Hervé Morin sur 2017 : "l'union de la droite et du centre est un devoir"
Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, qui présente comme "un devoir" une candidature unique de la droite et du centre pour le premier tour de la présidentielle, ne voit pas de candidat UDI "capable de réaliser un bon score à la primaire", dans un entretien au Figaro de samedi 16 janvier.
Estimant que Marine Le Pen se qualifiera pour le second tour en 2017, Hervé Morin, seul centriste à avoir remporté en décembre une région, la Normandie, déclare que "l'union de la droite et du centre derrière un candidat au premier tour n'est pas simplement une nécessité. C'est un devoir".
"Ce que tous les derniers scrutins nous enseignent d’abord, c’est que la droite et le centre, additionnés, font à peine 30% au premier tour. C’est cela que je retiens en priorité. Face à la gauche et au FN, personne ne peut gagner sans rassembler", plaide ce député UDI de l'Eure.
Une union de la droite et du centre, "d'autant plus facile qu'aujourd'hui, s'il subsiste des divergences sur la question européenne avec Les Républicains, nous sommes tous d'accord sur la nécessité d'une libéralisation de l'économie, la priorité que constitue l'école ou le renforcement de la sécurité", rend la participation de l'UDI à la primaire "évidente et nécessaire".
Après avoir considéré que "le candidat UDI capable de réaliser un bon score à la primaire n'existe pas aujourd'hui", Hervé Morin note qu'il est possible pour les centristes de "soutenir celui qui, parmi Les Républicains, correspond le mieux à nos positions".
Des élus centristes se sont "déjà engagés auprès de tel ou tel" sans attendre que leur formation ait arrêté "de position collective" ou négocié des "points importants", observe le président du NC, relevant que "la plupart ont intégré les équipes de campagne d’Alain Juppé, d’autres conservent des affinités avec Nicolas Sarkozy ou militent en faveur de Bruno Le Maire".
Outre "un mot à dire sur les règles du jeu et les garanties d'équité" de la primaire organisée par Les Républicains, ce responsable centriste souhaite un accord sur "une plateforme programmatique" et une discussion sur les législatives.
Interrogé sur François Bayrou (MoDem), qui soutient Alain Juppé tout en n’excluant pas de se présenter en 2017 si le maire LR de Bordeaux échoue à la primaire, il se borne à répondre: "c’est sa responsabilité".
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