Cécile Duflot tacle Emmanuel Macron, qui réplique, à l'Assemblée nationale
Cécile Duflot à de nouveau attaqué –sévèrement– le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, ce vendredi matin à l'Assemblée nationale. La raison de la colère de la députée EELV? Le gouvernement userait un peu trop systématiquement à son goût d'ordonnances pour modifier le Code de l'environnement.
L'élue de Paris a ainsi littéralement tancé Emmanuel Macron, en commission spéciale d'étude du projet de loi qui porte le nom du ministre de l'Economie. "Vous venez nous parler de la réforme du droit de l’environnement à la place de la ministre de l’Environnement", lui a-t-elle lancé, alors que des murmures de désapprobation montaient des bancs des députés. Selon elle, c'est le signe que, pour le gouvernement, "l’environnement, ça commence à bien faire!".
Pas de quoi impressionner le jeune ministre de l'Economie, qui défend son projet loi devant les députés depuis lundi. "Vous ne pouvez pas dire Madame Duflot que je ne vous ai pas répondu (…) vous ne dites pas la vérité, c’est inexact", a-t-il répondu. Avant de se faire plus abrupte: "vous pouvez par des excès ou des approximations agiter les peurs. Peut-être venez-vous chercher ici la justification d’une posture finale. Mais ça n’est pas à la hauteur des débats que nous avons avec vos collègues".
Certains députés ont pris la défense d'Emmanuel Macron. Le rapporteur général PS Richard Ferrand a ainsi dénoncé "l'agressivité" de Cécile Duflot. Le député UMP Jean-Charles Taugourdeau a quant à lui évoqué une "provocation" de la part de l'ex-ministre.
Dans les rangs écologistes également, cette sortie de Cécile Duflot est mal passée. A tel point que le vice-président de l'Assemblée Denis Beaupin (EELV) a pris soin de désamorcer la situation: "elle (Cécile Duflot, NDLR) est plutôt dans le +fight+ (…). A court terme, son attitude peut crisper les choses dans l’affrontement. Mais, à plus long terme, le rapport de force peut être utile", a-t-il ainsi déclaré à Libération.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.