Municipales 2020 : Marseille penche à gauche
La dynamique portée par le mouvement le Printemps marseillais en mars s’est confirmée hier soir. L’écologiste Michèle Rubirola remporte le second tour de ces municipales mais rien n’est encore joué. Un casse-tête politique. Marseille est pour l’heure ingouvernable et les négociations entre candidats ne font que commencer.
A son arrivée hier soir devant l’Hôtel de ville, après avoir diné dans un restaurant italien tout proche, Michele Rubirola, encore inconnue du grand public il y a quelques semaines s’affiche tout sourire.
« Je voudrais remercier les Marseillais, sans qui tout cela ne serait pas possible »
déclare-t-elle entourée de sa garde rapprochée.
Les sondages qui la donnaient gagnante se sont donc confirmés dans les urnes. Avec 38,28% des voix elle gagne numériquement ces élections historiques, après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin. Mais faute de majorité absolue, son élection n’est pas complètement acquise. Distancée de 10 points, Martine Vassal (LR), sa principale concurrente ne s’avoue en effet pas vaincue et pense encore renverser la vapeur. Le scrutin local, à l’instar de Paris et Lyon, se fait en effet par secteurs et se joue souvent par le jeu des conseillers. Michèle Rubirola n'en compte pour l’heure que 42. Le jeu est donc serré et c’est l'ex-PS Samia Ghali qui pourrait être la faiseuse de reine avec ses 8 sièges obtenus.
Et même avec un accord avec la sénatrice des Bouches-du-Rhône, égérie des quartiers nord, la candidate du Printemps marseillais Michèle Rubirola n'atteindrait pas encore la majorité absolue au conseil municipal… Ce vote crucial aura lieu le 3 juillet lors du premier conseil municipal de la nouvelle mandature. Un troisième tour qui ne dit pas son nom où les 101 conseillers devront élire le nouvel édile de la ville.
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