Mariage pour tous : les positions des trois candidats à la présidence de l'UMP
Nicolas Sarkozy: de la réécriture à l'abrogation
Partisan dès 2007 de la création d'un contrat d'union civile entre personnes du même sexe, Nicolas Sarkozy est longtemps resté flou à propos de sa position sur le mariage pour tous. Malmené dans une campagne pour la présidence de l'UMP bien plus compliquée que prévue, l'ex-président s'est tout d'abord dit favorable à une réécriture "de fond en comble" de la loi Taubira, avant de lâcher finalement le terme d'"abrogation" sous la pression du public d'un meeting organisé par le think tank Sens Commun, ce dimanche 16.
Nicolas Sarkozy a déjà précisé qu'il souhaite inscrire dans la constitution "des verrous juridiques pour réserver la PMA (procréation médicale assistée) aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui)".
Bruno Le Maire: oui au mariage, non à la filiation
Bruno Le Maire est favorable au mariage pour tous depuis le début de la campagne pour la présidence de l'UMP. Preuve en est ce tweet en forme de slogan posté début octobre par le candidat: "oui au mariage, non à la filiation. Je demande une réécriture de la loi Taubira sur ce volet de la filiation". Une position qu'il a maintenue sous les huées d'un public hostile, dimanche 16.
Tout en estimant que PMA et GPA ne sont pas des "sujets majeurs", Bruno Le Maire est opposé à leur extension aux couples de même sexe.
Hervé Mariton: l'opposant constant
C'est, des trois candidats à la présidence de l'UMP, le plus fervent opposant au mariage pour tous. Dès 2013, Hervé Mariton a signé un manifeste appelant à l'abrogation pure et simple de la loi Taubira. Il est notamment opposé à ce que le mot mariage soit employé. Hervé Mariton ne souhaite toutefois pas revenir sur les mariages déjà célébrés.
Comme les trois autres candidats, il est fermement opposé à la PMA et la GPA. Le député de la Drôme va toutefois plus loin et juge illégale la circulaire de Christiane Taubira sur la reconnaissance des enfants nés à l'étranger des suites d'une gestation pour autrui.
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