La société civile et les artistes manifestent leur soutien aux migrants

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BA
Publié le 06 septembre 2015 - 11:56
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Des migrants lors d'une opération de sauvetage.
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©AP/Sipa
La société appelle à la solidarité vis-à-vis des migrants.
©AP/Sipa
Après la diffusion de la photo saisissante du corps du petit Aylan Kurdi, retrouvé mort sur une plage turque, la société française semble avoir eu l'effet d'un électrochoc et les initiatives de soutien à l'égard des migrants se multiplient.

Plus de 8.000 personnes se sont réunies dans les rues de Paris samedi 5 sous les slogans "Pas en notre nom"  et "Welcome Refugiees", pour manifester leur soutien aux migrants. Quelques jours après la diffusion de la photo du corps d’Aylan Kurdi, un jeune syrien de 3 ans retrouvé mort sur une plage en Turquie, la société civile semble avoir pris conscience de la gravité de la situation et appelle à la solidarité.

De nombreux artistes ont par ailleurs réagi et lancé un appel dans le Journal du dimanche, intitulé "Une main tendue". Sous l’initiative de l’acteur Alex Lutz, ce texte signé par une soixantaine de personnalités telles que Line Renaud, Anne Roumanoff, Guillaume Canet, Michèle Laroque, les Daft Punk ou encore Isabelle Adjani et Dany Boon ne veut "plus jamais d'Aylan sur les plages de Turquie, dans des embarcations de fortune coulées en Méditerranée ou dans des camions échoués sur des routes autrichiennes". 

"Nous ne pouvons pas rester claquemurés dans l'indifférence et le silence devant la tragédie de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qui meurent faute d'être accueillis, victimes de la barbarie et de la guerre dans leurs propres pays et du repli sur soi dans les nôtres", proclame le texte.

De nombreux réfugiés vivant déjà en France ont également manifesté à Paris, à Nantes ou à Lyon. Parmi eux, des familles qui ont vécu le même drame. A Nantes, Majda brandit une pancarte de bienvenue en souvenir de son exode, celui pendant lequel elle a fui l’Irak en 1991.

Aujourd’hui elle est Française et travaille comme fonctionnaire dans des écoles maternelles. Son fils Christian, étudiant en troisième année à la faculté de sciences de Nantes, est tout aussi sensible à la situation. "C’est l’histoire de ma famille, on comprend ce qui se passe dans la tête de ces personnes. Quand un réfugié part de chez lui, il laisse tout mais il a une force inouïe. Il n’a plus rien à perdre, sauf la vie. Et même ça, ça ne lui fait pas peur", a-t-il expliqué au Monde

Dans la même journée, la Hongrie a affrété une centaine de bus pour emmener les milliers de migrants amassés dans la gare de Budapest depuis plusieurs jours, vers l’Autriche et l’Allemagne. 

 

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