Avec le "FNPS", Nicolas Sarkozy fait un flop auprès des Français et de ses sympathisants

Alors que l'UMPS cher à Marine le Pen est désormais devenu une formule répandue, le "FNPS" de Nicolas Sarkozy est loin de conquérir l'opinion, selon un sondage Odoxa paru ce samedi. Pire, une large majorité de Français n'en comprennent tout simplement pas le sens.

La formule a fait un flop. Selon un sondage Odoxa pour I-Télé et Le Parisien/Aujourd'hui en France publié ce samedi, près des deux tiers des Français (64%) ne comprennent pas le sens de l'expression "FNPS" employée récemment par Nicolas Sarkozy pour dénoncer une collusion entre le Parti socialiste et le Front national. "Nicolas Sarkozy dit être très satisfait de sa formule, pourtant elle ne le sert guère dans l’opinion", insistent même les analystes d'Odoxa.

Contrairement à la formule originale (l'"UMPS" de Marine Le Pen), le FNPS ne fait donc référence à rien pour une large majorité des Français. Elle est ainsi comprise par seulement 36% des personnes interrogées, contre 51% pour son homologue du Front national. Même auprès du "noyau-dur théorique" des sympathisants de droite, la formule est majoritairement incomprise (à 52%).

Le président de l'UMP avait employé cette formule dans une interview au Figaro, lundi 2, où il estimait que "voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second". La démonstration, selon lui qu'il existe bien un "FNPS".

Par ailleurs, le sondage d'Odoxa s'intéresse aux motivations des électeurs pour les élections départementales des 22 et 29 mars prochains. Il en ressort notamment que 59% des personnes interrogées ont déclaré vouloir voter  en fonction des enjeux locaux spécifiques à leur département, contre 40% qui veulent s'exprimer en fonction de considérations nationales. Une tendance qui pourrait coûter cher aux candidats du Parti socialiste, dans le contexte actuel de mécontentement vis-à-vis de la politique menée par le chef de l'Etat et son gouvernement.

 

(Sondage réalisé les 5 et 6 mars par internet auprès d'un échantillon de 1.018 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.)