LBD : Castaner reconnaît les "bêtises" et pointe les manifestants qui "contribuent au désordre" (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 février 2019 - 20:25
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Christophe Castaner à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2019
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© Philippe LOPEZ / AFP
Christophe Castaner a reconnu que des policiers ont pu faire "des bêtises" durant les manifestations de gilets jaunes.
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Interrogé par Konbini sur les violences policières durant les manifestions des gilets jaunes, Christophe Castaner s'est attiré de nombreuses critiques pour avoir évoqué mardi des "bêtises". Le ministre de l'Intérieur a appelé à ne pas tirer de conclusions avant la fin des enquêtes et jugé que certains manifestants, même sans être violents, "contribuent à un désordre public".

Des "bêtises". Le termes utilisé mardi 5 par Christophe Castaner pour qualifier les violences policières a fait réagir. Certes le ministre de l'Intérieur a, lors de l'interview d'une dizaine de minute accordée à Konbini, également parlé de "fautes" qui devaient être sanctionnées, mais il s'est de nouveau attiré les critiques alors qu'il lui est reproché depuis plusieurs semaines de minimiser les bavures.

"Comme dans toutes les professions on peut faire des bêtises, c'est vrai chez les journalistes, c'est vrai chez les politiques, c'est vrai chez les plombiers", a déclaré Christophe Castaner.

Confronté à des images montrant des manifestants blessés, il a assuré ne jamais avoir nié l'existence de ces débordements mais  insisté sur la nécessité d'attendre les résultats des enquêtes, notamment en ce qui concerne les personnes touchées à la tête par des tirs de Lanceur de balles de défense (LBD), arme très décriée pour sa dangerosité. "Systématiquement il y a une enquête. La vraie différence entre les casseurs qui partent en courant et les policiers, c'est que les policiers ils restent là", a t-il ajouté.

Voir: Manifestations de "gilets jaunes": le Conseil d'Etat maintient l'usage du LBD

Il a par ailleurs mis en doute le chiffre avancé par certains groupes de 14 personnes qui auraient perdu un œil suite  un tire de LBD: "J'ai une dizaine d'enquête concernant des personnes, non-pas qui ont perdu un œil, mais qui ont été blessées au visage. Je suis surpris que des gens qui aient perdu un œil ne porte pas plainte". Les policiers qui visent la tête "font une faute et toute faute sera sanctionnée", a-t-il précisé.

Après avoir visionné la vidéo d'un homme mains en l'air devant un cordon de policier qui recevait une balle en caoutchouc au ventre, le ministre a invoqué le "contexte d'émeutes urbaines" et le fait que certains manifestants n'obéissent pas aux sommations de quitter les lieux et se mettent entre les forces de l'ordre et les casseurs. Pour lui, ils "contribuent à un désordre public". Dans ce cas précis, il a considéré les conditions d'usage du LBD "respectées".

Une interprétation tout du moins large des règlements de la part du ministre. L'emploi du LBD est censé être limité aux cas de légitime défense, "pour protéger une valeur supérieure à celle sacrifiée par son usage", ou dans le cadre d'une manifestation "en cas de violences (...), à l'encontre des forces de l'ordre" ou "si elles ne peuvent défendre autrement le terrain qu'elles occupent".

Mi-janvier, le directeur général de la Police national avait appelé les forces de l'ordre à "veiller rigoureusement au respect des conditions opérationnelles".

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