Présidentielle : les 11 comptes de campagne validés, malgré des dépenses revisitées

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Par Baptiste PACE - Paris (AFP)
Publié le 13 février 2018 - 18:03
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Alors qu'elle avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, la Commission a cette fois-ci validé les comptes des onze candidats
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© Lionel BONAVENTURE / POOL/AFP/Archives
La Commission nationale des comptes de campagne a validé ceux des onze candidats à l'élection présidentielle, non sans retrancher un certain nombre de dépenses.
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La Commission nationale des comptes de campagne a validé ceux des onze candidats à l'élection présidentielle, non sans retrancher un certain nombre de dépenses, notamment concernant Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

Alors qu'elle avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, la CNCCFP a cette fois-ci validé les comptes des onze candidats ayant concouru à la magistrature suprême en 2017, selon les décisions publiées mardi au Journal officiel.

Mais elle a procédé à un certain nombre de réformations, même si celles-ci ont peu d'incidence sur le montant effectivement remboursé aux candidats. Lesquels, pour y prétendre, doivent avoir recueilli au moins 5% des voix.

Ainsi, la CNCCFP a notamment retranché la somme de 827.017 euros des comptes présentés par Marine Le Pen, inscrite "au titre des intérêts facturés par deux formations politiques, pour plusieurs prêts à la candidate d'un montant total de 11.795.000 euros".

Au total, environ 11,5 millions d'euros de "dépenses électorales soumises au plafond" ont été retenues par la Commission pour la candidate du FN, qui en avait déclaré environ 12,4 M EUR. Mme Le Pen percevra de l'Etat 10.691.775 euros, montant maximum auquel a droit un candidat parvenu au second tour.

Dans un communiqué, le FN affirme que l’intégration des "intérêts d'emprunts correspondant aux emprunts signés avec les partis politiques Front national et Cotelec est parfaitement légale" et que "ce n’est que depuis l'entrée en vigueur" d'une loi de septembre 2017 "que cette faculté n'est plus possible".

- 2,07 millions pour Fillon -

S'agissant de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, la Commission s'est notamment penchée sur l'association "L'Ere du peuple", laquelle a "facturé au mandataire un montant de dépenses de 440.027 euros correspondant à des locations de salles, des locations de matériels informatiques et audiovisuels, et à des prestations intellectuelles de quatre de ses salariés dont trois étaient également membres de l'équipe de campagne".

Or "selon le registre national des associations, l'association +l'Ere du peuple+ relève de la loi sur les associations de 1901 et n'a pas d'activité commerciale déclarée".

Par ailleurs, la Commission a réformé 54.600 euros de dépenses au bénéfice de la société Mediascop, dont 35.250 euros au motif d'"écarts significatifs" entre les montants facturés et "la grille tarifaire de cette entreprise" dirigée par Sophia Chikirou, responsable de la communication du candidat.

M. Mélenchon percevra de l'Etat 6.031.304 euros de remboursement.

S'agissant de François Fillon, si le montant total de dépenses déclaré par le candidat et celui retenu par la CNCCFP sont identiques à 10.000 euros près, autour de 13,7 millions d'euros, le candidat de la droite ne se verra cependant rembourser que 2,07 M EUR.

En cause, les 10 millions de recettes au titre de "versement définitifs des partis politiques" en provenance de la Haute autorité chargée d'organiser la primaire de la droite, un "don" qui n'a pas vocation à être remboursé.

"Il n'y a aucun rebondissement, c'est prévu comme cela depuis trois ans", a déclaré à l'AFP Vincent Chriqui, ancien directeur de campagne de M. Fillon.

- Dépenses plafonnées -

Contrairement au PS qui a lui aussi organisé une primaire, à droite "le choix qui avait été fait à l'époque, c'était celui de l'autonomie financière de la Haute autorité", a expliqué son ex-présidente, Anne Levade. La charte de la primaire avait été élaborée avec des représentants de tous les candidats.

"La primaire n'a jamais été organisée pour renflouer ni Les Républicains ni quel que parti que ce soit", a de son côté insisté le trésorier de LR, Daniel Fasquelle.

Globalement, le montant des dépenses était plafonné à 16,851 millions d'euros pour chaque candidat du premier tour et à 22,509 millions pour les deux du second.

Dès lors que ses comptes ne sont pas rejetés, un candidat est "remboursé du montant arrêté par la commission à hauteur de son apport personnel (versements personnels et emprunts du candidat remis au mandataire), dans la limite de 47,5% du plafond fixé pour chaque circonscription", selon le site de la CNCCFP.

Emmanuel Macron, qui avait engagé pour 16,58 millions d'euros de dépenses selon les calculs de la Commission, sera remboursé à hauteur de 10,64 millions, comme Mme Le Pen.

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