François Hollande à Davos : ce qu'il faut retenir de son discours
La menace terroriste
C'est bien entendu sur cette question que François Hollande était le plus attendu. Depuis les attentats de Paris, la France est devenue le centre du monde en la matière. Face au monde de l'économie, le président de la République a demandé aux entreprises de prendre leurs responsabilités quant au financement des terroristes: "Je vais dire aux entreprises, y compris aux entreprises de la finance, qu'elles doivent elles aussi prendre leurs responsabilités, lutter contre tous les trafics, les paradis fiscaux, les flux financiers illicites (…) pour être à la hauteur de la lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré à la presse en préambule de son discours.
"Je m'adresse en particulier aux grandes entreprises du numérique pour rendre inaccessibles les contenus illégaux. (...) J'appelle le système financier à couper les sources de financement du terrorisme", a-t-il poursuivi sur l'estrade.
Le réchauffement climatique
Tout comme pour la menace terroriste, François Hollande a appelé à une réponse "globale" et à "faire que les entreprises, y compris les plus grandes, d’Internet ou autres, puissent être partie prenante de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est un grand enjeu pour la croissance, les entreprises doivent y prendre leur part".
En prévision de la conférence sur le climat qui doit se dérouler à Paris en décembre prochain, il a déclaré que "le temps est révolu où l'homme pouvait puiser dans des ressources inépuisables. La Terre n'est ni une marchandise ni une rente, c'est un patrimoine que nous avons en commun".
L'économie et les inégalités
Premier président français de gauche à se rendre au forum de Davos, souvent considéré comme un évènement de grands patrons, François Hollande a pris soin, sur les questions économiques, de s'attarder sur les inégalités.
"Le risque le plus grand à l'échelle du monde est celui des inégalités (…). Le monde doit penser qu'il a sa responsabilité et que la lutte contre les inégalités peut être un facteur de croissance". Cette lutte passe pour le président de la République par l'éducation: "C'est pourquoi j'appelle ici à ce que de grands investissements en matière d'éducation soient effectués dans tous les pays".
Le plan anti-déflation de la Banque centrale européenne
Jeudi 22, la BCE a lancé un plan d'émission de 1.100 milliards d'euros sur 18 mois notamment pour racheter la dette de certains Etats membres de l'Union européenne. Une décision historique que François Hollande a souhaité "souligner avec le respect dû à l'indépendance de la BCE".
Selon lui, elle permettra "d'orienter l'épargne vers les entreprises et non plus vers les Etats. C'est un choix important qu'a fait l'Europe de se tourner vers l'avenir". Face à la crainte de certains de voir la BCE devenir la bouée de sauvetage des Etats en difficulté, il a répondu:"Les décisions de la BCE ne doivent pas pour autant nous pousser à différer les réformes. Au contraire, elles nous obligent à faire preuve de plus d'audace pour lever les freins à la croissance".
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