Michel Sapin au sujet de la Grèce : "les Français vont récupérer leur argent"
En signant un accord avec ses créanciers, Alexis Tspiras a dit "j’assume la responsabilité pour un texte auquel je ne crois pas mais que je signe quand même"
"Il l’a dit lui-même, cela ne correspond pas à ses grandes promesses électorales".
"Ce qui est beau, c’est qu’il est resté très ferme sur ses principes, comme celui de la souveraineté du peuple grec".
"Mais il ya des moments où vous pouvez dire ce que vous voulez, la réalité et les faits s’imposent à vous".
"Alexis Tspiras cherche l’intérêt général de son peuple et l’a trouvé en signant cet accord extrêmement dur".
"Il tient le même discours à son peuple qu’à Bruxelles".
"Qu’est-ce que le gouvernement a accepté pour lui-même? Des réformes, des contraintes, des difficultés et de l’autre côté plus de 80 milliards d’aide de la part des Européens".
"Il a pris pleinement ses responsabilités et pour cela chapeau".
"Si les négociations s’étaient nouées de manière plus positives dès le mois d’avril, cela n’aurait pas été aussi brutal pour la Grèce".
"Car certains voudraient faire porter au gouvernement Tsipras aujourd’hui la responsabilité des cinq ans d’inaction de la Grèce".
Le FMI a de gros doutes sur la Grèce et dit que la situation pas viable
"Le FMI dit la même chose que nous".
"Il dit qu’il faut aider la Grèce mais que nous ne pourrons pas le faire si nous maintenons sur l’économie grecque le même poids de remboursement de la dette".
"Nous disons la même chose depuis les premières réunions du mois de janvier".
"Le débat que vous aviez jusqu’à lundi matin, c’était pour un +Grexit+ ou un +Grexin+, nous avons choisi le +Grexin+".
"Cet accord passé ouvre une négociation. Maintenant nous discutons chaque point de détail qui va décliner ce qui a été acté dans la nuit de dimanche à lundi, dont la question de la restructuration de la dette".
"Mais les Français vont retrouver leur argent. Ce n’est pas parce qu’on allonge le temps pour rembourser qu’on perd son capital. Si la Grèce était sortie de l’euro, on aurait tout perdu. C’est là où nous avons défendu l’intérêt direct de chacun des Français".
Des demandes de réformes très brutales vis-à-vis d’Athènes
"Les retraites, la TVA, la fiscalité: à propos de ces trois réformes, Alexis Tspiras nous a dit la semaine dernière: +accord ou pas je les ferai+ Elles sont voulues par la Grèce".
"C’est eux qui l’ont voulu et qui ont décidé de le faire dès cette semaine".
"Oui, il l'est".
"Il ya des audacieux sous des dehors tranquilles".
"Il y a en d’autres agités et pourtant très conservateurs".
Le chômage
"La question est liée à celle de la croissance. C’est pour cela qu’il fallait un accord pour la Grèce. L’accord était nécessaire pour l’Europe".
"Maintenant les autres savent qu’on tient le coup".
Vous aviez promis une inversion de la courbe du chômage
"2014 a été une année terrible pour les Français. Tout le monde disait que la croissance allait revenir et ça a été une année terrible".
"On reprend de la croissance".
"L’audace ici c’est de mener jusqu’au bout les politiques".
"Toute notre politique est faite pour faire reculer le chômage".
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