Manuel Valls pour sa première interview en tant que candidat : "le langage de vérité je le tiendrai toujours"
C’est un Manuel Valls visiblement offensif, et rejetant les remarques sur un positionnement clivant qui a fait sa première intervention dans les médias en tant que candidat déclaré à la présidentielle ce mardi au 20 Heures de France 2.
Il a tenu tout d’abord à balayer les accusations comme quoi il aurait empêché François Hollande de se présenter: "Vous croyez un seul instant que le chef de l’Etat, François Hollande, se laisse imposer une candidature?". Il a ensuite, à plusieurs reprises, affiché ce qui pourrait être son leitmotiv de début de campagne: oui, la gauche peut gagner, et elle doit le faire pour éviter le Front national, et la droite ultra-conservatrice que représente François Fillon. Les mots sont même durs, voire catastrophistes, que ce soit sur "le programme du FN qui ferait sortir la France de l’Histoire" ou "qui ruinerait les ouvriers", que sur celui de François Fillon qui proposerait, selon l’ancien Premier ministre "la casse de l’hôpital public".
Il ne l’avait pas évoqué du tout lors de sa candidature la veille à Evry, il a en a dit un peu plus ce mardi sur la primaire –à laquelle il participera– mais en expédiant la question: "la primaire ce n’est pas l’affaire du parti, c’est l’affaire des Français".
Visiblement agacé par les sous-entendus de Davud Pujadas comme quoi il aurait une approche plus "douce" maintenant qu’il est en campagne et qu’il doit rassembler il a tenu à affirmer que"le langage de vérité je le tiendrai toujours".
Avant de conclure que lui le candidat de gauche, est d’abord le candidat de l’anti-droite: "Je ne veux pas que le Front national soit au deuxième tour, je ne veux pas que la France accepte le projet de François Fillon".
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