Filières clandestines pour les migrants : Ciotti demande de "traquer ceux qui exploitent la détresse humaine"
Le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a décidé de signaler à la justice l'organisation, par "une poignée d'activistes", du "passage clandestin d'étrangers à la frontière franco-italienne", indique-t-il dans un communiqué publié tard vendredi 2 au soir. Pour le député LR, qui agit sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale, "les agissements de ces individus" correspondent "à une aide au séjour irrégulier d'étrangers constitutive d'une infraction à la loi". L'élu indique que "les mineurs sont les premières victimes de ces filières de passeurs". Il demande également au ministère de l'Intérieur de "traquer, sans aucune complaisance, ceux qui exploitent la détresse humaine".
M. Ciotti affirme que "la loi de la République doit s'appliquer dans la vallée de la Roya", principal point de passage vers la France des migrants venus d'Italie, et qu'il ne laissera pas cette vallée évoluer "vers une zone de non-droit gérée par des individus hors-la-loi aveuglés par l'idéologie de la mouvance d'extrême-gauche".
Cette initiative de l'élu Républicain intervient alors que, vendredi, l'association Roya Citoyenne a elle-même déposé une plainte au parquet de Nice pour "délaissement de mineurs isolés étrangers". Selon cette association, des mineurs étrangers qui auraient du être placés en foyer ont au contraire été refoulés vers l'Italie. Cela constitue, selon elle, une infraction de "délaissement d'une personne hors d'état de se protéger".
Eric Ciotti indique pour sa part que le conseil départemental des Alpes-Maritimes "assume pleinement sa responsabilité en donnant aux enfants non accompagnés (...) tous les moyens nécessaires pour qu'ils puissent être protégés et éduqués", en rappelant que 207 mineurs sont actuellement pris en charge et hébergés dans le département.
Selon les chiffres de la préfecture, plus de 33.000 étrangers en séjour irrégulier ont été interpellés depuis janvier, plus que sur toute l'année 2015 (27.000). En revanche, 1.500 mineurs isolés étrangers avaient été pris en charge l'an dernier, contre seulement 348 à ce jour en 2016.
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