Manuel Valls aux agriculteurs : "voter FN, c'est détruire le modèle européen"
C'était ce lundi au tour de Manuel Valls de faire halte au Salon de l'Agriculture, déplacement obligé pour les politiques de tous bords. Une visite dont le Premier ministre a voulu montrer une image décontractée. Il s'est notamment invité dans le direct de l'émission de France-3, Midi en France, enjambant la barrière pour atteindre le plateau installé au cœur du salon: "Je commence à faire le tour des produits gastronomiques, les vins notamment, mais pas seulement (rires). Le plus important, c'est de tenir le cap".
Tenir durant le marathon des dégustations que s'imposent les politiques au Salon de l'agriculture est certes un défi physique. Mais à un mois des élections départementales, ce n'est pas le seul que doit relever Manuel Valls. Les premiers sondages placent déjà le Front national en tête (30%) devant une alliance UMP-UDI (28%). Le Parti socialiste ne recueille pour l'instant que 20% des intentions de vote.
Et le Salon de l'agriculture est une bonne occasion pour le chef du gouvernement de parler à cette France rurale de plus en plus séduite par les thèses du FN: "Les agriculteurs savent ce qu'ils doivent aux pouvoirs publics et surtout à l'Europe. Voter Front national, c'est détruire ce modèle européen qui a aussi soutenu l'agriculture française".
Face à des agriculteurs parfois sceptiques quant à la PAC et qui pour certains subissent l'embargo russe contre l'Union européenne sur les matières premières, les tentations eurosceptiques et frontistes sont présentes. L'exécutif tient donc à rappeler le rôle de l'Europe. François Hollande l'avait déjà fait lors de l'inauguration du salon samedi 2: "Si on écoutait ces populismes, il n'y aurait plus d'aide, il n'y aurait plus de mécanisme pour assurer la protection (des agriculteurs NDLR) dans les moments difficiles", avait déclaré le président de la République.
Manuel Valls a conclu son message en assurant que les valeurs du monde rural"sont aux antipodes de ce qu'est l'extrême droite".
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