François Hollande à Istres ce jeudi pour un discours sur la dissuasion nucléaire
François Hollande se rendra à la base militaire d'Istres ce jeudi afin d'y tenir une conférence de presse surce sujet éminemment régalien qu'est la dissuasion nucléaire. L'endroit n'est pas anodin car la base aérienne abrite des avions de combat Rafale et Mirage en capacité d'emporter des charges nucléaires.
Le discours du chef de l'Etat devrait réaffirmer sa position sur le sujet, qui pourrait se résumer par "on ne touche pas la dissuasion nucléaire". Il l'avait annoncé lors de sa dernière conférence de presse, le 5 février: "j'entends aussi que notre force de dissuasion soit modernisée autant qu'il est nécessaire, et toujours avec le principe de suffisance, et donc dans la transparence sur les armes nucléaires dont la France dispose".
La révision de la loi de programmation militaire annoncée par le président de la République pour cet été ne devrait donc pas voir de coupes dans les 3,5 milliards d'euros consacrés à la dissuasion nucléaire sur les 31,4 milliards d'euros du budget de la Défense.
Avant son élection, le candidat Hollande avait indiqué qu'il maintiendrait les deux composantes, océanique et aéroportée, de la dissuasion. La première, notoirement la plus efficace et la moins vulnérable, se compose de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) basés à l'île Longue près de Brest (récemment survolés par un drone). L'un d'eux est en permanence en mer et en alerte prêt à frapper.
La seconde composante de la défense nucléaire française s'appuie sur les avions de combat Rafale et Mirage qui peuvent emporter des missiles ASMPA (missile air-sol de moyenne portée améliorée) disposant d'une charge nucléaire. Ces avions peuvent décoller à partir du territoire français ou du porte-avions Charles-de-Gaulle.
Dans son discours, le président de la République fera valoir la complémentarité de ces deux composantes et livrera sa vision stratégique de la dissuasion, précisant quelques points de doctrine face à l'évolution des menaces et de la situation internationale. Dans ce cadre, le dossier nucléaire iranien sera sans nul doute abordé.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.