Invités à plus de discrétion, les CRS chargés de la surveillance du domicile d'Emmanuel Macron craignent pour leur sécurité
Une nouvelle directive qui ne passe pas. Les CRS en poste autour de la maison du couple Macron au Touquet ont reçu le jeudi 24 de nouvelles consignes qui leur font craindre pour leur sécurité. On leur a ainsi demandé, après de nombreuses plaintes du voisinage, de se montrer plus discrets. Ce qui veut dire faire moins de bruit, mais surtout laisser leurs fusils d'assaut dans leurs voitures lorsqu'ils partent en patrouille autour du domicile du président. Et c'est justement cette partie qui a du mal à se faire accepter des CRS et du syndicat Alliance, qui est monté, selon une information de RTL, ce mardi 29 au créneau pour afficher son désaccord total avec cette mesure.
Depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, une équipe de CRS est en permanence affectée à la surveillance de son domicile au Touquet. Et ce même lorsqu'il est absent. Jeudi dernier, ils effectuaient une mission de reconnaissance autour des lieux, avant le retour du couple présidentiel pour le week-end. Et c'est donc avant cette mission qu'ils ont dû se plier aux nouveaux ordres et laisser chacun leurs armes, des fusils d'assaut HK G 36, qu'on leur a attribués depuis les attentats de 2015. L'objectif étant de pouvoir riposter en cas d'attaque terroriste.
Pour le syndicat Alliance, laisser cette arme dans la voiture ne permet pas aux CRS d'assurer leur sécurité et de réagir rapidement en cas d'urgence.
"En tout état de cause Alliance Police Nationale dénonce ce que nos collègues interprètent comme un affront et comme une remise en cause de leur professionnalisme", indique le communiqué d'Alliance qui ajoute, au sujet des armes, qu'elles sont "rassurantes" pour les policiers et "dissuasives pour les malveillantes". "Les policiers exigent de pouvoir assurer leurs missions dans des conditions optimales et d’avoir les moyens d’assurer leur propre sécurité sur des services hautement risqués".
Pour la préfecture du Pas-de-Calais, le fait que les armes restent dans le véhicule permet aux policiers de rester opérationnels en cas d'urgence.
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