Nicolas Sarkozy : "l'unité ne doit pas empêcher la lucidité"

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AZ
Publié le 12 janvier 2015 - 09:49
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Nicolas Sarkozy au micro de RTL.
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©Capture d'écran RTL
Nicolas Sarkozy était au micro de RTL ce lundi matin.
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Nicolas Sarkozy était l'invité de RTL ce lundi matin. Au lendemain de la marche républicaine à Paris, l'ancien chef de l'Etat et président de l'UMP a demandé à ce que la lumière soit faite sur les attentats perpétrés en France et souhaite un travail majorité-opposition pour "comprendre" les événements de la semaine.

Marche républicaine

"C'est une terrible épreuve et les Français ont donné au monde entier une image assez bouleversante. C'est une belle leçon de vie".

"Comme chacun, j'étais assez bouleversé de voir tous ces gens calmes qui défilaient dans la rue pour dire une seule chose: +on n'a pas peur+"

"C'était une force en mouvement sans aucune agressivité".

 

Se protéger contre le terrorisme

"Il faut essayer de surmonter les clivages partisans sans détruire la nécessité du débat démocratique".

"Il faut garantir aux Français que leur sécurité sera mieux assurée et que rien ne sera laissé de côté".

"Il y a un devoir de comprendre. On ne peut pas mettre cela de côté. Il y a une phase de retour d'expérience. Ce devoir de lucidité et d'analyse c'est notre première responsabilité".

"Je ne voudrais pas qu'on passe d'un climat d'unité nationale à un climat de polémique nationale".

"On doit analyser ce qui s'est passé grâce à une commission d'experts parlementaire ou un groupe de travail bipartisan".

"Les forces de police ont fait un travail absolument remarquable. L'unité ne doit pas empêcher la lucidité. La lucidité nourrira la solidité de l'unité".

"Ce qui est important, c'est que sans esprit polémique, sans esprit partisan, on aille au fond des choses"

"Il faut les (terroristes, NDLR) mettre en prison en évitant la propagation d'idées mortifères, barbares et scandaleuses donc il faut les mettre en cellulement individuel. La question de notre politique pénale des nouvelles places de prison, est une centrale pour l'efficacité républicaine de la sécurité".

 

Réviser les amitiés dans le monde, notamment avec le Qatar (pays accusé de financer des organisations terroristes).

"Ce sont des affaires sérieuses qui ne se prêtent pas à l'humour. Il y a un travail qui doit être engagé très rapidement de renforcement de nos liens avec les services de renseignement étrangers".

"Nous avons un nouveau président en Tunisie qui a mis la sécurité au premier rang de ses priorités. Nous devons reprendre des relations avec le Maroc, renforcer nos liens avec les services turcs, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas des désaccords avec Monsieur Erdogan".  

"En affaire de terrorisme, une affaire sur deux élucidée l'est à partir d'un renseignement venant d'un service à l'étranger".

"Le Qatar est un pays ami de la France. Pensez-vous qu'on aurait cette politique d'amitié avec le Qatar si nous pensions que le Qatar c'était uniquement le financeur du terrorisme?"

"Je n'en ai aucune preuve. Je suis partisan de l'indépendance de la France sur bien des sujets. Il m'arrive d'être d'ailleurs en désaccord y compris avec nos alliés américains. Si j'avais des preuves, je vous garantis qu'on reverrait les choses".

 

 Intégration du Front National

"Quand on fait l'unité nationale, on fait l'unité de tout le monde. Je déteste le sectarisme"

"Devant cette tragédie, l'unité nationale est la seule réponse digne et à la hauteur de la situation".

 

Question de l'immigration

"Nous sommes tous sur le fil du rasoir tant les tensions au sein de la société française sont grandes. Nous avons des compatriotes musulmans qui n'ont rien à voir avec ce qui s'est passé".

"Je dois mesurer mes propos pour éviter que nous basculions de l'unité nationale vers l'affrontement nationale. Je n'ai pas l'intention de jeter de l'huile sur le feu. Les questions de l'immigration et de l'Islam sont clairement posées".

"Dans les jours qui viennent, je prendrai contact avec un certain nombre d'autorités religieuses pour voir avec elles ce que nous pouvons faire. La question de l'immigration fera l'objet de débats extrêmement approfondis. On ne peut pas continuer comme ça. L'immigration n'est pas liée au terrorisme mais complique les choses". 

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