Pas de crédit d'impôt pour l'hébergement d'un réfugié, annonce Gilles Le Gendre (LREM)
Retournement de situation. Mercredi 17 l'Assemblée nationale a voté, contre l'avis du gouvernement, pour la création d'un crédit d'impôt pour les particuliers hébergeant des réfugiées. L'amendement porté par Aurélien Taché et soutenu par une cinquantaine de ses collègues LREM, mais pas par la majorité, a été salué par les associations.
Pourtant, et malgré son vote, la mesure "ne figurera pas dans la loi de finances" qui devra être adoptée pour 2019. C'est Gilles Le Gendre, chef de file du groupe LREM à l'Assemblée qui l'a expliqué lundi 22 au matin sur BFMTV.
Le député de Paris a expliqué qu'il y voyait "une niche fiscale" voire une "usine à gaz fiscale". Jugeant "dommage qu'elle ait été votée" en première lecture, Gilles Le Gendre a affirmé qu'elle n'était pas adaptée à la politique budgétaire du gouvernement et ne serait pas inscrite dans la version finale du texte.
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L'élu a cependant assuré que l'Etat devait "faciliter l'accueil des réfugiés et en même temps lutter contre l'immigration illégale".
Pour voir ou revoir mon passage sur @BFMTV et @RMCinfo ce matin : https://t.co/30GC6NQoG0
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) 22 octobre 2018
Les foyers français ne recevront donc pas cinq euros d'incitation financière par nuitée (dans la limite de 1.500 euros par an) en échange de l'hébergement gratuit d'un réfugié.
Après cette annonce, pas de soulèvement du côté d'Aurélien Taché."En aucun cas il y a volonté de faire chuter ou échouer le gouvernement", s'est félicité Gilles Le Gendre face à l'absence de protestation et donc de "frondeurs" au sein de LREM.
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