Denis Baupin annonce une plainte contre Mediapart et France Inter
Le député écologiste Denis Baupin, visé par des accusations d'agressions sexuelles, a fait savoir mardi qu'il déposait une plainte pour diffamation contre Mediapart et France Inter, au lendemain de leurs révélations basés sur des témoignages de victimes présumées.
Denis Baupin "prend acte" de l'ouverture d'une enquête préliminaire un peu plus tôt dans la matinée, et "coopérera bien entendu avec les institutions et le parquet", déclare son avocat, Me Emmanuel Pierrat, dans un communiqué. L'avocat a annoncé qu'il déposait plainte pour "diffamation publique à l'encontre des journalistes signataires et des directeurs de la publication de Mediapart et de France Inter".
L'enquête préliminaire, ouverte au lendemain des révélations du site internet et de la radio publique, "va s'attacher à recueillir les témoignages des victimes présumées qui se sont exprimées dans les médias", a indiqué le parquet de Paris, précisant qu'à ce stade "aucune plainte relative à ces faits n'a été reçue".
Les "allégations" parues dans la presse portent "sur des faits susceptibles d'être qualifiés d'agressions sexuelles, harcèlements sexuels, appels téléphoniques malveillants", selon le parquet. Pour l'avocat de Denis Baupin, Me Pierrat, "cette procédure lui permettra non seulement d'exercer ses droits de la défense mais aussi de démontrer son innocence et sa bonne foi".
"Il réservera ses déclarations à la justice, ainsi que les éléments en sa possession prouvant le caractère mensonger des allégations d'agression et de harcèlement sexuels, afin de garantir la sérénité des débats", a-t-il fait savoir.
Le député écologiste Denis Baupin a démissionné lundi de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, pris dans la tempête des accusations d'élues écologistes. Après ces révélations, le parti Europe Ecologie-Les Verts, que Denis Baupin a quitté il y a trois semaines, a salué le "courage" des victimes qui se sont exprimées et espéré qu'il serait "contagieux".
Une des femmes qui ont parlé à visage découvert, la porte-parole du parti Sandrine Rousseau, a lancé un "appel" à témoignages non prescrits. "S'il y a des femmes, qu'elles n'hésitent pas, on sera là en soutien, nous pour lesquelles les faits sont prescrits", a-t-elle déclaré. La prescription est en principe de trois ans pour les délits, dont les agressions sexuelles et le harcèlement sexuel.
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