L'association "Anticor" privée de son agrément par le tribunal administratif
DÉPÊCHE — Vendredi 23 juin, sur Twitter, l'association "Anticor" annonçait avoir perdu son agrément suite à un jugement du tribunal administratif. Elle dénonce "une atteinte grave à la démocratie, ainsi qu'aux libertés associatives".
En théorie, l'agrément gouvernemental permettant à l'association d'agir en justice devait durer jusqu'au mois d'avril 2024. Mais, suite à un recours "en excès de pouvoir" datant de juin 2021, le tribunal administratif a coupé court aux prolongations.
Lire aussi : La justice pourrait priver l'association "Anticor" de son agrément
Deux heures après l'annonce, le mot-dièse #JeSoutiensAnticor fait figure de proue dans les tendances Twitter. Sur le réseau, alors que l'on vient d'apprendre la dissolution du mouvement "Les Soulèvements de la Terre", la gauche est en ébullition. Sandrine Rousseau accuse le coup : "Sans contrepouvoirs, plus de démocratie. Et la situation devient réellement inquiétante en France."
Réaction d'Elise Van Beneden, à notre micro.
Au-delà du retentissement médiatique que cette annonce peut avoir, il s'agit aussi d'évaluer les conséquences de la fin d'Anticor en termes judiciaires. Bien qu'elle ait demandé un différé dans le temps des effets en cas d'annulation, l'association explique que la décision du tribunal s'applique "avec effet rétroactif au 2 avril 2021". Cela signifie que les affaires récentes dans lesquelles Anticor joue un rôle prépondérant pourraient être sabotées. "De nombreuses affaires en cours, au plus haut niveau, pourraient être menacées si Anticor perdait sa capacité à se porter partie civile au nom de tous les Français", avait mis en garde Elise Van Beneden, présidente de l'association.
Intervention d'Elise van Beneden lors de la conférence du 23/06/2023.
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