à saluer et à suivre. Visiblement, Emile Roger Lombertie (et sa bande) ne ressemble ni à Peppone ni à Don Camillo, au mieux à une bande de Pieds Nickelés aux affaires. Il n'y a pas grand chose de bienveillant au sein de l'administration de la mairie de la ville de Limoges et ça commence sérieusement à se voir ! La presse nationale en parle régulièrement (voir les articles cités plus haut). Suite au prochain épisode.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.