Blanquer a tranché : plus que quatre épreuves au bac en Terminale

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Par AFP - Paris
Publié le 28 janvier 2018 - 15:54
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Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, ici à l'Assemblée le 13 décembre 2017, avait condam
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, qui va dévoiler bientôt son projet de réforme du bac, s'est dit "certain" dimanche qu'il n'y aura plus que "quatre épreuves" en fin
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Avant même la fin de ses consultations sur la réforme du bac, le ministre de l'Education a tranché dimanche: il s'est dit "certain" que le nombre d'épreuves en Terminale serait ramené à quatre, contre 10 à 15 actuellement.

"Ce que sera le bac de 2021, je le dirai le 14 février en conseil des ministres", à l'issue d'une concertation avec des acteurs du monde éducatif, et "des choses peuvent se discuter", a certes indiqué Jean-Michel Blanquer sur France Inter.

Mais "ce qui est certain c'est que l'ossature est de quatre épreuves (en Terminale) et le reste en contrôle continu", a-t-il ajouté, reprenant une des propositions-clés du rapport qui lui a été remis mercredi par Pierre Mathiot et qui propose un lifting en profondeur de cet examen bicentenaire.

Jusqu'ici, les tentatives de réforme du bac ont toutes échoué, malgré les critiques dont cet examen emblématique est régulièrement la cible.

Dans le droit fil des recommandations de l'ex-directeur de Sciences Po Lille, le ministre a assuré envisager que les lycéens puissent à l'avenir choisir deux disciplines qui feraient figure de "majeures" pour leurs examens de Terminale.

Deux autres épreuves seraient en revanche "communes à tout le monde": la philosophie --une "grande tradition française qu'on n'a pas envie de fragiliser", selon le ministre-- et un grand oral, principale innovation du rapport Mathiot.

"On va valoriser l'oral", a plaidé le ministre, en déplorant une compétence "largement insuffisante aujourd'hui dans notre pays" lorsqu'il s'agit de "s'exprimer dans un bon français, avec des arguments".

Alors que certains s'interrogent sur les risques de discrimination des enfants de milieux défavorisés, M. Blanquer a assuré qu'"on ne va pas accentuer les inégalités sociales mais au contraire les compenser parce qu'on va préparer tous les élèves".

Même s'il "il y a une part de vérité" dans ces critiques, "il faut éviter les clichés teintés de mépris social", a-t-il mis en garde.

Le rapport Mathiot proposait que ces quatre épreuves associées à celle de français (oral et écrit), qui serait maintenue en classe de Première, pèsent 60% de la note finale, le reste provenant du contrôle continu.

Là encore, le ministre a semblé favorable à cette recommandation, tout en se disant ouvert aux discussions.

- Revalorisation salariale -

Sur la pondération, attribuer 40% au contrôle continu constitue par "une proposition très intéressante" qui "remporte plutôt mon adhésion" mais "on peut tout à fait faire évoluer ça", a-t-il ajouté.

Si elle est menée à terme, la réforme concernera les élèves qui sont aujourd'hui en classe de Troisième, avec une mise en oeuvre progressive en Seconde l'an prochain, puis en Première et Terminale en 2019 et 2020.

Interrogé par ailleurs sur le statut de l'enseignant, M. Blanquer a affirmé que, "sur le quinquennat, nous avons le but de revaloriser" le métier, ce qui "passe par la question salariale mais pas seulement".

"On travaille à une prime importante pour les professeurs qui vont dans l'éducation prioritaire" avec un "point de repère de 3.000 euros annuels", a-t-il notamment dit.

Par ailleurs, concernant le téléphone portable au collège M. Blanquer a assuré que "bien sûr", "à la rentrée ce sera interdit", ce qui veut dire "qu'on n'utilisera pas son portable en classe ni dans la cour ni dans l'établissement en général".

Pour cela, "plusieurs solutions pratiques" seront proposés aux établissements, dont certaines "très simples" et d'autres plus "élaborées, comme les casiers".

Affichant une "ambition extrêmement forte pour l'enseignement professionnel", présenté comme une "priorité" juste derrière l'école primaire, M. Blanquer a de nouveau plaidé pour "des campus professionnels" ou des "Harvard professionnels" regroupant "des lycées professionnels, l'apprentissage, des universités, des laboratoires de recherche, des terrains de sport, des internats..."

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