François Fillon sur François Hollande : "ce n'est pas possible de rester immobile comme ça"
Auteur(s)
VL
Publié le 07 novembre 2014 - 09:26
Image
Crédits
©Eric Gaillard/Reuters
"Si on m'attaque c'est que je dois déranger quelqu'un", dit François Fillon.
©Eric Gaillard/Reuters
François Fillon était ce vendredi matin l'invité de RTL. L'ancien Premier ministre n'a pas épargné François Hollande sur le bilan de son intervention télévisée. Et il a de nouveau nié avoir demandé à l'Elysée de "taper" sur Nicolas Sarkozy.
L'intervention de François Hollande
"J'ai eu l'impression de voir un homme de bonne volonté mais complètement dépassé. J'ai vu un conseiller de Pôle emploi, un élu local, un commentateur de ses propres échecs. Il a assuré le service après-vente de ses mesurettes".
"En 2012, il niait la crise, aujourd'hui il ne mesure pas la situation. Il nous a répété ce qu'il avait dit dans sa conférence de presse avec sa boîte à outils. Ce n'est pas possible de rester immobile comme ça. Il faut oser ,Monsieur le président! Libérez le travail! Modifiez la fiscalité! Arrêtez d'augmenter les dépenses publiques et les emplois aidés!".
"C'est la retraite de Russie sur tous les sujets. Madame Royal en est un exemple avec l'écotaxe et le barrage de Sivens. Il n'y a plus d'autorité de l'Etat, juste un président qui essaye de gérer la fin de son quinquennat".
"Il faut que le président mesure le risque qu'il a de se retrouver devant une révolte des Français, que je ne souhaite pas. Sans lui demander d'appliquer le programme de l'opposition, (…) qu'il lance les mesures nécessaires, qui ne sont ni de droite ni de gauche".
Marine Le Pen vue comme la principale opposante à François Hollande
"Quand on vote pour un parti qui veut sortir de l'euro, de l'Union européenne, fermer nos frontières, c'est de la radicalisation. Je m'oppose avec mesure et modération. Mon intérêt est que le pays se redresse, ce n'est pas un match entre moi et François Hollande. Je ne m'exprime pas comme Marine Le Pen. Si ce n'est pas s'opposer, je le comprends, mais ça ne me fera pas changer".
L'UMP et ses ambitions politiques
"Le seul projet pour réformer le pays, c'est celui que je propose, il n'y en a pas d'autres (...). A l'UMP on a triché aux élections, on a un scandale financier sur les bras, j'attends du futur président de l'UMP qu'il mette un terme à ça. Je n'attends rien de cette élection (à la présidence de l'UMP, NDLR) car je pense que les partis politiques sont dans un tel état que la reconstruction du pays ne passera pas par eux. Je resterai à l'UMP si le parti reste conforme aux principes qui sont les miens".
Les rumeurs sur sa demande à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée, de "taper" sur Nicolas Sarkozy.
"C'est une attaque méprisable, Jean-Pierre Jouyet a démenti. Il n'y a aucun enregistrement des propos de François Fillon (il y en aurait de Jean-Pierre Jouyet ,NDLR). Il y a quelques mois, d'autres journalistes ont affirmé que j'avais rencontré le président de la République sur le même sujet. Ils se sont assez vite rendu compte que ce n'étais pas le cas. Si on m'attaque, c'est que je dois déranger quelqu'un".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.