Paris : vers la fermeture des berges de la rive droite qui deviendraient piétonnes
Il s'agit de rendre la ville aux piétons. Anne Hidalgo a annoncé ce mardi en conférence de presse sa volonté de fermer à la circulation une large partie des voies sur berge de la rive droite de Paris. Le projet de la maire de la capitale sera soumis aux Parisiens et devrait voir le jour dès l'été 2016.
Baptisé "l'acte II de la reconquête des voies sur berge", le plan vise à "diminuer de façon très importante" le trafic automobile dans la capitale, a annoncé Anne Hidalgo, qui veut en faire un "marqueur très fort de (sa) mandature". Concrètement, il s'agirait de fermer l'accès aux véhicules de la rive entre les 1er et 4e arrondissements.
Si les grandes lignes sont arrêtées, deux scénarios restent à l'étude et seront soumis aux Parisiens via une concertation devant être lancée début juin. Le premier, le plus ambitieux, prévoit de fermer la voie sur une longueur de 3,3 km, du tunnel des Tuileries au port de l'Arsenal. Au total, l'aire piétonne ainsi constituée mesurerait 4,5 hectares, dont environ 8.000 m2 d'espace couvert entre les deux tunnels.
Le second scénario envisage de piétonniser une aire allant de la place du Châtelet au Pont de Sully, soit 2,6 hectares tout de même "rendus" aux piétons.
Tandis que des études sur les reports de circulation sont toujours en cours, la maire de Paris entend s'appuyer sur la réussite de l'opération similaire menée sur les berges de la rive gauche en juin 2013.
De son côté, l'association 40 millions d'automobilistes n'a pas tardé à réagir pour dénoncer ce plan et a lancé une pétition. La fermeture de la rive gauche "ont provoqué un allongement des temps de parcours quotidiens d'en moyenne +41% entre le Pont Neuf et la Concorde, et de +53% sur la rive droite. La fermeture envisagée de cette même rive droite engendrerait une multiplication par deux des temps de trajets actuels", a dénoncé l'association.
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